27 mai 2012
Nos expressions préférées
Ami Lecteur, quelle est ton expression préférée, dans la langue de ton choix ?
Tu peux nous l'indiquer en commentaire, avec sa traduction en français, pour qu'on en profite !
Moi, j'aime particulièrement celle-ci, en espagnol :
No cabíamos en casa y abuela parió.
Ce qui veut dire :
« Déjà qu'on ne tenait pas dans la maison, et voilà que Mémé a accouché. »
Bref, un équivalent de notre « Manquait plus que ça ! », qui se dit aussi « ¡Lo que faltaba! » .
11:23 Publié dans À travers mots | Commentaires (2) | Lien permanent
14 mai 2012
Je traduis, tu traduis, ils traduisent ? (7) Un couiz !!
Un couiz sur le site de l'ATAA, avec un topo de présentation
sur son blog !
Allez-y, jouez, c'est instructif !
Je vous aide : une piste vers la réponse à une des questions se trouve sur L'Autre Jour.
Vous aurez accès aux soluces après avoir cliqué sur Submit. (<- Ça, c'est pour ceux qui, comme moi, risqueraient de les réclamer à l'ATAA au lieu de lire l'intro comme il faut - Ici : smiley contrit.)
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À propos d'une des questions du couiz :
Selon moi, quelqu'un qui traduit un texte, c'est un traducteur. Il n'adapte pas plus en doublage ou en sous-titrage qu'en quelque autre domaine de la traduction, y compris en technique – et même plutôt moins, à mon avis.
Car traduire, c'est adapter, par définition. Le domaine où il me semble qu'on adapte le moins, c'est la traduction littéraire, puisqu'on essaie de restituer autant que possible non seulement le sens et le niveau de langue, mais aussi la musique (le rythme, les sonorités...) du texte d'origine.
Ça tombe bien, je voulais justement écrire un billet au sujet de cette histoire d'« adaptateur », qui me paraît relever avant tout d'un certain snobisme. Les collègues sont conviés à confirmer - ou pas - sous forme de commentaires !
Pour moi, un adaptateur (dit « SM », en l'occurrence), c'est une personne qui adapte une oeuvre ou un programme audiovisuel du français au français (par exemple), de manière à la sous-titrer pour les sourds et malentendants. Souvent, il s'agit à l'origine d'un traducteur, qui est venu par la suite à cette autre activité.
Le seul autre adaptateur que je connaisse, c'est une sorte de raccord. Un genre de traducteur pour qu'une prise électrique britannique et un rasoir français se comprennent, par exemple :)
11:20 Publié dans Je traduis, tu traduis... | Commentaires (0) | Lien permanent
10 mai 2012
Marie, mon ciel ! (11)
Après un mois de grisaille, Paris a retrouvé son ciel !
Pas trop tôt.
21:46 Publié dans Marie, mon ciel ! | Commentaires (0) | Lien permanent
08 mai 2012
Pastore tacle Corbu
L’autre jour, je me livrais à l’une de mes activités favorites : vadrouiller. Prétexte : trouver les maisons construites dans telle ville proche de Paris par les grands maîtres de l’Art déco.
J’en avais déjà admiré plusieurs quand je m’apprêtais à entrer dans une rue où je savais en voir une de Le Corbusier. Dialogue :
- Aimable CRS (il avait un collègue avec lui, moins loquace mais aimable aussi) :
Vous résidez dans la rue, Madame ?
- Moi (fondue de servilité devant l’autorité et ne manquant pas une occasion chauvine de revendiquer ma nationalité titi, d’où cette précision totalement superflue) :
Non, je viens de Paris.
- Aimable CRS (me voyant armée de 3 plans et du Routard de la Banlieue parisienne – et encore, je n’avais pas ma boussole sur moi, juste mon carnet de vaccinations pour quand je franchis le Périf) :
Vous êtes perdue ?
- Moi (me demandant si mes antennes d'extraterrestre étaient visibles) :
Non, je me promène.
- Aimable CRS :
C’est que la rue est barrée, il y a un match. C’est pour votre sécurité.
- Moi :
Mais, c’est pas dangereux, ils [= les supporters du Pehèssegé] sont circonscrits dans le stade, pour le moment, et le match vient de commencer.
- Aimable CRS :
Si, si, on vous assure, c’est très dangereux. On est obligés de ne laisser passer que les riverains.
- Moi (cogitant pour ruser, mais sachant d’avance que tous les autres accès à la rue seraient barrés aussi et que seuls Nungesser et Coli pouvaient y entrer, et encore) :
Tant pis. Je reviendrai. L’ennui, c’est qu’il y a des matches tout le temps. La prochaine fois, je tape l’incruste avec des riverains !
Cela dit, le parc des Princes est une œuvre architecturale intéressante aussi, quoique pas Art déco, si on va par là (enfin, si on peut). Et puis, je les ai vus un peu plus tard dans le quartier, les supporters. Ils étaient tout pacifiques et souriants. Faut dire, ils venaient de gagner 6 à 1 contre Sochaux.
J’ai quand même vu de belles maisons (sans parler des glycines, géantes et magnifiques dans le secteur) :
Pingusson
Pingusson
Mallet-Stevens
00:45 Publié dans Vadrouilles extra-Périf | Commentaires (3) | Lien permanent
07 mai 2012
Je traduis, tu traduis... (6) Traducir el silencio
El verdadero problema para un traductor – dijó al final – no es la distancia entre los idiomas o los mundos, no es la jerga ni la indefinición ni la música; el verdadero problema es el silencio de una lengua – y no me molestaré en atacar a los imbéciles que creen que un texto es más valioso cuánto más frágil y menos traducible, a los que creen que los libros son objetos de cristal –, porque todo lo demás puede ser traducido, pero no el modo en que una obra calla; de eso – dijo –no hay traducción posible.
Pablo de Santis
La traducción
Ediciones Destino
Barcelone, 1999
Pages 100-101
Je me suis amusée à traduire cet extrait :
Le vrai problème pour un traducteur, dit-il enfin, n’est pas la distance entre les langues ou les mondes. Ce n’est ni l’argot, ni l’indéfini, ni la musique. Le vrai problème, c’est le silence d’une langue – et je ne perdrai pas mon temps à m’en prendre aux imbéciles selon qui un texte a d’autant plus de valeur qu’il est plus fragile et moins traduisible, ceux qui croient que les livres sont des objets de cristal –, car tout peut se traduire, sauf la façon dont une œuvre se tait. De cela, dit-il, il n’y a pas de traduction possible.
Traduction par René Solis :
Le véritable problème pour un traducteur, dit-il finalement, n’est pas la distance entre les langues ou les mondes, ce n’est pas le charabia, le flou ou la musique ; le véritable problème, c’est le silence d’une langue – et je ne perdrai pas mon temps à attaquer les imbéciles qui croient que la valeur d’un texte se mesure à sa fragilité ou à sa difficulté à traduire, ou ceux qui pensent que les livres sont des objets de cristal –, car tout peut être traduit, excepté la façon dont une œuvre se tait ; et pour cela, il n’existe aucune traduction possible.
Pablo de Santis
La Traduction
Traduit de l’espagnol (Argentine) par René Solis
Métailié, 2000
Page 72
À méditer... en silence.
Mais lisez aussi le reste, pour le suspens, en plus de la réflexion sur la traduction !
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Il existe un bon nombre de livres où apparaissent des traducteurs, de manière plus ou moins fugace. On en trouvera certains sur le site de l’ATLF. Et les heureux Anciens de l’Esit ont régulièrement droit, dans leur Bulletin trimestriel, à une chronique littéraire tenue par notre consœur Sylvie Escat, sur des ouvrages dans lesquels interviennent traducteurs ou interprètes.
Celui de Pablo de Santis est l'un de mes préférés.
23:44 Publié dans Ceci n'est (vraiment) pas d'la critique littéraire | Commentaires (0) | Lien permanent
Mot appris (9) - En vrac
Ces temps-ci, j’ai appris plusieurs mots, en vrac :
S c i e n c e s p i s t e
Un élève de Sciences-Po. Qui l’eût cru ?
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É p a v i s t e
Quelqu’un dont le métier consiste à récupérer des épaves.
Nan, bande d'insolents, je n’ai pas eu affaire à lui.
J’ai juste vu son affichette.
Et n'en rajoutez pas en me traitant d'irrécupérable ;(
♦♦♦♦♦♦
S é c a b i l i t é
Pour un comprimé, je voyais vaguement ce que ça pouvait vouloir dire.
Mais si ce mot est à la mode à la radio, c’est à propos des facteurs. Après vérification pour comprendre exactement de quoi il retourne, voilà ce que j’ai appris, dans une question posée par un sénateur au ministre de tutelle :
« Pour pallier les suppressions d'emplois à La Poste, pour la distribution du courrier, la sécabilité semble consister à découper les tournées de façon à en répartir la charge de travail sur les facteurs restants en plus de leur tournée attitrée. »
Ce truc suspect déplairait sûrement à mes copines et marotte les espaces insécables.
Et je parie que c'est lui qui met la pagaille dans la distribution du courrier dans moun païs.
♦♦♦♦♦♦
Et maintenant, le pompon…
D é s a m i f i e r
Vous devez connaître, vous, fréquenteurs de faces de boucs.
Moi, jusqu’à une formation récente sur la promotion de l’activité d’auteur sur Internet, j’ignorais qu’en certaines contrées virtuelles, il était de mise de désamifier les gens. Moche, n'est-ce pas ? Pouah + Beurk.
22:55 Publié dans La chronique de Vocale Hubert, Mots appris, Volem rien foutre al païs (c) | Commentaires (4) | Lien permanent