30 avril 2013
Marie, mon ciel ! (20) Nuages tout seuls
I wandered lonely as a cloud...
La tenancière de ce blog aime les nuages.
Et en particulier, les nuages tout seuls.
Mais alors, à partir de deux, qu'est-ce qu'on est, nous ?...
Une bande de... euh... une nuée ?
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28 avril 2013
Bribes ouïes (9)
Sur le trottoir, devant ma librairie favorite, un couple d'un certain âge fait tourner un présentoir de cartes de vœux, peintes sur une fine lamelle de bois.
La dame : « Elles sont très jolies, ces cartes. Mais elles sont faites à l'étranger, c'est tout marqué en anglais. Si on en envoie une à la Mémère et qu'elle voit "Happy Birthday", elle va se demander ce que ça veut dire, ce truc-là. »
Deux minutes auparavant, contemplant les jolies cartes, je m'étais fait la même réflexion (mis à part que je voulais écrire à quelqu'un d'autre qu'à Madame la Mémère, pas spécialement polyglotte non plus). J'ai continué à faire tourner les présentoirs, moi aussi, en constatant que les textes des cartes en papier découpé, comme celles peintes sur bois, étaient en anglais, alors qu'elles prétendaient toutes représenter des paysages typiquements parisiens (avec toutefois une tour Eiffel ressemblant furieusement à un derrick). J'ai fini par en trouver une qui a au moins le mérite d'être muette, et sans tour Eiffel.
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22 avril 2013
Mot appris (25) - Biotraduction
Mot appris lors de et grâce à la dernière Matinale organisée par la délégation Ile-de-France de la SFT. Merci à elle et à l'intervenante du jour, Geneviève Bordet, qui nous communiquait son savoir sur le thème de la recherche documentaire.
Pour les profanes : la recherche documentaire fait partie intégrante du travail quotidien de tout traducteur, quel que soit son domaine d'activité, du plus technique au plus littéraire. En ce qui me concerne, elle représente au moins un tiers du temps consacré à chaque projet.
La biotraduction, nous a expliqué Madame Bordet, c'est la traduction « manuelle », autrement dit, non assistée par l'ordinateur.
Comme vous vous en doutez, l'idée et le mot ont mis l'assistance en joie. Étaient notamment ravis les traducteurs œuvrant exclusivement sur des textes qu'il serait encore difficile, à l'heure actuelle, de confier à un logiciel, tout perfectionné qu'il soit.
Foi de biotraductrice élevée sous la mère !
****
Les Matinales ont lieu à Paris une fois par mois, sur des sujets divers, intéressant les traducteurs et les interprètes. Elles sont ouvertes aux non-membres de la SFT. D'autres manifestations sont organisées en province (comptez sur moi pour dire « en région »...) par les délégations locales !
15:36 Publié dans À travers mots, La chronique de Vocale Hubert | Commentaires (6) | Lien permanent
15 avril 2013
Une biblio quoi ?
Une bibliothèque
- gratuite
- publique
- à l'ambiance reposante
- près de chez vous (si, si, puisque je vous le dis)
- où vous n'avez pas à parcourir 2 kilomètres sur des planchers en teck glissants, entre quatre tours menaçantes et dans des parages battus par les vents, avant d'apprendre que la bonne entrée, c'est à l'autre bout des 2 kilomètres
- où il n'y a jamais la queue
- où vous n'avez pas à enjamber une foule de lecteurs assis par terre, faute de places aux tables
- où les bouquins sont disponibles et non pris d'assaut par cette même foule
- dont on peut comprendre les conditions d'accès sans être diplômé de l'ENA
- située dans le cadre agréable d'un beau parc, avec un bassin autour, visible par de vastes verrières, et un aquarium tropical dans le restau adjacent
- entourée d'une foule de lieux passionnants : musées des sciences et de la musique, librairie-boutique bourrée de gadgets propres à ravir tout scientifique en herbe ou raté, cinés avec écran hémisphérique...
- où trouver de vraies sources documentaires dans des domaines techniques, scientifiques, médicaux ou autres, souvent plus fiables que les ressources en ligne
- dont le catalogue en ligne est plutôt bien fichu
- où on peut emprunter des livres
- ouverte le dimanche et de nombreux jours fériés
- etc.
J'oublie sûrement d'autres avantages que je trouve à la fréquenter, cette bibliothèque.
« Bizarre, marmonnes-tu devant ton écran, Lecteur coutumier de ce blog. Si elle nous tuyaute au sujet de ce paradis pour traducteurs et autres assoiffés de connaissances, c'est sans doute parce qu'une énorme météorite vient de tomber sur les lieux. Sans quoi, elle garderait jalousement l'info pour elle, en vertu de sa sournoiserie et de son cynisme habituels. »
Pas faux. La bibliothèque en question est en danger. Résultat : soit je t'en parle, au risque que tu l'envahisses et que je n'y trouve plus la quiétude que j'y goûtais, parfois debout pendant des heures à papillonner de recherche en recherche en jurant que je refuserais dorénavant tout texte où figure même un soupçon de saleté de formule chimique. Soit je ne t'en parle pas, au risque qu'elle disparaisse. Le premier risque me paraissant moins lourd de menaces, car je sais qu'il en faut beaucoup pour t'extirper de ton monde virtuel et te catapulter dans la vraie vie, j'opte pour la diffusion de l'info : la bibliothèque de la Cité des Sciences (Paris) va peut-être fermer.
Les amis des livres et tous ceux qu'une telle perspective chagrine peuvent signer cette pétition.
*******
Petit rappel au passage :
Les traducteurs d'édition savent, ou du moins devraient savoir, que :
1. plus il y a de livres dans les bibliothèques publiques (ou, selon une même logique, plus il existe de bibliothèques publiques)
et
2. plus il y a d'inscrits à ces bibliothèques,
plus les modestes droits de prêt en bibliothèque, qu'ils perçoivent de préférence par l'intermédiaire de la Sofia, ont des chances de s'arrondir. En effet, ces deux critères : nombre de livres et nombre d'inscrits, entrent dans le calcul des sommes versés par cet organisme de répartition.
Cela fait une raison de plus pour hurler à la mort – façon Idéfix lorsqu'on coupe un arbre –, quand une bibli est menacée de disparition. En espérant qu'il ne soit pas trop tard.
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12 avril 2013
Mots de travers (15) - Poulet
Cher Jeune traducteur inexpérimenté,
Si dans un texte (au hasard, supposons-le rédigé en anglais), tu rencontres des animaux à plumes, pondant des œufs et (tu vas voir combien je t'aide) logés dans un poulailler, ou vaquant alentour... Tu les traduis comment, ces animaux à plumes, etc. ??
« Je t'ai déjà supplié de ne pas me prendre pour plus sot que je ne suis », me susurres-tu avec le sens de la concision et de la diplomatie qui te caractérisent (car en fait, tu viens de me rétorquer : « Tu m'prends décidément pour un con ? », tout en pensant, tellement fort que ça en a transpiré : « Ça f'sait longtemps qu'elle avait pas confondu "jeune" et "décérébré". »).
Pardon, cher Jeune traducteur inexpérimenté mais pas au point de n'avoir jamais entendu parler de poules, ni des moyens de te documenter à leur sujet. Je l'avoue, ce n'est pas forcément dans tes œuvres que les bestioles ci-dessus décrites avec brio sont traduites par « poulet » mais, parfois, dans celles de piliers de la profession.
Sache que la génération qui te précède a ânonné des choses telles que :
Number one is a duck
Number two is a goose
Number three is a bee
Number four is a stork
Number five is a knife
Number six is (holy shit... chais plus.. ah oui, a pig !)
Number seven is a... HEN !!!
(and so on pour cette première leçon d'anglais de 6e dans les années 1970)
Depuis, elle n'en démord pas. Pour elle, tout ce qui n'est pas « hen » n'est pas « poule ». Et comme, un peu plus tard au cours de sa scolarité, on lui a appris que « chicken », c'était du « poulet », eh bien, à cinquante piges, elle persiste dans cette confusion gallinacéenne devenue réflexe automatique, en dépit d'années d'études supérieures, suivies de décennies de pratique au plus haut niveau. Contre toute évidence et quand, au paragraphe ou au plan précédent, elle a elle-même traduit un panier d'œufs, elle te sert des « poulets ».
Voilà un curieux phénomène qui devrait te donner à méditer, non, en ce week-end qui pourrait être de Pâques, sur ce blog négligemment décalé ? Voire te plonger dans le doute et la perplexité, tout autant que ceux qui, depuis des siècles, cherchent la réponse à la question :
« Which came first, the chicken or the egg? »
© Bonareva/Ard'time
18:21 Publié dans Coups de bec, Mots de travers | Commentaires (0) | Lien permanent
09 avril 2013
Conseils à un jeune traducteur inexpérimenté (8) - Apprendre à être poli
... voire à un jeune peut-être futur collègue, parce qu'en l'occurrence, il est encore étudiant. Ou plutôt elle, car sauf exception, c'est une fille.
Chère Jeune éventuelle future collègue,
Tu m'écris de temps en temps. Le plus souvent, c'est pour me demander de te prendre comme stagiaire. Loin de t'envoyer balader, comme se targuent de le faire certains collègues d'autant plus oublieux de leurs années d'études qu'elles devraient être fraîches dans leur mémoire, je te réponds toujours, dans un délai de quelques jours au plus. Malheureusement, c'est en général par la négative, faute de pouvoir t'accueillir dans des conditions favorables sous tes multiples avatars.
Parfois, tu as entamé des études de langues alors que, manifestement francophone, tu manies pourtant un langage écrit que j'aurais cru incompatible avec un passage en 2e. Parfois, je me dis, au contraire, que c'est moi qui devrais te solliciter pour venir apprendre le métier auprès de toi, car tes compétences dépassent largement les miennes (soit dit sans ironie – certains jeunes CV sont impressionnants).
Je t'explique que si je pouvais te donner un stage, il serait hors de question, contrairement à ce que tu proposes – comme si ça allait de soi et sans doute parce qu'on t'a mis ça dans le crâne –, que tu fasses mon boulot à ma place : le principe consisterait, pour moi, à te faire travailler sur des textes déjà rendus à mes clients, et ce, avec leur autorisation. Ou bien, à la rigueur, à collaborer sur des travaux en cours, là encore avec leur accord. Parfois, tu me demandes non pas de te prendre comme stagiaire mais de répondre à un questionnaire. Celui-ci donne une idée des lacunes de l'enseignement que tu reçois, d'un point de vue pratique (demander à un travailleur indépendant ce qu'il gagne comme salaire, c'est montrer qu'on t'a jusqu'à présent bercée au pays des Bisounours).
Souvent, je te dresse un bref état des lieux, pour que tu saches où tu mettrais les pieds si je pouvais te recueillir sous mon aile. Jamais je ne t'en veux de te vendre tant bien que mal, puisque le système en général et le corps enseignant en particulier t'y incitent, couteau sous la gorge. Je compatis volontiers, sachant combien il est rude de se préparer à l'entrée sur le marché du travail. Même quand ta fac privée, de préférence, t'a acceptée en licence de lettres alors que tu ne peux aligner trois mots sans commettre deux erreurs de français, je garde patience et t'explique que, pour le succès de ta démarche et de ta carrière tout entière, il serait mieux de te relire et ce, bien que je sache pertinemment que l'orthographe et la grammaire ne seront plus un critère d'aptitude à la profession de traducteur d'ici une petite dizaine d'années.
Un détail, cependant : neuf fois sur dix, tu n'as pas perçu l'intérêt d'adresser des remerciements anticipés pour la réponse que tu attends. As-tu tellement fignolé ton CV et ta lettre que tu as oublié cette formalité secondaire ? Remercier est-il banni de la netiquette des forums que tu fréquentes, au point que tu croies qu'il en va de même dans la vraie vie ? Les gens qui t'ont éduquée t'ont-ils appris que tout t'était dû ? Quoi qu'il en soit, même si je décelais en toi la perle, la stagiaire passionnée, animée d'une vocation exclusive pour ce sacerdoce qu'est notre métier (ouais je sais, j'en rajoute), cette impolitesse serait rédhibitoire. Je te le dis gentiment, d'ailleurs, en fin de courrier, pour qu'une prochaine fois, tu te donnes une chance supplémentaire de le trouver, ton fameux stage.
Merci de ton attention !
23:07 Publié dans Conseils à un jeune traducteur inexpérimenté | Commentaires (2) | Lien permanent
04 avril 2013
La rivière des mots
Je fais remonter la rivière des mots (oui, ce blog est balaize quand il veut), déversée ici en janvier dernier, pour lui ajouter deux jolies photos. C'est Violette, dans la rivière, avec l'autorisation de ses parents. Merci à eux !
© Lor
Témoignage de la maman :
« À cet âge, la fascination pour les lettres est totale... »
Mais oui ! La rivière, c'est comme une soupe avec des petites lettres dedans, sauf qu'on est dans la soupe.
© Lor
Violette et même sa petite sœur Valentine devineraient tout de suite, elles, que le symbole aborigène en fin de billet, ce sont deux kangourous endormis...
*********
Quelque part dans Paris, une rivière coule. Un torrent, en fait, plutôt agité, qui zigzague, grimpe sur les bords de son lit, s’en échappe en cascades et joue à éclabousser les passants.
Lesquels ne s’en aperçoivent pas forcément. D’autres s’en amusent, suivent et scrutent les flots, y repèrent l’éclat blanc de vifs et curieux poissons. Les marmousets, évidemment, bondissent dessus à pieds joints comme sur des pigeons. (Ouais et même que ça nous fait des vacances, sales mômes - signé : les pigeons.)
Ces poissons à l’éclat blanc, ou parfois rouge ou noir, ont pour nom, parmi ceux que je connais, Coruña, meseta, alligator, Bruxelles… Ou parmi ceux, infiniment plus nombreux, que je ne connais pas,
spokane,
aligudarz,
tenh,
pesakanan,
kotido,
boufarik,
bordj…
Ce flot de mots s'appelle The River et c'est l'œuvre de Charles Sandison. Il déferle dans la rampe d'accès aux salles d'exposition du musée du Quai Branly (Paris). Les mots du flot sont tous mentionnés quelque part dans le musée.
Les vidéos amateurs disponibles en ligne ne sont pas très chouettes, mais vous aurez un bon aperçu de l'effet produit par The River avec cette autre installation du même artiste, Figurehead, réalisée pour le Peabody Essex Museum (Massachusetts) :
La rivière du quai Branly mène à de multiples lieux et cultures de la planète. Fascination spéciale et méditative pour l'art des Aborigènes, qui pointille jusqu'aux fenêtres.
Devinette : vous savez ce que représente le symbole que j'ai maladroitement reproduit ci-dessous ? Je vous aide : on est dans le Désert central d'Australie.
...
C'est facile, pourtant. Je vous aide à nouveau : y en a deux.
Soluce : là.
Ou bien ici, si l'un de vous trouve ! Nan, nan, on ne triche pas en allant fouiner dans le code source de la page.
23:13 Publié dans Expos | Commentaires (5) | Lien permanent
Le prix du petit-lait
« On ne traduit pas des mots, on traduit des idées. »
C'est assez évident pour beaucoup de traducteurs, mais ça ne fait pas de mal de le dire et de le redire. En l'occurrence, c'est Sylvestre Meininger, vice-président de l'ATAA, qui le rappelait récemment. C'était vendredi dernier, lors de la remise des prix du Sous-titrage et du Doublage, dont on peut consulter le palmarès sur le blog de l'association.
D'où buvage de petit-lait et ronronnements de satisfaction.
Et en plus, lors de cette soirée, « gageure » a été prononcé « gageure ».
Oui, ce blog sait mettre en relief les événements importants.
18:29 Publié dans À travers mots, Ronronnements de satisfaction | Commentaires (0) | Lien permanent
01 avril 2013
Mots appris (24) - Pétaflop et Pepparkaka
Ce blog, qui n'aurait pourtant demandé que ça, n'a pas pris le temps de se lâcher pour carnaval. Il est vrai que pour lui, cela pourrait consister à se déguiser en blog sérieux.
Il avait pourtant appris un mot fort opportun en ces alentours de Mardi-Gras, lors d'une exposition consacrée aux carnavals parisiens d'antan, à la maison de Balzac. Une gravure illustrait des danses et autres réjouissances anacréontiques.
« Anacréontique » ?... À première audition, ça fait plutôt austère, pour un mot de carnaval, non ? Ne cherchez pas dans le premier dico venu : « Caratéristique d'Anacréon », vous lâcherait-il sans doute du bout du papier bible, comme si ça suffisait à vous éclairer une lanterne. Renseignements pris et ignaritude très légèrement atténuée, Anacréon s'avère être un poète de la Grèce antique qui chantait la volupté. Tiens, tout d'un coup, vous regrettez de l'avoir loupée, comme d'hab, l'expo ?
Puisque ce blog a manqué (à chacun ses ratages) le grand lâchage du carnaval, il a décidé de se rattraper pour le 1er avril, avec des mots pas très présentables, qu'il gardait sous le coude pour vous.
Tout d'abord, pétaflop, entendu à la radio. Un pétaflop, c'est 10 puissance 15 flops à la minute. Ça vous en bouche un pétacoin, non ? Je vous laisse chercher ce qu'est un flop, au cas où vous n'en auriez jamais rencontré au cours de votre brillante carrière. Comme vous collectionnez sans doute plus couramment les bits que les flops, vous disposez maintenant assez d'éléments pour comprendre ce qu'est un pétaoctet, autre nouvelle recrue dans mon vocabulaire. S'il me met moins en joie que le pétaflop, je le vois toutefois assez bien se placer dans une conversation mondaine.
Pour clore cet affligeant étalage d'acquisitions linguistiques qui, sur un sujet normal, ne produiraient d'effet comique que vers l'âge de 3 ans et demi, voici encore un mot (mal)appris. Il se trouve être suédois et porte le gentil nom de pepparkaka.
Je possède peu de photos exploitables de pétatrucs, mais voici un magnifique échantillon de pepparkaka :
On en mangerait, n'est-ce pas ? Et pour cause. Cette maquette de l'hôtel de Marle, alias l'Institut suédois, à Paris (admirez la charpente en forme de carène renversée), est confectionnée en pepparkaka, qui est un biscuit aux épices. Elle est l'œuvre d'un « architecte et artiste culinaire », Rolf Stålberg. J'ignore si, depuis que j'ai pris la photo, les souris ou autres amateurs l'ont grignotée. Non, non, je ne suis pour rien dans la curieuse absence de cheminées sur l'hôtel de pepparkaka.
10:13 Publié dans Expos, La chronique de Vocale Hubert, Mots appris, Vadrouilles intra-Périf | Commentaires (4) | Lien permanent