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24 février 2012

Un grand frère est né

Oui, c'est paradoxal. Il n'empêche, ce grand petit frère vient de naître, .

Son nom ? Le blog de l'ATLF, Association des traducteurs littéraires de France. Préparez-vous à vous régaler.

 

Le lendemain...

J'ai buggué lors de la publication du faire-part. Le lien, maintenant corrigé, renvoit bien vers le blog de l'ATLF et non plus vers la couverture de À l'ombre des filles en fleurs. La bourde n'était même pas volontaire, juste due à une erreur d'aiguillage ! J'aurais pu faire pire.

Merci à Vanessa d'être passée par là pour me remettre sur les rails.

 

Digression :

Un blog, c'est plus beau quand le texte est aligné à gauche, ou justifié ? Dans le doute, je vais étudier la question au cas par cas. Le présent billet me paraît mieux aligné à gauche.

21 février 2012

Billet dégoulinant d'écologie niaise

Autres suggestions de titre :
Massette ! ou : Nom d'un chiroptère !

Dans moun païs (non, pas le grand qui vivote à l’abri de son périf, le petit qui est par là ), il y a un bulletin municipal. Et aussi, une presse régionale. Dans l’actu en ce moment : le point sur le piège à gravier du torrent B., pharaonique chantier (320 000 m3) destiné à éviter que soit inondée en cas de grosse crue la ville située en aval. Et – enfin ! – la réparation du pont sur le même torrent, revêtu depuis des années d’un seyant tablier en dentelle. Au point que je me demandais comment personne n’était encore passé au travers (à moins que j’aie loupé une édition de la presse régionale).

Motif de ce billet et d’une mienne réjouissance que je tenais à partager avec vous : les mesures de sauvegarde environnementale adoptées dans le cadre de ces deux chantiers. Je cite en abrégeant :

À propos du pont :

-        Les travaux ne devront pas provoquer de pollution dans le torrent B.

-       Les travaux en rivière ne pourront avoir lieu entre le 15 novembre et le 15 mars pour la protection des espèces de poisson présentes (dont 177 aprons — vous connaissiez cette espèce en voie de disparition ?).

-        La déconstruction du pont ne devra pas avoir lieu pendant que les chauves-souris sont présentes, c’est-à-dire de mai à septembre. (Lecteur doté d’un mauvais esprit, je te sens déjà ricaner à l’idée des quelques jours qui restent dans l’année pour faire avancer les travaux.)

 À propos du piège à gravier :

-    … des pêches de sauvegarde ont notamment permis de récupérer les poissons [d’espèces protégées], qui ont été réintroduits dans une zone hors d’atteinte des travaux…

-    … une espèce protégée (tulipe Sylvestre) a été identifiée sur l’ancien camping. Une mesure d’évitement a été mise en place afin d’interdire le cheminement des camions et le stockage des limons sur les parcelles où cette flore est présente…

-     Concernant la typha minima (roseau protégé connu aussi sous le nom de petite massette), une zone a été aménagée afin de favoriser son développement.

-       … EDF a procédé à la plantation de plus de 300 arbres et arbustes afin de rétablir des corridors boisés pour favoriser la circulation des chauves-souris…

Ça vous paraît dérisoire ? Idiot ? Moi non. Je trouve un encourageant signe de progrès que des humains se donnent autant de mal (et consacrent des sommes colossales, que je passe sous silence car ça vous paraîtrait encore plus dingue) pour quelques bestioles et herbes folles. Ou pour un peu d’air ou d’eau.

 

« On reconnaît le degré de civilisation d'un peuple à la manière dont il traite ses animaux ».

Gandhi (j’espère que pour une fois, le Net attribue correctement une citation, car j'avoue ne pas être sûre de sa paternité)

 

Pendant ce temps, dans le grand moun païs ceint de son périf, les panneaux d’affichage incitent, pour cause de pic de pollution, « les enfants et personnes fragiles à privilégier les activités calmes », lis-je en  traversant d’un bon pas cet autodrome qu'est la place de Clichy, en direction de mon cours de flamenco.

Rassurant :
même ici, j'en vois souvent voleter
devant mes fenêtres, des chauves-souris, en été.
Non, pas (seulement) des pigeons. Des chauves-souris.

09 janvier 2012

Boris Vian traducteur (?)

Entendu avec un amusement charmé, à l’exposition de la Bibliothèque nationale (non, je ne préciserai pas « de France ») sur Boris Vian, celui-ci répondre à une interview de France Roche, qui l’interroge sur les livres qu’il traduit :

« Je traduis de telle manière qu’ils doivent les retraduire. »

À ce propos, j’aimerais bien comparer ses traductions et les traductions ultérieures des livres en question. Et aussi des pièces de théâtre. Si vous avez une idée sur la question, n’hésitez pas, donnez-nous votre avis !

Rappelons par ailleurs que Vian, ne rencontrant guère de succès avec ses propres oeuvres, ne se contentait pas de traductions « alimentaires ». Il entreprit aussi de faire paraître des textes écrits de sa main mais qu’il faisait passer pour des traductions, signées sous pseudonyme. Au point de publier par la suite une pseudo-version américaine de J’irai cracher sur vos tombes, de Vernon Sullivan, pour rendre la supercherie plus convaincante.

Merci à V., grâce à qui je me suis bougée pour aller voir l’expo ! Et pour constater que les arbres de la pseudo-forêt au milieu de la BN sont toujours debout, contre absence de vents et marées, alors que je n’aurais pas parié une pomme de pin sur leur survie lors de leur plantation.

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Digression (oui, les digressions sont officiellement intronisées dans ce blog à partir d’aujourd’hui) et buvage de petit-lait doublé d'un ronronnement de satisfaction, n’en déplaise à la triste réalité d’aujourd’hui :

Boris Vian est aussi l'auteur d'un Traité de civisme, ce que j’ignorais jusqu’à ma visite de l’expo. Extrait cité sur un panneau :

« Le monde est aux mains d’une théorie de crapules
qui veulent faire de nous des travailleurs,
et des travailleurs spécialisés, encore.
Refusons… Sachons tout…
Soyez un spécialiste de tout.
L’avenir est à Pic de la Mirandole. »

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Digression dans la digression : oui, je revendique le droit et l’intérêt de faire suivre deux fois deux points ou, en général, plusieurs fois des signes de ponctuation éventuellement différents, comme en BD.

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Digression autre : qu’on puisse « faire de la traduction »* à titre « alimentaire » me laisse toujours perplexe, vu la modestie de nos rémunérations.
(* clin d’œil aux ceusses qui ignorent que traducteur, c’est un métier, et que les traducteurs font de la traduction de même que les médecins font de la médecine et les plombiers de la plomberie)

07 décembre 2011

La téléportation, c'est bien aussi - 2

Râler, c'est un des plaisirs de la vie. Mais râler sur son blog, même s'il rassemble une audience phénoménale comme celui-ci, c'est un plaisir stérile. Si râle il y a (ou couinement, en l'occurrence), il faut faire en sorte qu'il y ait aussi ronronnement de satisfaction à la clé, me suis-je dit. Bref, que je fasse mon possible, à ma modeste mesure, pour que le schmilblick avance. Sinon, ÇA SERT À RIEN.

Râle, donc :

Les Parisiens et autres aventuriers du métropolitain auront peut-être remarqué que depuis quelque temps, il vaut mieux être sourd quand on emprunte la ligne 2. Sinon, on risque de le devenir à brève échéance. En effet, les rames, quand elles entrent en station, produisent un crissement infernal, au point qu'on doit se boucher les oreilles si on tient à ses tympans. Et qu'on souhaite aux responsables de l'installation de ce matos de rester ficelés une journée entière sur le quai de la station Jaurès, pour qu'ils en profitent aussi.

J'ai grosso modo écrit ce qui précède à Ma'ame RATP, y compris le passage sur le châtiment mérité des transperceurs de tympans.

Ronronnement de satisfaction :

Car oui, quand on lui écrit, Ma'ame RATP répond, et dans de brefs délais. Non pas que je passe ma vie à la submerger de réclamations. Mais elle l'avait déjà fait quand je m'étonnai, il y a quelques années, de devoir systématiquement attendre un temps fou le soir sur un quai bondé de cette même ligne. Elle m'avait aimablement indiqué qu'elle était bien consciente du changement de mode de vie et d'horaires des Franciliens et qu'elle allait aussi vite que possible augmenter le nombre de rames en soirée, entre Dauphine et Nation. Ce qu'elle fit. Je ne dis pas que mon mail y était pour quelque chose. Juste qu'on peut écrire à une institution et recevoir une réponse.

Bref, cette fois-ci, Ma'ame RATP m'a expliqué ceci, qui vous intéressera peut-être si, comme moi, vous rôdez le long du métro aérien après avoir oublié vos boules Quiès à la maison. Je résume :

« Les crissements, particulièrement en fin de freinage, sont liés au frottement des organes de freins sur les roues. Le matériau utilisé en remplacement du bois qui équipait les anciennes rames est en cause. Ce changement a été rendu nécessaire par l’évolution des normes en matière de décélération maximale en cas de freinage d’urgence.

Les différents intervenants travaillent activement sur ce phénomène. Les recherches portant sur la mise en place d'un nouveau matériau de friction sur les équipements de freinage semblent aboutir. Les essais doivent respecter un cahier des charges environnemental (bruit, poussière, constituants ...) et, également, garantir sans concession la sécurité nécessaire (performances de freinage). A ce titre l'équipement de l'ensemble du parc de matériel roulant ne pourra être effectif au mieux qu'en début d'année 2012 après une période d'essai significative. A noter que si cette solution venait à porter totalement satisfaction, toutes les rames des lignes 2, 5 et, dans le futur, la ligne 9 en seraient équipées. »

Vous voilà informés, comme moi. Nos oreilles vont continuer à souffrir, mais au moins, on sait pourquoi et on peut espérer que ce n'est plus pour longtemps. N'empêche, « ils » auraient pu anticiper l'évolution des normes et faire leurs essais ailleurs que sur nos oreilles, non ?  

La téléportation, c'est bien aussi - 1

L’autre jour, j’ai pris les nouveaux trains de la ligne Paris Nord – Luzarches. Rhôôô, sont joliiiiis !!

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Avec leur lumière bleue sous les sièges.

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 Magique.

 
Espérons que les [ici, injures choisies] ne s’empresseront pas de mettre leurs sales pompes sur les sièges sans poser d’abord un journal dessus, de les lacérer, de les tagger, de cracher dessus ou autour, etc.

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17 novembre 2011

Masques et Nez

Masques et Nez, c’est un spectacle, enfin, un cours de théâtre avec des « apprentis » comédiens sur scène, masqués et affublés de gros nez, et leur prof dans la salle. Entre autres exercices, chaque élève présente un poème, un extrait de pièce, une chanson… Là, outre une mémorable et hilarante parodie de Top Gun et un non moins désopilant extrait d'Amphytrion à la sauce clown, grand buvage de petit-lait lors d’un autre passage :

 -   Le prof : Alors, qu’est-ce que tu nous as préparé, aujourd’hui ?

 -   L’élève : Une chanson de Celine Dion. Je vais la chanter et en plus, c’est moi qui l’ai traduite.

 -  Le prof : Ah bon, tu l'as traduite ?

 -  L’élève : Ben oui, c’est « All by myself ». Mais comme « Tout par moi-même », ça veut rien dire, je l’ai traduite par « Célibataire ».

Et il entonne : « Célibatai-ai-reu », etc.

Ensuite, congratulations du prof et des autres élèves, que les histoires de solitude et d'attente auprès du téléphone ont émus :

  -  Bravo, c’est bien, tu as tout fait rimer.

  -   Oui, alors bien sûr, je n’ai pas fait de mot à mot, j’ai ADAPTÉ. Ce qu’il fallait, c’était rendre le sens.

Quand je pense que même dans l’esprit de certains professionnels de la profession (de traducteur), ce n’est pas aussi clair que sur la scène du théâtre Michel (à Paris)... où je vous recommande vivement de courir avant le 25 novembre. Sinon, guettez une reprise du spectacle.

Masques et Nez

Mise en scène : Igor Mendjisky

C’est . C’est trèèèèès marrant. Et touchant aussi, car chaque élève comédien vient au cours de théâtre avec ses fragilités.

Le spectacle reposant sur l’impro, n’espérez pas, toutefois, avoir droit vous aussi à l’adaptation de All by myself et de Top Gun…