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10 mai 2013

Mot appris (27) - Europanto

Lors d'une lecture du Géant égoïste, d'Oscar Wilde, Félix Libris s'est complu à nous donner un passage de ce conte en europanto. L'europanto est une langue que nous nous sommes sans doute tous amusés à pratiquer, sans forcément le savoir, dès que nous avons eu acquis quelques bribes de langues étrangères.

Cette fois-là, l'europanto était concocté à base d'anglais, d'allemand et de français. C'était pendant l'une des « master classes » de lecture à haute voix, dispensées par ledit Félix. Eh non, ne cherchez pas, c'est fini pour cette année !

À noter que, de même que les autres Livreurs, Félix Libris prend soin de citer le nom du traducteur. Lors de sa lecture du Géant, il a même comparé plusieurs traductions, puis a choisi celle de Marcel Schwob (je regrette, je ne trouve pas la référence). J'avoue en toute prétention que ce n'était pas ma préférée.

02 mai 2013

Mots appris (26) - Rocaillage et rusticage

Les mots « rocaillage » et « rusticage » font partie de la foule de choses qu'on apprend lorsqu'on écoute les jardiniers des parcs parisiens. Car, de temps en temps, ils s'expriment. Leur savoir n'a d'égales que leur passion pour leur métier et la modestie avec laquelle ils en parlent. 

Le rocaillage, vous devez vous douter de ce que c'est. Quant au rusticage,
voici ce qu'il consiste à réaliser :

2013-01-20 Rusticage Buttes DSCN6190_1220 (Small).JPG

Oui, ce truc-là même, qui ne trompe que les tous petits enfants. N'empêche, je le croyais, moi, que c'était du vrai bois.

2013-01-20 Rusticage Buttes DSCN6191_1221 (Small).JPG

Avec la neige, ça fait bûche de Noël saupoudrée de sucre glace, hein ?

rocaillage,rusticage,parcs paris
© Ville de Paris

Eh oui, quand je vous parlais de rocaillage, cela ne consistait pas, dans ce contexte, à disposer des pierres pour créer des arrangements minéraux, mais carrément à fabriquer des rochers articiels ou à les réparer.

Tout, dans ce billet, est garanti authentiquement faux...
euh... vrai... euh... (soupir) je ne sais plus.

01 mai 2013

Faites circuler !...

... une circulaire comme on aimerait en lire plus souvent, surtout si leur contenu est mis en application.

Vlatipa que le Premier ministre demande au gouvernement, et donc aux services de l'État, d'utiliser la langue française. On pourrait croire que ça va de soi et que nos ministres ont d'autres chats à fouetter par les temps qui courent, mais bon, ne boudons pas notre joie.

Car en plus de rappeler l'utilité de la base France Terme – y compris pour éclairer d'un sourire, parfois, la face du lecteur, diraient les mauvais esprits –, Jean-Marc Ayrault fait l'éloge de la traduction (et, mieux encore, de la biotraduction !) :

« Nos administrations ont grand intérêt à recourir à la traduction, qui sert doublement notre pays. Elle contribue à la promotion dans le monde de nos savoirs, de notre expertise et de notre culture et, inversement, elle facilite le travail de veille et d'observation dans des domaines stratégiques (technologies, sécurité, défense...). Si la traduction automatique ou assistée par ordinateur peut satisfaire des besoins de traduction pressants ou massifs, je vous rappelle que seul le recours à des traducteurs professionnels permet de restituer avec précision la portée normative ou l'imprégnation culturelle d'un texte. »

Je le sais parce que c'est dans la page Actu de la SFT. Qui nous livre le lien vers la circulaire ministérielle. Merci la SFT, pour ce brin de muguet !

 

 

***

Digression :

Fansubbers égarés ici à la suite d'un inexplicable bug, euh, non, je veux dire bogue (hem) : apprenez que France Terme vous répertorie comme pratiquants du « sous-titrage sauvage ». Na.

N'en profitez pas pour entretenir auprès du consommateur une confusion avec la biotraduction ci-dessus évoquée, sous couvert d'une analogie douteuse avec le saumon. C'est pas parce qu'on est sauvage qu'on est bio, ni qu'on est bon.

22 avril 2013

Mot appris (25) - Biotraduction

Mot appris lors de et grâce à la dernière Matinale organisée par la délégation Ile-de-France de la SFT. Merci à elle et à l'intervenante du jour, Geneviève Bordet, qui nous communiquait son savoir sur le thème de la recherche documentaire.

Pour les profanes : la recherche documentaire fait partie intégrante du travail quotidien de tout traducteur, quel que soit son domaine d'activité, du plus technique au plus littéraire. En ce qui me concerne, elle représente au moins un tiers du temps consacré à chaque projet.

La biotraduction, nous a expliqué Madame Bordet, c'est la traduction « manuelle », autrement dit, non assistée par l'ordinateur.

Comme vous vous en doutez, l'idée et le mot ont mis l'assistance en joie. Étaient notamment ravis les traducteurs œuvrant exclusivement sur des textes qu'il serait encore difficile, à l'heure actuelle, de confier à un logiciel, tout perfectionné qu'il soit.

Foi de biotraductrice élevée sous la mère !

 

****

Les Matinales ont lieu à Paris une fois par mois, sur des sujets divers, intéressant les traducteurs et les interprètes. Elles sont ouvertes aux non-membres de la SFT. D'autres manifestations sont organisées en province (comptez sur moi pour dire « en région »...) par les délégations locales !

04 avril 2013

Le prix du petit-lait


« On ne traduit pas des mots, on traduit des idées. »


C'est assez évident pour beaucoup de traducteurs, mais ça ne fait pas de mal de le dire et de le redire. En l'occurrence, c'est Sylvestre Meininger, vice-président de l'ATAA, qui le rappelait récemment. C'était vendredi dernier, lors de la remise des prix du Sous-titrage et du Doublage, dont on peut consulter le palmarès sur le blog de l'association.

 

ataa,prix du sous-titrage,prix du doublage,sylvestre méninger,gageure


D'où buvage de petit-lait et ronronnements de satisfaction.

 


Et en plus, lors de cette soirée, « gageure » a été prononcé « gageure ».

 


Oui, ce blog sait mettre en relief les événements importants.

22 janvier 2013

Je traduis, tu traduis, ils traduisent ? (15) Tradactrice

Elle
— Chaque fois, c’est une langue étrangère. Un auteur vous propose son monde. Il faut aller dans cette terra incognita et le traduire. Voilà. C’est ça aussi, le rôle de l’acteur. C’est traduire.

Lui
— L'acteur est un traducteur ?...

Elle
— Oui.

Lui
— Belle idée.

Elle
— Tout autant qu'un passeur. Pour moi, c'est la même chose.

Lui
— Quand vous traduisez, est-ce que vous acceptez parfois de trahir un tout petit peu pour être au plus près de l’émotion ?

Elle
— Bien sûr. (...) De toute façon, le processus de travail est passionnant. C’est Maria Casares [argh, j'adore Maria Casares !] qui disait qu’elle n’aimait pas trop jouer mais qu’elle adorait répéter. Moi, je ne suis pas comme ça, j’aime de plus en plus jouer.

 

Elle, c'est l'actrice Anne Alvaro, et lui, c'est François Busnel, qui l'interview dans l'émission Le Grand Entretien, sur France Inter, le 21 janvier 2013 (vers 7').

Vers la minute 27, la traduction est de nouveau évoquée. Mots-clés pour dressage d'oreille : Shakespeare, auteur contemporain, traduit par le metteur en scène, ou traduit par André Markowicz.

 

On se régalera aussi à réentendre un extrait du film d'Agnès Jaoui, Le Goût des autres, où Anne Alvaro donne à Jean-Pierre Bacri sa première leçon d'anglais.