14 novembre 2011
À tire-d'oeil (3) - De panneaux en pancartes
L'autre jour, j'ai franchi le Périf pour aller vadrouiller dans des parages pourtant proches mais tellement bucoliques. Il y pousse une variété incroyable de pancartes. Ce doit être ça, la biodiversité. Non, je ne parle pas de ces mochetés publicitaires qui défigurent l'entrée des villes, mais de jolies pancartes qui fleurent bon le terroir francilien.
Hop ! J’y galope !
Euh… Les vélos sont admis ?
Ah ah ! Youpie. Je vais pouvoir me livrer à mon sport préféré. Avec le pinaillage et la diptérosodomie.
Ouf. Nous sommes dimanche.
D'ailleurs, l'observatoire est vide.
Mais allez expliquer à un chat psychopathe qu'on est dimanche.
Il y a pourtant un vétérinaire dans cette rue d'une localité voisine (véridique).
Sont pas aidés, avec leurs animaux de compagnie, dans le coin.
Et avec leurs voisins, non plus.
Toutes ces photos ont été prises lors d'une même petite balade pédestre (du dimanche).
23:37 Publié dans Vadrouilles extra-Périf | Commentaires (0) | Lien permanent
Mobiles dires (2)
Dans le métro, une donzelle tchatche à haute voix dans son téléphone.
Elle dit à son interlocuteur :
« Chuis pas folle, il est bien 18h46, dans mon portable ? »
À dix minutes près, elle est pas folle.
22:41 Publié dans Mobiles dires | Commentaires (1) | Lien permanent
Marie, mon ciel ! (3)
Ils s’amusent comme des fous, au Ciel. Un peu obsessionnel tout de même, ce quadrillage.
Je te le concède, Lecteur légitime à craindre que le ciel et son contenu ne te tombent sur la tête : une certaine organisation de la circulation aérienne, c’est moins fantaisiste mais plus prudent que des loopings de Jumbos (ou de la voltige d'avion gros porteur – n’essaie pas de me coincer sur deux petits anglicismes de rien du tout).
16:05 Publié dans Marie, mon ciel ! | Commentaires (0) | Lien permanent
12 novembre 2011
Bribes ouïes (1) - Des souris et un chat
L'autre jour, capté ces bribes de conversation entre la caissière l'hôtesse de caisse de la supérette du coin et une copine à elle, à propos d'une invasion de souris dans son immeuble :
« Le maire nous a mis un chat dans la cour. La municipalité paie pour le nourrir. C'est un chat subventionné ! »
Bien que ce greffier-là
loge dans une meurtrière,
il n'a probablement
jamais tué de souris,
et n'en a même sans doute
jamais vu ailleurs
qu'à la télé.
07:52 Publié dans Bribes ouïes, Chats | Commentaires (1) | Lien permanent
11 novembre 2011
Marie, mon ciel ! (2)
C'est du rab de nuages que vous voulez ? En voilà. L'autre jour (ou peut-être en septembre 2010), j'ai attrapé cette bande de nuages-puces.
22:39 Publié dans Marie, mon ciel ! | Commentaires (0) | Lien permanent
Mots appris (1) - bortbyting
L'autre jour, j'ai appris un mot.
Circonstance atténuante à mon ignorance : il est suédois.
Il s'appelle bortbyting, ce qui veut dire, « dans la tradition populaire suédoise, un enfant troll que ses parents déposent dans le berceau d'un enfant humain, après avoir volé celui-ci pour leur propre usage ». Il se prononce bʊrtːbyːtiŋ
Les trolls sont décidément capables du pire.
J'ai rencontré le bortbyting dans ce livre :
Henning Mankell
Les Chaussures italiennes
Editions du Seuil, 2009
Dans une traduction qui semble couler de source, signée Anna Gibson
(à qui on doit la NdT de la page 163 sur le coucou-troll, donc).
Tenez, deux extraits pour vous allécher :
Page 26 :
« Jansson est quelqu'un pour qui ma générosité bienveillante va de soi, et c'est sans doute pour ça qu'il me déplaît tant. C'est difficile d'avoir pour plus proche ami quelqu'un qu'on n'aime pas. »
Page 157 :
« J'ai appris qu'au cours de mes années sur l'île, tout à fait à mon insu, une chose m'avait terriblement manqué, et c'était celle-là : boire un verre de vin avec mes amis. »
Entre temps, la glace a fondu et il y a eu de la rédemption dans l'air.
Il s'agit en effet d'un homme vieillissant qui a entrepris de jouer non pas les loups des steppes mais les ours des îlots perdus. Faut dire qu'il a de bonnes raisons d'avoir voulu disparaître dans son trou de glace. Les circonstances et trois femmes vont lui redonner la vie.
Encore un petit passage, pour la route. Voilà que l'homme vieillissant parle de la langue – plus que jamais par l'entremise de la traductrice –, maintenant. Dressage d'oreille et matière à réflexion :
« M'obligera.
Quand avais-je entendu pour la dernière fois quelqu'un utiliser cette expression désuète ? [...] Peut-être la langue survivrait-elle autrement au fond de la forêt que dans les grandes villes, où les mots étaient chassés comme des parias ? »
Merci à C., qui me l'a offert.
Tiens, il est beau, ce ciel sur la couverture.
Il mériterait de figurer dans la rubrique Marie, mon ciel !