20 juin 2012
Mot appris (11) - Paragrêle + Marie, mon ciel (13)
Salut.
Moi, c'est Supercostaud Cumulus.
Paraît que je dois vous apprendre un mot. Ouais, on est d'accord, c'est n'importe quoi.
D'autant plus que ce mot-là, moi, mon idéal, c'est de le ravager, de le mettre en lambeaux, de le réduire en charpie.
Y mettent ça sur les arbres fruitiers de leurs plantations (ouais, pour les ignares qui ne franchissent jamais le Périf, les plantations, ce n'est pas que sous les tropiques et pas que pour les bananiers). Ça s'appelle « un filet paragrêle ». J'en connais une qui a lu ça dans la presse locale et qui ne s'en remet pas, parce qu'elle croyait qu'on disait plutôt
« antigrêle ». Vous avez vu, le genre de préoccupations ? Observées d'ici, carrément ras-de-terrestres. Et oiseuses, parce qu'on trouve l'un et l'autre. Alors, on va pas tortiller d'la nuée pour pleuvoir droit, hein ?
M'en fous, d'leurs filets. J'adore m'abattre aussi sur leurs jardins en forme de mouchoir de poche, leurs potagers amoureusement cultivés, me faire une razzia de fraises innocentes, une bouillie de framboises en devenir, une purée de tomates à peine rougissantes. Et là, je travaille sans filet. Ah ah, je m'éclate ! Et puis, je bousille un peu leurs bagnoles aussi, les jours de grande forme.
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Comme déjà trop souvent, L'Autre Jour décline toute responsabilité quant au langage et aux propos tenus ici par des créatures animales ou végétales, par des objets, voire par des formations atmosphériques (oui, on aura tout vu - désolée).
Je précise cependant que sauf mention contraire, c'est moi qui les ai pris en photo et qu'il en va de même dans tous les articles de ce blog. Oui, je sais, pas de quoi pavoiser.
22:50 Publié dans La chronique de Vocale Hubert, Mots appris, Volem rien foutre al païs (c) | Commentaires (2) | Lien permanent
28 mai 2012
Mots (dés)appris (10) - Pied
Longtemps, j'ai cru qu'un vers se composait de pieds.
Or L'Autre Jour, à moins que ce fût l'an dernier,
Entre mille autres choses, les ondes m'apprenaient
Qu'on ne trouve point de pieds dans un vers français,
Mais des syllabes, ce qui me laissa oreilles bées.
« C'est un truc de vieux prof », en substance, qu'elle disait
La radio, à propos de ce qu'on m'inculquait
Si je me souviens bien, à l'école, en effet.
Chez les Grecs, les Latins, le pied, volontiers
Allait se faire voir et même versifier
Mais dans l'alexandrin, faudrait pas y compter.
Sur le pied, la syllabe prend le pas − prend son pied ?
L'Autre Jour décline toute responsabilité quant aux vers de mirliton pondus ci-dessus. C'était le quart d'heure du Poète-Poète, qui ferait bien d'aller versifier ailleurs, maintenant qu'on lui a laissé sa fenêtre d'expression.
Cela dit, toute information complémentaire à son verbiage à propos des pieds et des syllabes piqués aux vers sera la bienvenue, y compris sous forme de rimailleries.
18:46 Publié dans La chronique de Vocale Hubert, Mots appris, Mots de travers | Commentaires (0) | Lien permanent
07 mai 2012
Mot appris (9) - En vrac
Ces temps-ci, j’ai appris plusieurs mots, en vrac :
S c i e n c e s p i s t e
Un élève de Sciences-Po. Qui l’eût cru ?
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É p a v i s t e
Quelqu’un dont le métier consiste à récupérer des épaves.
Nan, bande d'insolents, je n’ai pas eu affaire à lui.
J’ai juste vu son affichette.
Et n'en rajoutez pas en me traitant d'irrécupérable ;(
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S é c a b i l i t é
Pour un comprimé, je voyais vaguement ce que ça pouvait vouloir dire.
Mais si ce mot est à la mode à la radio, c’est à propos des facteurs. Après vérification pour comprendre exactement de quoi il retourne, voilà ce que j’ai appris, dans une question posée par un sénateur au ministre de tutelle :
« Pour pallier les suppressions d'emplois à La Poste, pour la distribution du courrier, la sécabilité semble consister à découper les tournées de façon à en répartir la charge de travail sur les facteurs restants en plus de leur tournée attitrée. »
Ce truc suspect déplairait sûrement à mes copines et marotte les espaces insécables.
Et je parie que c'est lui qui met la pagaille dans la distribution du courrier dans moun païs.
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Et maintenant, le pompon…
D é s a m i f i e r
Vous devez connaître, vous, fréquenteurs de faces de boucs.
Moi, jusqu’à une formation récente sur la promotion de l’activité d’auteur sur Internet, j’ignorais qu’en certaines contrées virtuelles, il était de mise de désamifier les gens. Moche, n'est-ce pas ? Pouah + Beurk.
22:55 Publié dans La chronique de Vocale Hubert, Mots appris, Volem rien foutre al païs (c) | Commentaires (4) | Lien permanent
16 avril 2012
Mots (ré)appris (9) - Décrottoir
Longtemps, j'ai cru qu'un décrottoir, c'était ça :
Ou ça (modèle plus chic) :
Oui, c'est bien cette chose qui ne laissait pas de m'intriguer quand j'étais petite, malgré les patientes (?) explications de mes parents et dans laquelle je voyais surtout un perchoir sur lequel jouer à l'équilibriste.
Mais c'est aussi ceci :
L'objet servait à décrotter le bas des robes.
Celui-là appartenait à Sarah Bernhardt,
parmi ce charmant nécessaire Art Nouveau.
Et à l'origine, il était en poils d'éléphant :(
Vu au musée Maxim's lors d'une expo sur l'actrice.
Oui, ce puñetero blog fait exprès de ne parler
des expos que quand elles sont finies.
16:28 Publié dans Expos, La chronique de Vocale Hubert, Mots appris | Commentaires (0) | Lien permanent
15 avril 2012
Mot appris (8) Orgyie pudibonde
Quoi qu'on dise, la faune parisienne sait se tenir.
Découvert cette espèce, entre une pie (bavarde) et une mésange (à longue queue) sur un panneau d'information dans un square, on ne peut plus au centre de Paris.
Une fois devenue papillon, elle sera du genre nocturne.
22:05 Publié dans La chronique de Vocale Hubert, Mots appris, Vadrouilles intra-Périf | Commentaires (0) | Lien permanent
23 mars 2012
Mot appris (7) - Amok
« Amok », on pourrait croire que ça sonne inuit, non ? Eh bien, non. J’ai croisé ce mot à plusieurs reprises dans Les Racines du ciel, de Romain Gary, dont je vous ai déjà parlé ici et ailleurs, au risque de vous lasser.
Page 75 : « …il s’agit d’une espèce de fou, de misanthrope, qui s’est mis en tête de défendre les éléphants contre les chasseurs, et qui a, en quelque sorte, décidé de changer d’espèce, par dégoût de l’humanité. Un blanc qui est devenu amok par misanthropie, et qui est passé du côté des éléphants… »
Page 87 : « …un illuminé qui agissait seul, un homme qui était devenu "amok", ou si l’on préférait "rogue", comme cet éléphant qui s’écarte du troupeau à la suite d’une blessure inguérissable et devient particulièrement agressif et hargneux. »
En fait, j’apprends dans le Robert que l’amok est une « forme de folie homicide observée chez les Malais » (Bizarre, non ? Pourquoi une forme particulière chez les Malais ?) et qu’on désigne aussi par ce mot celui qui en est atteint.
06:09 Publié dans La chronique de Vocale Hubert, Mots appris | Commentaires (7) | Lien permanent