23 décembre 2012
Ah, les bonshommes !... (Le retour)
L'an dernier, vous aviez eu droit à quelques bonshommes.
J'aimerais bien vous en présenter d'autres, mais la météo, tout juste bonne à confectionner des bonshommes de pluie, m'en empêche. En attendant qu'elle revienne à la raison et aux tisons, j'en ai tout de même trouvé un pour vous.
Pas moyen de le photographier, alors j'ai tenté de le reproduire :
L'original est un dessin à l'encre sur papier, par Nakahara Nantenbō et datant de 1914 (ère Taisho). Vu lors de l'expo Warai, à la Maison de la culture du Japon (ne cherchez pas, elle est finie, hin hin hin).
Je compte sur ceux qui peuvent batifoler dans la poudreuse pour nous envoyer des photos de leurs propres bonshommes (ou de ceux qu'ils auront croisés le long des pistes) ! Merci et joyeux Noël, dans la neige ou au balcon, sous le sapin ou sous le parapluie.
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22 décembre 2012
Règles d'or du tenancier de blog
Règle n° 2 :
Au lieu de renvoyer au sur-sur-lendemain, au risque que tes
copains-blogueurs publient un article sur un même sujet que celui que tu gardais bêtement derrière les fagots, tu te fixeras un délai raisonnable pour le rédiger et le diffuser. (Non, pas décembre pour une idée engrangée en avril.)
***
Règle n° 4 :
Tu éviteras de mélanger dans un même blog des sujets sérieux et professionnels avec des anecdotes futiles sur tes occupations du week-end.
Au contraire, tu cloisonneras soigneusement les deux.
D’ailleurs, tu ferais bien d’appliquer cette règle à ton existence.
***
Règle n° 1 :
Tu classeras tes règles d’or dans un ordre vaguement logique,
voire numérique, tant qu'à faire.
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Règle n° 6 :
Au lieu de fulminer sur les erreurs de français remarquées dans d’autres blogs,
tu reliras tes propres articles cinq fois avant leur mise en ligne,
afin d’en supprimer les bourdes et autres coquilles.
À la sixième, soit un mois
après leur mise en ligne, et une fois le billet lu par 650 visiteurs
consternés par ta proximité avec l’analphabétisme,
tu repèreras avec atterrement toutes celles que ton œil de lynx,
qui ferait mieux de balayer devant sa porte, y a laissées.
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Règle n°7 :
Tu ne sauteras pas de numéro dans l’ordre de tes règles d’or.
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Règle n° 10 :
Tu ne visiteras les blogs des copains qu’à dose modérée,
à moins de renoncer soit à tenir le tien, soit à travailler.
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Règle n° 12 :
Tu limiteras le temps que tu passes à te nourrir d’émissions de radio,
de lectures oiseuses, d’expositions et autres expéditions hors les murs,
afin de chercher plutôt l’inspiration dans ton activité professionnelle,
voire en toi-même. Après tout, les lecteurs s’en fichent,
de savoir que tu as croisé un renard au Grand-Palais
ou le prix Nobel de littérature dans la forêt.
***
Règle n° 3 :
Tu t’abstiendras de régler tes comptes par blog interposé
(ou bien tu le feras entre les lignes, avec une subtilité
qui n'amusera que de rares initiés).
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Règle n° 9 :
Tu emploieras sur ton blog un langage neutre, ni trop châtié, ni argotique.
Un maximum d’une centaine de mots à une ou deux syllabes serait souhaitable,
pour garder l’entraînement préconisé par certains donneurs d’ouvrage.
Pour cette même raison, tu feras un usage modéré
de l'imparfait du subjonctif.
En plus, ça t'évitera de te planter.
***
Règle n° 11 :
Tu trouveras d’astucieux moyens pour persuader ces grands timides
que sont tes lecteurs de s’exprimer sur ton blog,
voire d’y écrire eux-mêmes un petit billet de temps en temps,
ce qui te ferait des vacances. Pour les amadouer, tu leur souhaiteras
de joyeuses fêtes (non, pas au mois de juin ;
plutôt vers le 22 décembre, par exemple).
***
Règle 8 :
Tu alimenteras régulièrement ton blog en nouveaux billets,
au lieu de faignanter pendant dix jours puis d’en diffuser trois en rafale,
alors même que tu connais la fonction permettant,
sur la plateforme du prestataire, de programmer
la date et l'heure d'une mise en ligne.
20:08 | Commentaires (0) | Lien permanent
Mot appris (22) – Hikikomori + Otaku
Et voilà, depuis avril que tu le tenais au chaud, ton projet de billet « Mot appris – Hikikomori + Otaku », ça devait arriver ! Les Piles et leur âme précurseuse ont en parlé :) Ça t’apprendra à renvoyer à plus tard. Non, il n'y a pas de « Les grands esprits se rencontrent et on ne s'est même pas concertées » qui tienne…
Merci Les Piles, sans le savoir, tu m’as poussée à le pondre enfin, ce billet !
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Autre proposition de titre :
Hikikomori et Otaku sont dans un bateau cloîtrés chez eux
Je n’ai pas fait la connaissance de Hikikomori en reluquant des acteurs charismatiques à la télé, moa. Je l’ai entendu pour la première fois à la radio, en écoutant bien sagement le psychiatre Serge Tisseron, lors une émission scientifique que je vous recommande, La Tête au carré. Toute farfouille sur le Web en vue d'infos complémentaires tombant inévitablement sur Wiki, autant que je vous recopie ce que l’incontournable source dit du phénomène :
« Hikikomori est un mot japonais désignant une pathologie psychosociale et familiale touchant principalement des adolescents ou de jeunes adultes qui vivent coupés du monde et des autres, cloîtrés chez leurs parents, le plus souvent dans leur chambre pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, en refusant toute communication, même avec leur famille, et ne sortant que pour satisfaire aux impératifs des besoins corporels, d'après les spécialistes.
Ni grabataires, ni autistes, ni retardés mentaux, ils se sentent accablés par la société. Ils ont le sentiment de ne pas pouvoir accomplir leurs objectifs de vie et réagissent en s'isolant de la société. »
Papillonnant d’une découverte à l’autre, comme d’habitude dès qu’on met une patte de souris dans l’engrenage, j’ai appris par la même occasion et aussi dans Wikipedia, un autre mot, Otaku :
« Otaku est une personne qui consacre une certaine partie de son temps à une activité d'intérieur comme les mangas, animes, les idoles japonaises, ou encore les jeux vidéo. »
… ou encore, la traduction ? Un traducteur indépendant est-il à classer parmi les Hikikomori ? Les Otaku ? Une autre catégorie ?… Sais pas… Je n'en vois presque jamais, en fait, des traducteurs…
Allez savoir si ce n'est pas l'un de ces individus qu'évoque l'acteur charismatique, dans le billet des Piles.
19:52 Publié dans La chronique de Vocale Hubert | Commentaires (0) | Lien permanent
19 décembre 2012
Je traduis, tu traduis, ils traduisent ? (14) Mots voyous
Ce que vous voyez ci-dessus, c’est une diapo que Maria Marques nous a montrée lors de la dernière Matinale organisée par la délégation Île-de-France de la SFT. Merci, Maria ! Cette séance visait à donner aux traducteurs, notamment les expatriés, des astuces pour garder le lien avec leur langue et leur culture sources.
Pour cela, l'un des moyens trouvés par trois de nos collègues brésiliens, Maria déjà nommée, Evaldo et Cido, consiste à se retrouver une fois par mois afin de discuter, dans leur langue, des questions que leur pose la nôtre. (On est d’accord, à ce stade, ce n’est plus de la conscience professionnelle et de la passion pour notre belle culture, c’est du masochisme.)
La diapo regroupe des exemples de termes, expressions et autres curiosités linguistiques qui donnent particulièrement du fil à retordre à nos trois collègues. Et aussi aux autres traducteurs non francophones car, quand Maria a affiché cette liste, on a entendu un cri du cœur collectif dans la salle, accompagné d’un vague frémissement de compassion chez les autochtones.
Mettons sur la sellette la bande de malfaisants ou du moins de suspects incriminés. On y ajoutera « sillage », dans le contexte parfumeur, qui n’est pas le copain de Cido.
– Dites donc, vous, mots et expressions voyous, c’est pas des manières d’embêter les collègues étrangers. Z’avez pas honte ?
– Hon hon, on n’a rien fait, M’dame. Juré craché, on est innocents. Vous l’avez dit vous-même, on est des mots et des expressions. On n’y peut rien, à ce qu’on fait de nous.
– Admettons. Il est vrai que vous êtes de simples outils. Il suffit de voir votre niveau d'expression quand vous êtes livrés à vous-mêmes, comme maintenant...
Pour ma part, lorsque j’ai affaire à vos homologues anglais ou espagnols, je dégaine la théorie du sens : je pige le texte et le contexte, je passe par une phase d’abstraction où ils n’ont plus la moindre existence puis, réexprimant cette idée, j’atterris dans ma propre langue, où je pioche dans le vocabulaire à ma disposition pour cueillir les plus appropriés de vos congénères. Bref, je ne passe pas directement d’un mot de langue B ou C à un mot en langue A. Sinon, je pondrais de la bouillie pour chats et on m’aurait déjà remplacée depuis longtemps par un ordinateur. (Comment ça, ça se fait déjà ?) Maintenant que je vous ai éclairés sur votre propre mode d’emploi, expliquez-moi pourquoi vous êtes tout de même une plaie pour Maria, Evaldo et Cido.
– Hem. C’est que, pas toujours mais souvent, on nous enrobe dans des sauces qui ne veulent rien dire, justement.
– Je reconnais que la diapo montrée ensuite par Maria, et que j’épargne aux lecteurs de ce blog, était un bel exemple de charabia marketo-communicationnel, avec l’un d’entre vous, le mot « filière », pour instrument principal. Assurément, traduire quelque chose qui ne veut rien dire, c’est ce qu’il y a de plus difficile dans notre boulot. J’en ai croisé aussi, des présentations PowerPoint et des discours de députés européens vides de toute substance. (Autre explication tout à fait envisageable : c’est moi qui suis bouchée. Trop profond pour moi, leur sens m'échappait.) Allez, ça passe pour cette fois, bande de mots et expressions. Circulez ! Mais que je ne vous y reprenne pas à vous pavaner sur les diapos de Maria, hein ?
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Vous connaissez vous aussi une bande de mots qui traînent dans vos textes source et vous causent de régulières sueurs froides ? N’hésitez pas, dénoncez-les ici. Je prendrai leur défense…
Parmi les spécimens présents sur la diapo, on décernera le pompon au dilemme vouvoiement/tutoiement, avec de piteuses excuses, au nom de la communauté francophone, à toute la planète traduisante (hors composante maso), pour lui offrir une aussi inépuisable source de perplexité et d’arrachage de cheveux. Ça ne résoudra pas son problème, mais moi, je serais pour qu’on inverse l’usage du « tu » et du « vous », car je trouve que ce dernier, d'une sonorité bien plus belle à mon goût, mériterait d’être réservé aux êtres les plus proches et les plus aimés.
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Lisez ci-après le commentaire de Caroline, qui a réussi à composer un joli texte avec les mots de la diapo !
00:39 Publié dans Je traduis, tu traduis..., La chronique de Vocale Hubert, Mots de travers | Commentaires (6) | Lien permanent
11 décembre 2012
Mots appris (avec consternation) (21) - Armillaire
Sous-titre : Marronnier.
D'armillaire, je ne connaissais que la sphère, pour en avoir vu de nombreux exemplaires au Portugal.
J'ignorais l'existence du substantif jusqu'à ce que je découvre un périmètre de sécurité, installé autour d'arbres majestueux et depuis toujours familiers. Selon un panneau d’affichage, l'un d'eux était tombé, victime d'un champignon de ce nom.
Attristés, des habitants du quartier contemplaient la souche. Les spécialistes doivent maintenant examiner les arbres voisins pour vérifier qu'ils n'ont pas été contaminés eux aussi.
Évitons que cette affligeante nouvelle parvienne aux oreilles d'Idéfix.
22:19 Publié dans La chronique de Vocale Hubert, Mots appris, Vadrouilles intra-Périf | Commentaires (0) | Lien permanent
06 décembre 2012
Marie, mon ciel ! (18) Homenagem a Oscar
Coucher de soleil et nuages rougeoyants sur immeuble vitré.
Je vous aide : c'est le siège d'un parti politique
et c'est l'œuvre d'un grand architecte qui vient de disparaître.
17:53 Publié dans Marie, mon ciel !, Vadrouilles intra-Périf | Commentaires (2) | Lien permanent