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30 décembre 2014

(Fin du) Suspens...

Je ramène à la surface ce billet, initialement paru le 7 décembre, car il y a du nouveau. Le blog de l'ATLF (merci à elle :) nous apprend que ça y est, le Code des usages est dans la loi ! Pas mal, comme nouvelle, pour terminer l'année en beauté, n'est-ce pas ?

Bon bout d'an !

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Autre suggestion de titre : « À profiter ! »

Le 1er décembre, la loi a entériné un nouveau modèle de contrat d'édition. Préconisé par le CPE (Conseil permanent des écrivains) et par la SGDL (Société des gens de lettres), ce contrat-type est consultable ici.

Il ne reste plus qu'à inclure dans la règlementation les modalités prévues au Code des usages, que vous pouvez télécharger, par exemple, sur le site de l'ATLF. Ce devrait être le cas d'ici la mi-décembre. Suspens...

Bonne nouvelle, non ? Merci à nos représentants, qui se sont donné le mal d'obtenir ces avancées.

Quant à toi, Jeune Traducteur Inexpérimenté qui te lances dans la traduction d'édition (et non dans la tradition d'éduction comme j'ai failli le taper), te voilà armé et protégé par le rempart législatif ! Dorénavant, si tu signes ton arrêt de plumage, ce ne sera pas faute d'être informé et tu seras pour ainsi dire hors-la-loi :)...

16 décembre 2014

Un beau blogzibao sur la traduction...

... cela se salue, surtout quand on est soi-même un humble blog et qu'on est tout honteux d'avoir ignoré ou oublié l'existence d'un grand frère. Lequel porte un titre joliment trouvé : Tradzibao.

Sous la plume de la journaliste Claire Darfeuille, qui consacre un article au même sujet dans ActuaLitté, Tradzibao commente la remise du prix Pierre-François Caillé. L'ESIT et la SFT ont décerné cette récompense ce samedi à un jeune traducteur : Jean-Christophe Salaün.

Celui-ci a traduit de l'islandais vers le français un roman alléchant, signé Hallgrimur Helgason et intitulé La Femme à 1000°, aux Presses de la Cité.

9782258100336.JPG

La remise du prix a été l'occasion de découvrir quelques-uns des jeux de mots inventés par le traducteur. Ses « anarchastes », entre autres, m'ont mise en joie. Le rappel d'ergotages sur le choix de « à 1000° » ou « aux 1000° », dans le titre, ne pouvait que ravir aussi des oreilles traductrices.

Inutile de me fatiguer à vous en dire davantage : quand tout ou presque a déjà été dit, en mieux, autant faire sobre ! La sphère franco-touito-islandaise s'agite déjà assez comme ça. Revue de presse sur la page d'Actus de la SFT.

 

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Levant le nez de l'un des rares Arnaldur qu'il n'avait pas encore dévorés (Arnaldur Indridason, La Rivière noire, traduit de l'islandais par Eric Boury, éditions Points), ce blog friand d'ambiances chaudes et festives de littérature islandaise ou en provenance d'autres pays scandinaves rappelle qu'il a publié quelques modestes billets évoquant certains auteurs, livres et autres produits des cultures nordiques :

- Le Vieux qui...
- Marcher – Partir ?
- Elle voit des traducteurs partout (6)
- Marie, mon ciel ! (16)
- Paroles d'hommes et de femmes du monde (1)
- Bortbyting
- Pétaflop et Pepparkaka.

Dans ces billets, le lecteur vraiment désœuvré et ne s'étant pas encore procuré
La Femme à 1000°  (re)trouvera, en vrac, Jonas Jonasson, Tomas Espedal, Terje Sinding, Henning Mankell, Kristina Ohlsson, August Strindberg, des bébés trolls et quelques douceurs de fin d'année.

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En citant des noms scandinaves, un blog non polyglotte, diklessixque et enrhumé prend des risques inconsidérés. Merci à ceux qui me signaleront de prévisibles coquilles et écorcheries ; toutes mes excuses anticipées pour celles qui échapperaient à leur œil de lynx serviable.

26 novembre 2014

Gageure, le retour (tant attendu)

Cela faisait longtemps que ce blog acariâtre ne s'était pas excité sur la prononciation du mot « gageure ».

L'autre jour, un jeune paysan évoquait à la radio ses difficultés pour monter son AMAP. Comme il avait sans doute eu la chance d'entendre, dans son entourage et à l'école, « gageure » prononcé « gageure », il le prononçait naturellement « gageure ». Normal, quoi. (Si ce paragraphe vous laisse perplexe, voyez le commentaire de Marie-Céline et ma réponse, en fin de billet.)

Plus ou moins à la même période, de petits films étaient en lice (et non en « lisse » – heureusement que Marie-Céline a l'œil !)  dans le cadre d'un concours visant à promouvoir la traduction. L'auteur de l'un d'eux, qui se trouvait être lui-même traducteur, utilisait le mot « gageure », prononcé « gajeure ». Plus habitué à la langue écrite que parlée, laissait-il contaminer celle-ci par celle-là ? Trouvait-il qu'après tout, puisque cette prononciation figurait dans le dictionnaire – quoique avec la mention « critiqué » ou « à éviter » –, il était en droit de l'employer ? Sais pas.

Une chose est sûre, c'est que réaliser un film (de même que faire un dessin ou un logo) sur un sujet aussi abstrait que la traduction, c'en est une, de gageure. Une autre chose de sûre : mon chouchou dans la sélection a gagné le concours, comme je l'ai appris par le blog de l'ATLF.

 

Words Travel Worlds
Cristina Savelli et Alessandra Maldina


Concours de vidéos du CEATL,
Conseil européen des associations de traducteurs littéraires
Septembre 2014

 

Bravo, mesdames !

Il est chouette, hein ?

Ces sourires pourraient tout aussi bien naître de la lecture d'un rapport d'activité, d'un brevet ou d'un manuel de bricolage bien traduits. Si, si, je vous assure. :)

 

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À la suite du pertinent commentaire de Marie-Céline, je résume :

« Gageure » se prononce « gajure » et non « gajeure ».

07 novembre 2014

Ils sont venus, ils sont tous là

Quand on sollicite quelque chose auprès de la Scam (Société civile des auteurs multimédia), qu'on lui pose une question tordue, qu'on lui soumet un problème inédit, on obtient satisfaction. Elle va même jusqu'à rendre à ses adhérents des services que les plus vicieux d'entre nous n'oseraient attendre de sa patience et de sa bonne volonté. C'est comme ça. La Scam, elle est gentille et on l'aime.

Cette fois, sans qu'on ne lui demande rien, elle nous a communiqué à tous la liste des traductions de documentaires que nous avons déclarées auprès d'elle. Nos rejetons, en quelque sorte.

Liste Oeuvres TV - Marie-Christine GUYON.pdf

Quand je vous disais qu'ils étaient tous là.

C'est pas beau, ça ? Un train qui arrive non seulement à l'heure mais même en avance car il anticipe nos rêves les plus fous souhaits... Merci, chère Scam.

Et merci à Anthony Panetto qui nous a fait part de l'entrée du train en gare !
Et ce, via le forum de l'ATAA (Association des traducteurs-adaptateurs de l'audiovisuel).
Eh oui, ça sert à quelque chose d'adhérer. :)

 

 

Amis lecteurs également adhérents de la Scam, si ça vous amuse de pavoiser comme moi dans ce billet, envoyez-moi vos listes de documentaires diffusés, je me ferai un plaisir d'insérer les liens ici (si le volume des fichiers et ma technique parfois flageolante le permettent).

 

 

La Scam est une société de répartition des droits de diffusion
d'œuvres audiovisuelles documentaires.

06 novembre 2014

Bribes ouïes – Dans l'autocar, avec l'accent

Dans l'autocar, la vieille génération entame la conversation. Un rang devant, la jeune génération (= moi, faute de mieux – j'en vois qui rigolent), toutes oreilles dehors, n'en perd pas une miette. Ça se met à causer jardinage et botanique chez les papés and mamés.

– Té, tu dois savoir ça, toi. Un romarin, ça se taille comment ?

– Ça se taille pas. C'est une plante sauvage.

– Celui-là, il est apprivoisé. Mais il devient tellement énorme qu'il me bloque la porte du cabanon.

Et les voilà partis pour des kilomètres, à papoter sauge, hysope, pèbre d'ase (enfin, sarriette, quoi), arquebuse...

« Arquebuse » ? Moi qui ne connaissais que la liqueur. Un nouveau mot à ranger dans ma besace ? Eh oui, une fois rentrée à la niche, je vérifierai et découvrirai que c'est un des noms de l'armoise citron ou aurone mâle.

Et vas-y qu'ils enchaînent sur l'argousier, font un détour par l'arbousier puis bondissent à l'assaut des kakis. Dommage, le car s'arrête, on est arrivés.

Le troisième âge les anciens les seniors les vieux (ben quoi, on dit bien « les jeunes ») peuvent parler comme ça de cueillette de champignons ou de variétés de pommes pendant des après-midi entiers. Je ne me lasse pas de les écouter.

23 juin 2014

Rendez-vous à Massa

« Rendez-vous à Massa » – titre de billet remarquablement peu explicite –, c'est ce que peuvent se dire les « initiés » quand ils conviennent de se retrouver lors d'une des intéressantes soirées organisées par la SGDL (Société des gens de lettres) en l'élégant hôtel de Massa, son siège, entouré d'un beau jardin en plein Paris*.

Être membre de la SGDL, pour un auteur, y compris s'il est traducteur œuvrant pour l'édition, c'est accéder à de précieuses aides et sources d'information, notamment dans le domaine juridique. (Oui, je rabâche.) Je peux en témoigner moi-même, car j'ai bénéficié avec succès de l'appui conjoint de sa juriste, Valérie Barthez, et du Syndical national de l'édition, auprès d'un gros éditeur récalcitrant à me verser trois sous. 

Cependant, il n'est nul besoin d'être membre et encore moins « initié » pour s'inscrire aux rencontres et tables rondes évoquées plus haut. Il suffit de suivre l'agenda de la SGDL. Consacrées à des thèmes littéraires divers, elles portent même régulièrement sur la traduction, comme déjà signalé ici. Récemment, c'est Jean-Philippe Toussaint et ses traducteurs qui étaient à l'honneur.

La dernière séance de la saison est prévue demain mardi 24 juin, juste avant les feux de la saint Jean. Je vous reproduis le communiqué de la SGDL, en espérant vous retrouver à Massa !

Chers auteurs,

Permettez-nous de vous rappeler que mardi 24 juin à 19h30 aura lieu la dernière rencontre de la saison, à laquelle vous êtes conviés.
Cette soirée  sera consacrée à la littérature sur la Guerre de 14.

Seront invités Antoine Compagnon et Nicolas Beaupré, qui nous offriront un panorama des expressions littéraires de la Grande Guerre en Europe, et les écrivains Alice Ferney, Angélique Villeneuve et Eric Vuillard qui ont écrit un roman situé à cette époque.

A cette occasion, nous vous proposerons également une petite exposition des archives de la SGDL sur la Guerre de 14 : lettres, photos, manuscrits, etc. autant de témoignages de l'action de la SGDL et de l'engagement de ses écrivains pendant la guerre, que nous serons heureux de vous faire découvrir.Vous trouverez sur notre site le programme détaillé de la soirée :
http://www.sgdl.org/culturel/agenda-des-evenements-sgdl/a-l-hotel-de-massa/2619-la-grande-guerre-des-ecrivains-en-europe

Le voici, ce programme : 

24 Juin
2014
La Grande Guerre des écrivains en Europe
Hôtel de Massa
 

19h30 Ouverture de la rencontre par Jean Claude Bologne, président de la SGDL

Télécharger l'invitation

Lectures d’extraits de l’anthologie  d’Antoine Compagnon « La Grande Guerre des écrivains » (Folio classique/Gallimard)
par le comédien Serge Renko :

Marguerite Yourcenar La terre qui tremble

Guillaume Apolinaire  La petite auto

Anna Akhmatova Juillet 14

 

 Les expressions littéraires de la Grande Guerre en Europe
 Antoine Compagnon, Professeur de littérature fraçaise moderne et contemporaine au Collège de France

 & Nicolas Beaupré, historien, maître de conférences à l’Université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand

Dialogue animé par Christine Goémé

 

Lectures d'extraits, suite :

Rupert Brooke Le soldat

Wilfrid Owen Dulce et décorum

Gabriele d’Annunzio  Nocturnes

Siegried Sassoon Suicides dans les tranchées

 

La Guerre de 14, un roman contemporain

Table ronde animée par Christine Goémé, avec les écrivains


Alice Ferney, Dans la guerre, Actes Sud, 2003

Angélique Villeneuve, Les Fleurs d'hiver, Phébus, 2014

Eric Vuillard, La Bataille d'occident, Actes Sud, 2012

 

SGDL, Hôtel de Massa, 38 rue du Faubourg-Saint-Jacques, 75014 Paris

Entrée libre dans la limite des places disponibles :

Réservation : communication@sgdl.org  : 01 53 10 12 07

 

Affichage de Invitation SGDL_LA_GRANDE_GUERRE_DES_ECRIVAINS.jpg en cours...

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* La vérité historique veut que ce soit l'hôtel
qui soit en quelque sorte tombé dans le jardin.

Les amateurs d'histoire et d'architecture,
après avoir admiré Massa, consacreront
quelques instants à la rue Cassini, voisine.