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13 janvier 2016

Voeux à bulles

31 janvier : Il est temps de mettre à jour ce billet de voeux à bulles ! Car depuis sa parution, j'ai reçu deux autres suggestions, en plus de celles lisibles en commentaires, pour faire parler la deuxième chaise. Je les incorpore dans le texte.

 

Ce billet est une occasion de plus de vous présenter mes voeux pour la nouvelle année, avec bulles incorporées cette fois !

Ces derniers temps, j'ai adressé à des proches indulgents ceci. Certains ont reçu la version vouvoyante de la carte, composée de la même photo et de ce texte :

Voeux 2016 photo.jpg


Cochez la réponse qui vous plaît pour la deuxième bulle :

[] Ah bon, on attend quelque chose ?

[] Pour faire la fête ?...

[] Un mois de décembre où cette photo soit crédible ?

[] 2016 ?

[] 2017 ? (< dans le cas où cette carte vous arriverait vraiment tard)


Ou bien, inventez votre propre bulle et renvoyez-la à l’expéditrice !

En attendant (quoi, déjà ?), je vous souhaite de joyeuses fêtes et une très belle nouvelle année pleine de ……..…, de ……….… et de ……….…
(Á vous de remplir les blancs. Je ne peux pas tout faire, quand même.)

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En cette période souvent désoeuvrée, sauf pour les confiseurs, je pensais bien recueillir quelques réponses. La récolte a dépassé toutes mes espérances, en quantité, en originalité et en diversité !

Voici vos réponses, chers donneurs d'ouvrage, collègues, copains, tantes, cousines, avec explication de texte si nécessaire.

Certains, pressés de faire la fête, ont sobrement écrit qu'ils cochaient la deuxième case. Une amie a préféré la première : "Pas encore eu d'idée de génie pour le texte manquant, donc pour l'instant je coche évidemment la 1, parce que s'asseoir au milieu du jardin du Luxembourg enneigé et désert suffit bien en soi." Curieusement, les Parisiens ont cru reconnaître le Luxembourg ! En fait, c'était la terrasse des Tuileries. Assez curieusement aussi, personne n'a coché "2016".

Bien entendu, plusieurs d'entre vous ont pensé à Godot, comme moi lorsque je croisai les deux chaises en janvier 2013 dans le parc enneigé. Mais, nous apprend une des premières bulles à avoir brillamment pétillé dans ma coupette, nos deux chaises savent meubler le vide de l'attente :

- On attend Guéridon. Godot ne pourra pas venir.

Deux collègues audiovisuels ont presque coïncidé pour démontrer, outre leur exercice chevronné de la visualisation, une fibre de traducteurs pragmatiques qui devrait favoriser leur reconversion dans une autre branche du métier, au cas où le sous-titrage battrait décidément de l'aile :

- Deux belles paires de fesses.
- Une bonne paire de fesses bien chaudes, non ?

Dans un registre tout aussi (télé)visuel, une de leurs consoeurs autrice de doublage laisse planer d'inquiétants soupçons quant à la source stupéfiante où la gent adaptatrice puiserait son inspiration, tout en y déversant ses droits de diffusion :

- Deux rescapées du réveillon encore sous exta qui viendront se cailler les miches au milieu de nulle part en croyant que c'est Miami Beach.

Une collègue pragmatique pour de bon, et rendue grognon par d'injustes frais sur son compte, pousse ce cri du coeur :

- ...pour changer de banque !

Deux collègues tout ce qu'il y a de plus littéraires, et donc rompus au corps à corps avec des jeux de mots particulièrement recherchés, ne se sont pas concertés pour pondre ce qui suit :

- On attend les 1998 copines.
- Chat, ch'est deux mille chaises (version chuinto-félinophile et hors bulle).

Si vous ne saisissez pas du premier coup, consolez-vous : il m'a bien fallu 24 heures pour cela.

Une autre créature littéraire m'a livré deux bulles. On n'en attendait pas moins de sa part :

- La chaisière, pardi !
- Crapaud et Voltaire n'avaient-ils pas dit qu'ils passeraient ?

L'une d'entre vous a habilement intégré cette suggestion dans la bulle, en copiant la photo :

- La petite.

Puis, comme je comprenais sa réponse de travers et que j'allais chercher encore pire dans l'humour noir qu'une petite chaise à roulettes (sur laquelle où elle avait craint par un moment de devoir s'installer à demeure), elle a proposé une autre solution, qui sent son vécu parisien :

- Le pigeon

Certaine copine-collègue a révélé sa nature révoltée d'à peine sortie de l'adolescence :

- Mes jeunes années me soufflent à l'oreille "pour foutre le feu ?" (oui, j'écoutais du rap quand j'étais ado).

Rassurons-nous : neutralisée par une couche de neige, la jeune chaise pyromane représente un danger limité pour la société.

Quand je vous disais que vous avez déployé des trésors d'inventivité (<< tandis que moi pas tellement, avec des clichés pareils), de diversité, de poésie :

- Pour ma part, je n'attends pas, je cours après. C'est la raison pour laquelle la chaise est vide : je suis ailleurs, en train de faire en sorte que mes rêves deviennent réalité.

L'élite de la traduction – en la personne d'un collègue à l'élégance tout oxfordienne, qui manie au moins deux langues à la perfection - m'a gratifiée du chef d'oeuvre de l'année, d'abord en français puis en anglais, en soulignant les subtiles nuances de cette version bilingue :

- Qu’on nous empile !
- What are we waiting for ? To start stacking. (Encore plus ambigu.)

Un nombre non négligeable d'entre vous – notamment dans la famille, toujours pas résignée à la froidure de son pays – s'est ligué contre l'hiver, comme s'il n'était déjà pas assez timide et faiblard en cette fin 2015 :

- Le dégel, qu'on attend, of course !
- ...dans cette photo alors qu'il fait 15 degrés à Paris ??
- Le printemps !
- Le soleil !
- L'arrivée des fleurs rebelles !!!

D'autres n'ont pas peur du froid, eux :

– Des amoureux transis !

Ou, en plein dans le sujet, l'une de mes éditrices me souhaite « une excellente année, avec, qui sait ? peut-être un peu de neige à Paris, pour que ces pauvres chaises n'attendent plus en vain ! »

Après avoir attendu "Toujours Godot", une amie se ravise et met le doigt sur l'essentiel :

- ¿Pero estás segura que las sillas esperan algo? (Mais tu es sûre que les chaises attendent quelque chose ?)

Une autre lui emboîte la souris :

- On n’attend rien, tout est là pour que l’on soit heureux. Il suffit de regarder autrement.

Et une troisième amie de conclure :

- Pour être heureux ?


N'attendons plus !


Merci à vous tous qui avez éclairé ce passage de l'an à l'autre. Mes excuses à ceux qui pensaient devoir remplir la bulle directement sur l'image (c'était faisable mais un peu ardu et pas le but du jeu). Si j'oublie certaines propositions de bulles, sonnez-moi les cloches, je complèterai ce billet. En attendant, voici les initiales des inspirés contributeurs, dont je me ferai un plaisir de dévoiler l'identité s'ils en manifestent le souhait :

ASC, AV, BG, BRM, CS, CSI, DP, E et CB, FXD, JG, JLB, JPA, J et RG, LB, MC, MM, MT, NG, OM, JO, PM, PMS, RMV, RS, SL, TI, VLP, VM

Le nombre d'initiales diffère du nombre de suggestions, certains bulleurs en ayant fait plusieurs, tandis que d'autres en trouvaient d'identiques.

Si de nouvelles idées vous viennent, à vous, contributeurs, ou à vous, lecteurs, la machine à bulles ne demande qu'à se remettre en marche.

Tuileries sans chaises.JPG



Bon, moi, j'attends que ma plate-forme de blog réactive sa fonction "espaces insécables", sans parler des guillemets à chevrons et autres indispensables signes typographiques. Les années ont beau se succéder, on garde le sens des priorités, sur ce blog.