17 mars 2014
Ah, les bonshommes !... (promo 2014, suite)
Et voilà, il suffisait de demander !
Le redoux assassin n'a pas tout de suite eu la peau de Guimauve – le bien nommé car la neige a l'air fort souple, voire pas loin de l'état de soupe.
Œuvre de Mathilde et Violette, Guimauve est né en haut du télésiège du Grand-Mont (Arêches-Beaufort, Savoie). Il a une bonne bouille, n'est-ce pas ?
Bravo les filles, et merci :)
12:53 Publié dans Ah, les bonshommes ! | Commentaires (3) | Lien permanent
11 mars 2014
Once upon a dog
Un chien qui parle, c'est assez normal.
Mais celui-là est trilingue. C'est déjà plus fort. Il parle portugais, anglais et français. Et par-dessus le marché, c'est un chien penseur (vous imaginez la sculpture, si Rodin l'avait connu) :
E eu fiquei a pensar:
– Mas nós pensamos porque temos ideias, ou temos ideias porque pensamos?
– Estás a ficar filósofo, disse-me o cão.
Et j'ai continué dans mes pensées :
– Est-ce que nous pensons parce que nous avons des idées, ou bien nous avons des idées parce que nous pensons ?
– Tu deviens philosophe, dit le chien.
And I continued my train of thought:
'Do we think because we have ideas, or do we have ideas because we think?'
'You're becoming a philosopher,' said the dog.
Le reste du conte, qui plaira aux philosophes enfants, adultes ou chiens est à découvrir dans un livre en feuilles délicatement conçu et illustré. Ce joli objet est publié par une maison d'édition dont le nom invite à l'évasion, même si on reste à la niche : Vagamundo.
Nuno Júdice
Uma história de cão
Éditions Vagamundo, Pont-Aven, 2013
Images : Mathieu Schmitt
Version française : Cristina Isabel de Melo
Version anglaise : Graham macLachlan
19:36 Publié dans Ceci n'est (vraiment) pas d'la critique littéraire | Commentaires (0) | Lien permanent
03 mars 2014
Ah, les bonshommes !... (promo 2014)
Rappelons que cette rubrique, faisant fi des hivers ridiculement doux, accueille en son sein de glace et avant qu'ils ne fondent les bonshommes de neige croisés sur ma piste. Ou sur la vôtre ! Vos photos seront les bienvenues, surtout si les bonshommes sont votre œuvre ou celle de vos petiots, avec leur autorisation.
Ce bon humain de neige est d'un genre indéfini ? Et alors ? Ce qui compte, c'est sa grande classe, non ? Sachant que, comme vous le lirez dans votre magazine de mode favori, tout est dans l'« accessoirisation ».
Cette créature n'est pas de ma fabrication. Pour ma part, j'ai tenté de vous confectionner un hérisson ? un porc-épic ? de neige (avec des aiguilles de pin). Résultat totalement foireux, c'est pourquoi vous n'aurez pas la photo :(
17:23 Publié dans Ah, les bonshommes ! | Commentaires (2) | Lien permanent
28 février 2014
Remue-méninges
Qui a dit que la traduction était une activité solitaire ? Je m'inscris en faux. C'est un travail d'équipe, qui a tout à gagner à une mise en commun des énergies, à une explosion d'idées, à une fusion créative.
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Autre idée de titre : Pussy Riot
20:55 Publié dans Chats | Commentaires (0) | Lien permanent
25 février 2014
Bourdes de poils
Pour beaucoup d'entre nous, traducteurs ou pas, l'un des petits plaisirs sadiques de l'existence consiste à repérer des bourdes dans des traductions, non ? Avouez-le... Encore faut-il qu'on ne soit l'auteur ni de la traduction, ni de la bourde. Le pire étant de relever une bourde dont on n'est pas l'auteur dans une traduction dont on est l'auteur, tout ça parce qu'une tierce personne est venue y laisser sa sale patte.
Non, je ne tomberai pas dans la victimisation et la complaisance en dénonçant les saloupiots qui s'évertuent à saboter notre noble travail. D'abord, je l'ai sans doute déjà fait. Et puis, le phénomène étant assez fréquent, il faudrait un long travail de compilation. Ce billet en deviendrait bien trop fatigant à composer.
J'ai plutôt décidé d'en avouer une, de bourde. Non, pas par goût soudain de l'autoflagellation. Bien trop fatigant aussi, et douloureux, en plus.
Je passe aux aveux tout d'abord parce que c'est l'occasion de saluer les correcteurs. Si certains imposteurs méritent pis que pendre (être condamnés à relire leurs idioties ad vitam æternam, par exemple), d'autres, en passant derrière nous, font un beau travail d'élagage de redondances, de binage de barbarismes, d'arrachage de fautes d'accord, de recomposition de constructions boiteuses... de vrais jardiniers ! Ce blog en aurait bien besoin. Et leurs corrections m'apprennent chaque fois que je ne sais rien, ce que je trouve plutôt réconfortant car le contraire sentirait le sap... la fin de parcours. Je citerai le nom de trois d'entre eux, avec lesquels j'ai eu la chance de réaliser un fructueux travail d'équipe : Catherine Tranchant, Laetitia Lanzaro et Matthieu Girard.
Amis Éditeurs, continuez à les faire travailler, eux et leurs bons collègues. Et surtout, à nous mettre en rapport ensemble pour que nous puissions vous rendre un travail de qualité. Ce sera toujours mieux que de les laisser dans l'ombre sans que nous puissions communiquer avec eux, voire de faire bâcler par n'importe qui la relecture en introduisant des fôtes là où il n'y en avait pas et de zapper l'étape de la vérification des épreuves, pour peu que vous ayez entrepris d'économiser des coûts.
« Bon alors, tu nous la sors, ta bourde ? » La voilà. S'il n'y avait pas eu Laetitia ci-dessus nommée pour réparer les effets de ma distraction, eh bien... j'aurais, malgré mes quatre ou cinq autorelectures habituelles, laissé mon erreur sans y percevoir la moindre contradiction et elle aurait peut-être été publiée, dans ce passage :
« Dar Hosta, auteure*** et illustratrice de livres pour enfants, dessine des séries d’oiseaux grincheux. "Moi qui suis diplômée en art de l’idiotie, j’ai la manie des tachimaux. Curieusement, tous mes pâtés se transformaient en oiseaux. Non pas de ces mignonnes boules de poils qui bâtissent des nids, mais des sales piafs qui n’arrêtent pas de râler. C’est comme cela que ma série Cranky Birds est née. On pourrait croire que je suis du genre grincheux aussi. Mais ce n’est pas moi. C’est juste les oiseaux." »
Vous ne remarquez rien ? C'est que vous êtes aussi distraits que moi et qu'une carrière de correcteur vous est manifestement fermée (autre explication : vous vivez exclusivement entourés de peluches). Dans le cas contraire, vous aurez rectifié : eh oui, un piaf, c'est une boule de plumes. Pas une boule de poils.
Il est vrai que dans ce très fantaisiste livre de Carla Sonheim (Hi, Carla!), Dessiner et peindre des animaux imaginaires - Drôles de zèbres et autres créatures sans queue ni tête (j'aurais aimé trouver le sous-titre mais le mérite en revient à l'éditrice), les bestioles nées d'une tache sur un trottoir ou d'une fissure sur un mur – alias tachimaux – n'ont que faire de l'académisme. Mais quand même...
En plus de célébrer le travail des correcteurs, ce billet vise bien entendu à vous inciter, vous aussi, Lecteurs qui n'avez jamais osé les confesser, à dévoiler dans les Commentaires vos propres inavouables bourdes ! En plus, nul ne pourra vérifier que, sous couvert d'anonymat, vous n'« avouez » pas celles des collègues. Mais ce ne serait pas joli-joli.
C'est à vous ! Qui dit pire ?
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Carla Sonheim
Dessiner et peindre des animaux imaginaires
Drôles de zèbres et autres créatures sans queue ni tête
Eyrolles, 2013
Un joli guide pratique pour apprendre le dessin et la peinture (jetez un coup d'œil sur le sommaire et les extraits en pdf). Dans lequel – ce qui n'est pas toujours le cas de ce type d'ouvrages parfois interchangeables et illustrés d'œuvres tellement moches qu'elles vous donnent envie de vous adonner au karaté ou au tricot plutôt qu'au dessin –, à côté de conseils judicieux, pédagogiques et somme toute fondés sur une solide technique, l'écriture reflète vraiment une originalité et un tempérament d'artiste, le tout enrobé d'humour.
Comme ce qui précède le prouve, je me sentirais assez la fibre appropriée pour traduire le nouvel opus de Carla, The Art of Silliness, moi...
*** J'aime mieux « autrice », comme on le verra j'espère dans un prochain billet.
Mais bon. Reste à le faire admettre par les éditeurs et correcteurs.
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Non, non, je ne rebaptiserai pas ce billet « À poil, les bourdes ! ».
En revanche, je vous aiguille volontiers vers ce communiqué du Conseil permanent des écrivains, Les auteurs, bientôt tous à poil ?
19:57 Publié dans À travers mots | Commentaires (7) | Lien permanent
22 février 2014
Mon fromager est sur Fècebique
Et en plus, il touite.
À l'entrée de sa caverne d'Ali Baba, mon fromager a apposé une affichette. Vlatipa qu'il est sur les réseaux sociaux. Grâce à cela, je vais pouvoir non seulement lui filer le train en vidéo dans sa cave d'affinage mais aussi me tenir au courant en temps réel de toutes ses nouveautés. Ça vous en bouche un trou d'emmental, hein ?
...
Mais, vous savez, cher monsieur, tout ce que je demande, moi, c'est que vous me vendiez un bout de fromage. Même en temps pas tout à fait réel. Ainsi, en attendant dans la file, je pourrai convoiter les trésors de votre boutique. Et lire les affichettes...
19:54 | Commentaires (0) | Lien permanent