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23 janvier 2013

¡Silba, amigo!

Une chanson dont on comprend les paroles, parce qu'elles ne sont ni couvertes par la musique, ni tellement ahanées par un rappeur sentencieux qu'on n'y entrave que pouic, à part que pépère cherche à nous donner des leçons... Une chanson qui ne vous bourre pas les esgourdes de je t'aime je t'aime tu ne m'aimes plus tu es parti(e) reviens come back I love you come back... (oui, ceci est un billet vieux et grincheux)

Une chanson qui raconte un langage, quasi disparu, permettant de se parler d'un côté à l'autre d'une vallée (nan, pas un portable, j'ai dit « langage » et « quasi disparu » !). Le langage en question est désormais classé par l'Unesco au patrimoine immatériel de l'humanité et enseigné aux enfants des écoles.

Il se « parle » à la Gomera, mais il existe aussi (existait ?) dans un coin des Pyrénées, et en différents endroits de la planète. Une petite recherche sur « langages sifflés » et « silbo gomero » vous en apprendra davantage, vidéos à l'appui, en plus de l'incontournable Wiki.

¡Gracias, Féloche, pour ton Silbo ! Chouette chanson sur laquelle on ne se lasse pas de se trémousser et en plus, l'image est jolie, hein ?

***

J'offre un gros paquet de caouètes à qui m'apprendra à siffler entre mes doigts. Pour le moment et malgré des années d'efforts, je n'aboutis qu'à de lamentables « pouèt » baveux, avec de temps en temps un semblant de sifflement, mais ça ne dure pas... :(   J'envie les enfants de la Gomera !

22 janvier 2013

Je traduis, tu traduis, ils traduisent ? (15) Tradactrice

Elle
— Chaque fois, c’est une langue étrangère. Un auteur vous propose son monde. Il faut aller dans cette terra incognita et le traduire. Voilà. C’est ça aussi, le rôle de l’acteur. C’est traduire.

Lui
— L'acteur est un traducteur ?...

Elle
— Oui.

Lui
— Belle idée.

Elle
— Tout autant qu'un passeur. Pour moi, c'est la même chose.

Lui
— Quand vous traduisez, est-ce que vous acceptez parfois de trahir un tout petit peu pour être au plus près de l’émotion ?

Elle
— Bien sûr. (...) De toute façon, le processus de travail est passionnant. C’est Maria Casares [argh, j'adore Maria Casares !] qui disait qu’elle n’aimait pas trop jouer mais qu’elle adorait répéter. Moi, je ne suis pas comme ça, j’aime de plus en plus jouer.

 

Elle, c'est l'actrice Anne Alvaro, et lui, c'est François Busnel, qui l'interview dans l'émission Le Grand Entretien, sur France Inter, le 21 janvier 2013 (vers 7').

Vers la minute 27, la traduction est de nouveau évoquée. Mots-clés pour dressage d'oreille : Shakespeare, auteur contemporain, traduit par le metteur en scène, ou traduit par André Markowicz.

 

On se régalera aussi à réentendre un extrait du film d'Agnès Jaoui, Le Goût des autres, où Anne Alvaro donne à Jean-Pierre Bacri sa première leçon d'anglais.

 

21 janvier 2013

Ah, les bonshommes !... (promo 2013)

En voilà deux nouveaux !

À vrai dire, je pense que le premier est plutôt une bonne femme de neige.

2013-01-20 Buttes bonhomme neige DSCN6195_1225 (Small).JPG

2013-01-20 Buttes bonhomme neige DSCN6196_1226 (Small).JPG

Leurs prédécesseurs sont restés au frais et .

20 janvier 2013

Le Paris de la blancheur

Pour les fondus en mal de neige, un petit diaporama.

15 janvier 2013

Mots de travers (4) - La carte électorale

J'exhume ce billet, car depuis que je l'ai publié aux environs de Pâques, j'ai retrouvé un exemplaire de la vraie, de l'authentique carte d'électeur.

***

L'autre jour, j'ai reçu ma nouvelle carte électorale. En soi, j'en suis extrêmement satisfaite.

 DSCN5361_394 (Small).JPG

Mais chaque fois, je tique. Pour moi, la « carte électorale », c'est le découpage des circonscriptions.

Tandis que le bout de papier fort, c'est une « carte d'électeur ». Que je me trouve être électrice n'y devrait rien changer, selon moi.

Si on a opté pour cette dénomination, c'est sans doute par souci de neutralisation des genres, car autrefois, le document portait bien cette mention de « carte d'électeur  » :

carte d'électeur,carte électorale

Contradiction que les Lecteurs m'aideront peut-être à dissiper : il me va tout à fait qu'aujourd'hui, on parle souvent de « droits humains » au lieu de « droits de l'homme » (comme dans la fameuse Déclaration, qui comporte celui de voter). Je n'y vois que justice et non le résultat d'une influence anglosaxonne, comme certains le pensent.

N'empêche, pour la carte électorale, je tique et retique. Je sais, il n'y a que des individus de mon espèce (profs, traducteurs et autres maniaques) pour s'exciter sur des trucs pareils. À l'heure où il conviendrait plutôt de planquer des œufs dans un jardin.

11 janvier 2013

Mots appris (22) - Idiolecte

Depuis quelque temps, je vois des idiolectes partout.

Ça a commencé par quelques lignes, à propos des provincialismes et autres aspects originaux du langage de Shakespeare, comme par exemple son rare emploi du mot also :

« De telles particularités constituent ce qu’il est convenu d’appeler l’idiolecte de quelqu’un, et celui de Shakespeare ne ressemble évidemment à aucun autre. »

Vous ne serez pas étonnés d’apprendre que le chapitre concernait ce « désir très ardent » qui existe chez beaucoup de gens « de croire que les pièces de William Shakespeare ont été écrites par quelqu’un d’autre que William Shakespeare ».

C’était dans ce livre qui, malgré ou à cause de son sous-titre, vous en apprendra beaucoup sur le Barde et sur son époque :

Shakespeare – Antibiographie
Bill Bryson
Traduit de l’anglais par Hélène Hinfray
(Laquelle m’a confirmé que dans la version originale, l’auteur avait bien utilisé le mot idiolect. J’ai préféré poser la question. On ne sait jamais. Et une question idiote à propos d'un idiolecte – d'autant plus que ce mot vient de l'anglais, ce que j'allais apprendre plus tard – doit être relativement tolérable.)
Petite Bibliothèque Payot, 2012, p. 214

 

Puis, je suis tombée sur deux nouveaux idiolectes, là :

« Oui, mais encore ? Comment en est-il venu à créer une vraie langue ? Et s’il ne la parle avec personne, n’est-ce pas seulement un idiolecte ?

“Les idiolectes, je n’y crois pas. Chacun (…) parle un dialecte de sa propre langue. Dès que j’ai commencé à me servir du wardwesân, l’idiome s’est enrichi, modifié. Et l’enjeu est devenu le développement d’un véritable objet littéraire : impossible de créer une langue sans créer une littérature dans cette langue.” »

Cette fois, c’était dans :

Le wardwesân sans peine
Article d’Emmanuèle Sandron, dans lequel celle-ci s’entretient autour d'un sandwich arlésien avec Frédéric Werst, créateur de cette langue
Dans Translittérature, la revue de l’ATLF, n° 42, hiver 2012, p. 88

 

Enfin, je succombai sous une avalanche d’idiolectes, dont je ne vous livre que le début :

« Idiolecte : aphorisme et jeux de mots

Lors du transfert, s’attacher à garder la singularité du texte, c’est prendre en compte non seulement le sociolecte (porteur de valeurs socioculturelles) mais aussi l’idiolecte (en cas de présence, bien sûr). En principe, les linguistes, et tout particulièrement les sociolinguistes, affirment qu’il existe toujours des zones de contact entre dialecte, sociolecte et idiolecte. Si le sociolecte est porteur de valeur collectives, l’idiolecte – procédé de codification de premier ordre – est porteur d’une vision individuelle. Chaque idiolecte possède ses formes préférées, sa phraséologie spécifique et même ses propres mots. »

C’était dans :
Traduire la nouvelle génération d’écrivains égyptiens : réussir un puzzle minimaliste
Article de Sahar Samir Youssef
Dans Traduire, la revue de la SFT, n° 226 « Face au miroir », 1er semestre 2012, p. 120

 

Ils sont partout, je vous dis ! C'est à peine si j'ose encore ouvrir un bouquin, moi. Je me sens cernée...

 

« Idiolecte :

Utilisation personnelle d'une langue par un sujet parlant.
Tous les idiolectes sont différents.
»

Petit Robert

 

****

Si toi aussi, Lecteur, tu possèdes ton idiolecte,
vas-y, exprime ta singularité linguistique
dans les commentaires.

01 janvier 2013

Marie, mon ciel ! (19) Bonne année !

2012-03-10 Vercors Voeux DSCN5284_318 (Small).JPG

Inutile de me supplier. Vous n'aurez pas
la version
« avec faune locale » de ma photo.
Ceci est un blog sérieux !

Bonne année !