20 août 2012
Je traduis, tu traduis, ils traduisent ? (10) Fish & Frites
(affiche dans le métro parisien)
Choose ton camp, Léon Colin.
13:28 Publié dans Coups de griffe, Je traduis, tu traduis... | Commentaires (6) | Lien permanent
16 août 2012
Bizarres, vous êtes bizarres
Chers Lecteurs,
Les statistiques de ce blog m'en apprennent de belles sur vos fantaisistes horaires de récré et surtout sur les biais par lesquels vous échouez ici. Parfois, c'est au détour d'une visite sur un blog de collègue (merci, les collègues, de jouer les trampolines !). Parfois aussi, c'est en faisant une recherche en ligne. Et là, laissez-moi vous dire que vous êtes bizarres. J'en veux pour preuve quelques-uns de vos sujets d'enquête, tels que répertoriés sur la plateforme :
- l'autre jour
Jusque-là, vous vous distinguez par une remarquable cohérence : vous cherchez « L'autre jour » et vous trouvez « L'autre jour ».
Mais avec le reste de vos centres d'intérêt, ça se gâte :
- hyérosolimitain
- aspects pragmatiques de la traduction
- code espace insécable éditeur typepad
- cv traduction expérience professionnelle informatique
- décrottoir
- ragout de crocodile au mexique
- Dives-sur-mer
- tri selectif hoax
- avec toute mon affection explication
- chronique littéraire audrey pulvard
- espaces insécables en espagnol
- est-ce que vrac est un mot
- hoax marrant
- qu'est ce qu'une gajeure
- nom de personnage sur le tri selectif
- traduction espagnol hameçon argentine
Et le dernier en date (je vous soupçonne de l'avoir pondu exprès, sachant que j'allais publier cet article) :
- le niveau de langue comme problématique de la traduction politico-diplomatique
Que je m'intéresse, moi, à des thèmes tordus pas forcément prisés de la majorité de mes contemporains, c'est une chose. Mais que vous en fassiez vous-mêmes les objets de vos recherches sur la Toile ! Quand je vous dis que vous êtes bizarres...
La sérendipité, jolie importation à la mode, paraît-il récemment entrée dans le dictionnaire, ne saurait définir la forme de hasard qui vous a conduits en ces lieux électroniques. Je crois qu'il n'existe pas encore de terme qui signifie « aptitude à la trouvaille inattendue d'un truc insolite quoique d'un intérêt douteux alors qu'on cherchait un autre truc tout aussi insolite et d'un intérêt tout aussi douteux ».
Observons que sur la période concernée, un mot-clé n'a commandé que 2,86 % de vos atterrissages ici : « traducteur ». Et pour « traduction », c'est un zéro pointé. Faut que je revoie mes tags, moi :)
08:55 | Commentaires (4) | Lien permanent
15 août 2012
Mot appris (15) - Bravuconería
Je connaissais bravucón – « bravache », en espagnol. Mais je ne me souvenais pas d'avoir rencontré le substantif correspondant, avant de le croiser dans Riña de gatos Madrid 1936, roman d'Eduardo Mendoza déjà cité dans un autre billet.
Bravuconería...
Il dit bien ce qu'il veut dire ( « rodomontade »), n'est-ce pas ?
Je dirais même qu'il est encore plus parlant pour un francophone...
21:10 Publié dans La chronique de Vocale Hubert, Mots appris | Commentaires (0) | Lien permanent
14 août 2012
Sauvons les dragons (3)
À peine avais-je mis en ligne mon dernier billet sur nos amis les dragons que, comme après la publication de mon avant-dernier billet à leur sujet, le hasard (?) me faisait tomber sur un paragraphe les concernant, dans le roman que je suis en train de lire.
Ces bestioles sont vraisemblablement partout.
Deux jeunes garçons ont pour passe-temps la capture et l’élevage de tritons et autres amphibiens :
Gunther se remit soudain à parler des animaux et demanda à ce propos si Conrad connaissait « Le combat avec le dragon » un tableau d’un peintre nommé Bocklin [sic].
Non, Conrad ne connaissait pas le tableau. « Le dragon y est représenté comme un triton, tout à fait comme les tiens là-haut, seulement il est grand et il a une carapace » reprit Gunther. […] Gunther continua et parla des dragons proprement dits des époques reculées, des dragons-serpents, des dragons volants dont les ailes pouvaient avoir jusqu’à neuf mètres d’envergure, des espèces géantes, sans ailes, qui ressemblaient à des montagnes en mouvement : et il décrivit avec passion et force détails les paysages d’alors et dit que le visage de la terre sous l’azur torride de ces époques-là devait avoir eu quelque chose d’infiniment vide et découvert avec des animaux fantastiques et muets avançant en troupeaux, avec les montagnes rases, les plaines délaissées par les eaux, les contours immobiles des forêts de prêles dans les marécages grouillant de vie.
Heimito von Doderer
Un meurtre que tout le monde commet
Traduit de l’allemand par Pierre Deshusses
Rivages poche, 1986 (édition originale 1938)
J’ignore à quelle œuvre de Böcklin le texte se réfère exactement. Il en existe plusieurs où figure un dragon comme, par exemple, Angélique et le dragon, où pointent l’inévitable type en armure et sa lance.
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Digression essoufflée :
Lecteur asthmatique, je connais ta peine. Il est de mise aujourd'hui, dans l'édition, de flinguer les virgules (le reste de la ponctuation et des règles typo n'est pas épargné non plus, comme tu l'auras constaté si tu respires encore). À force de me faire sucrer les miennes, j'avoue prendre moi aussi le tic de les virer souvent, avant qu'un type en armure correcteur, plein de bonne volonté et nourri au lait de la nouvelle école, ne les dézingue – ou ne les déplace – selon une logique aléatoire. De quoi créer une nouvelle rubrique Sauvons les virgules, dans ce blog pourfendeur de pourfendeurs et ami des espèces menacées.
Les correcteurs sont invités à réagir à mes basses attaques, évidemment :)
Autre digression (soupirante, celle-là) : dans le livre évoqué ci-dessus, Günther est variablement orthographié avec ou sans tréma, pour le même personnage. Et parfois même, avec un demi tréma...
16:49 Publié dans Sauvons les dragons | Commentaires (0) | Lien permanent
06 août 2012
Amûr libre
Ça vous évoque l’amour, ça ?
Moi, ça me ferait plutôt penser à certains gadgets médiévaux verrouillés pour rouiller.
Il y a des bouquinistes pour vendre ces choses 8 euros.
On trouve les tailles et modèles les plus divers.
Il y a même des antivols en U. Je vous épargne la photo.
Seul mérite à leur reconnaître, ils luisent plutôt joliment, au soleil couchant – vus de loin.
Comment ça, « tu es aigrie, tu dis ça par pure jalousie, parce que tu n’as pas de cadenas, toi » ?
Pas du tout. Tenez, une preuve de ma bienveillance envers les ferrailleurs amoureux :
« Encadenassés de tous les pays, aimez-vous librement ! »
Car aimer, c'est donner la liberté, non ?
Et, vous qui visitez Paris l’été, allez faire un tour à quelques encablures de là, un peu plus en amont sur le fleuve. Pas besoin de débourser 8 euros, c’est gratuit. On y danse sur de la salsa ou d’autres rythmes pas enchaînés pour un sou et qui ne connaissent pas la rouille. Les corps ont l’air de n’appartenir qu'à ceux qui les remuent. Et on n’y voit pas le moindre cadenas à l’horizon. Enfin, à un horizon de quelques encablures.
22:36 Publié dans Coups de griffe, Vadrouilles intra-Périf | Commentaires (2) | Lien permanent
Sauvons les dragons (2)
Si vous aviez suivi le défilé à la télé, vous sauriez que le 2e Régiment actuel de dragons contribue à notre « défense nucléaire,
bactériologique
et chimique. »
Billet publié avec la participation bien involontaire
de la télévision de service public pour le contenu écrit,
ainsi que de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon
et de Charles Vassallo©, pour les photos.
21:39 Publié dans Sauvons les dragons | Commentaires (0) | Lien permanent