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14 juin 2015

Mots appris (32) - Mots-valises en veux-tu en voilà

Vous en connaissez, de ces gens qui vous mobilisent, vous en tant qu'individu ou, pire, parmi toute une collectivité de collègues, pour vous submerger de questions auxquelles il leur faudrait cinq minutes pour trouver la réponse (comme à vous, quoi). Les mêmes qui, selon le cas, n'en tiennent pas compte ou, entre différentes solutions prodiguées par plusieurs braves âmes et en vertu de l'implacable loi de Murphy, choisissent à tous coups la moins bonne. Et, en option, vous engueulent par-dessus le marché.

Vous n'en connaissez pas ? Heureux vous.

Quoi qu'il en soit, les distingués terminologues que vous êtes vous réjouirez de savoir qu'en anglais, ces nuisances à pattes ont un nom. Et qu'elles ont une bande de copains, tous plus envalisés les uns que les autres, de l'errorist (autre héros de la saga Murphy) à l'unkeabordinated (dans lequel je me reconnais, à mon grand dam).

À vous de trouver aux askholes et consorts des équivalents français ! Pour ma part, je sèche....

 

 

Merci à Marie-Cécile qui m'a fourni le matériau,
et certes pas en posant des questions idiotes, elle qui parvient,
comme d'autres, à y répondre avec intelligence.

15 avril 2015

Un appel de No Peanuts

Les ennemis du régime cacahuète (tendance « anonyme et aux droits non reconnus ») ont encore frappé. Quelle engeance.

Désolée, je n'ai pas le temps de vous traduire ce qui suit et vous le livre donc en anglais.

 

Dear No Peanuts! Endorser:

Translators who translate for the publishing industry are losing copyright to their work in alarming numbers.

Recent research, for example, shows that translators’ copyrights are “rustled” out of their hands one third of the time in trade and commercial publishing—and eighty percent of the time in university-press publishing.

No Peanuts! has mounted a campaign to pressure publishers to change their policies.

That’s the reason for this email  Will you take action to join our campaign against Copyright Rustling? (We apologize if you’ve already seen this appeal. If that’s the case, could you pass it on to a colleague?)

Here are some ways you can take part:

          • Sign the petition at https://www.change.org/p/publishers-of-english-language-t....

          • Share the petition with your colleagues and friends and ask them to sign. The petition effort will only be effective if large numbers of translators, readers of translations, and other supporters sign up to say they think translators’ copyrights ought to stay in translators’ hands.

          • Read “Something Is Rotten: Let’s Put A Stop to Copyright Rustling” at https://nopeanuts.wordpress.com/resistance/stop-copyright...

          • Retweet No Peanuts! messages on Twitter (follow us, if you haven’t already: @No_Peanuts).

          • Send your own Tweets about this issue to your colleagues and use the hashtag #CopyWrong. (Addresses can be found in Copyright “Rustling” in English-Language Translation: How Translators Keep (and Lose) Rights to Their Work—Data from Translations Published in 2014; http://tinyurl.com/lzpz2cm.)

          • Blog about this issue.

          • Bring this issue up on translator forums, on translator mailing lists, and at conferences and meetings of the translator associations you belong to.

          • Demand that translators’ organizations do their jobs and advocate for translators against “rustling.” Silence is not neutral.

          • Write copyright-rustling publishers and ask them to change their policies. (Addresses can be found in the _Copyright “Rustling”_ report, http://tinyurl.com/lzpz2cm.)

           • When you see reviews of translations in print publications or publicized on Twitter, Facebook, on blogs or elsewhere, find out whether the translator’s copyright has been rustled. If it has, say something!

Mutual respect always. Copyright rustling never!

 

Par chance, il reste des amoureux des textes pour savoir qu'ils ne se traduisent pas tout seuls. Quelques exemples ici et .

07 avril 2015

Petits lus (1) – Chat Connection

« Votre connexion au chat a peut-être été interrompue. »

 

Tu es bien brave de m'en alerter, chère messagerie en ligne.

Mais occupe-toi plutôt de me le rendre.

 

 

Signé : la mère Michel (sur l'air du tradéridéra)

 

(Message perso : père Lustucru, faudrait voir à débugguer, un peu)

 

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Ce blog n'est pas responsable des billets déposés ici à la pirate par des créatures autres qu'humaines et réelles (nuages, poules d'eau, héros imaginaires de tubes séculaires comportant des messages publicitaires à peine masqués en faveur de marques de pâtes alimentaires, etc.). Soupir.

28 janvier 2015

Aux francophones qui ne comprendraient pas le français

Cher Monsieur Bathily,

Vous avez héroïquement sauvé des vies lors du récent attentat contre l'Hyper Cacher. Au point que depuis, on vous a accordé la nationalité française.

Vous n'avez évidemment pas attendu votre naturalisation pour parler français. On vous entend et on vous comprend parfaitement témoigner de votre intervention lors de la prise d'otages pendant le journal télévisé de 20h00 sur France 2, diffusé le 12 janvier dernier (vers 15'48).

Pourtant, la chaîne a jugé utile de sous-titrer vos propos. Ne vous méprenez pas, votre nationalité malienne d'origine n'est pas en cause : il arrive souvent à France 2 et consorts de le faire aussi quand l'interviewé est antillais ou berrichon et/ou vieux et/ou d'une élocution pas forcément coulée dans le moule de France Télévision.

Dans ces occasions, je ressens ce curieux et pénible sentiment que l'on peut appeler « honte collective » ou « honte par procuration ». Et je comprends celui d'exclusion que peuvent ressentir d'autres personnes, classifiées d'office par notre télévision nationale de francophones (et donc de Français, car ils le sont la plupart du temps) de seconde zone.

Je n'avais aucun besoin de sous-titres pour vous comprendre. Si cela avait été le cas pour cause d'ouïe déficiente, j'aurais activé la fonction de sous-titrage pour sourds et malentendants. On observera d'ailleurs qu'à la radio, y compris de service public, on se passe de sous-titrage du français au français, ce qui permet de douter de son utilité sur d'autres ondes.

Une telle attitude de la part d'une chaîne de télé de service public revient à faire le contraire des grands discours sur l'unité nationale qu'elle diffuse par ailleurs, et des solutions à trois sous dont elle nous rebat les oreilles pour favoriser civisme et sentiment d'appartenance, dès l'école.

Mes remarques vous paraîtront dérisoires au regard de la gravité de l'actualité. Je crois au contraire que la question que je soulève est au cœur d'un sentiment de mal-être qui, sans rien excuser des actes de barbarie, contribue peut-être à ce que certains choisissent la voie de l'horreur.

Sous-titrer, oui. Mais sous-titrer plutôt le charabia que nous assènent certains journalistes ou présentateurs, autrement moins français que le vôtre, cher Monsieur Bathily, ou celui des interviewés antillais ou berrichons.

 

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J'ai déposé ce texte sur le site du JT de FR2. Reste à voir si mon commentaire sera modéré.

 

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Pour ceux qui souhaitent s'informer sur le parcours de Lassana Bathily, un témoignage publié dans Mediapart, signé Alex Adamopoulos, de RESF 19 (Réseau Éducation sans frontières).

 

16 octobre 2014

Je traduis, tu traduis, ils traduisent ? (20) - L'importan, s'est d'essayé

« Parce que l’orthographe est le 1er critère de jugement [...]
S’attacher les services d’un spécialiste s’avère indispensable. »

On ne peut qu'approuver, voire être séduit par la présentation en ligne de cette agence de traduction !

L'ennui est qu'elle fait débuter une autre page de son site par ceci :

« Il existe un grand nombre de logiciels de [...],
nous avons essayer réunir les principaux dans cette liste. »

C'est d'autant plus ennuyeux que l'agence propose aussi des services de correction, en rappelant à juste titre que :

« Une seule erreur suffit à décrédibiliser un travail de longue haleine. »

 

Ce blog abonné aux coquilles et autres fautes d'étourderie ferait bien de ne pas trop se gausser.  Et de publier quelques billets de fond au lieu de céder à cette périlleuse facilité qui consiste, comme sur le site de cette agence, à reproduire les bourdes des autres sans voir les siennes. :)

 

 

 

25 août 2014

La SNCF n'est plus

La SNCF n'est plus.

« Quoi, récriminez-vous aussi sec, tu entends nous bassiner avec le démantèlement de notre magnifique entreprise ferroviaire nationale, mise à mort à coups de politiques d'intérêt douteux pour l'usager (car on le sait, tu refuses qu'on te qualifie de "cliente", tant à un guichet de gare qu'à celui de la poste), et du service public de façon générale ? Ou bien, n'hésitant devant aucune contradiction, tu as décidé de nous saouler avec toutes les galères dont, à t'obstiner à utiliser les transports en commun, tu es régulièrement victime pour cause de grèves ou de pannes à répétition ? Les uns n'étant certes pas tout à fait étrangers aux autres. »

Nan. La SNCF n'est plus car elle a cédé la place à SNCF tout court. Si vous empruntiez les transports en commun, vous auriez entendu comme moi que dans certaines de ses annonces, une voix avale comme à regret l'humble article qui accomplissait loyalement sa mission depuis 1937 sans pour autant faire valoir ses droits à la retraite. Et vous auriez vu ses nouveaux panneaux d'affichage, sur lesquels il semble décidément manquer quelque chose.

Sans doute faut-il être maniaque traducteur ou autre ami de la langue pour accorder une telle importance à deux petites lettres de rien du tout. Et percevoir autant de sens – ou d'absurdité, ce qui revient au même – derrière leur disparition. Sur ce coup-là, Georges Perec n'est pour rien.