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30 janvier 2012

Marie, mon Siel ! (7) Une étoile est née. Plusieurs, même.

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Ça y est, je sais comment on fabrique les étoiles ! J'étais là, tout près pour en voir naître plusieurs, tantôt sous les yeux de leur grand frère le Soleil, tantôt dans la grisaille.

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Et voilà la machine à étoiles :

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Le bébé prend son envol.

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Hésite, volète.

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Baguenaude avec son reflet dans la vitre. DSCN5111 (Small).JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Puis disparaît dans le ciel du Siel.

 

 

 

 

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Parfois, avant de prendre le large, l'étoile rejoue avec les enfants l'histoire du Joueur de flûte de Hamelin (comme c'est une bonne étoile, elle les fait courir dans la direction inverse de celle du canal) :

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La fabrique est au Siel. Normal, pour des étoiles, me direz-vous.
Assurément, puisque c'est le Salon professionnel des techniques des arts vivants (j'aime bien ce sigle qui a pris son envol aussi et refuse de s'appeler SPTAV). Les faiseurs d'étincelles, de lumières, d'effets qui nous en jettent plein les yeux et les oreilles ! Un(e) traducteur/trice d'une curiosité maladive - pléonasme, répétons-le - va y faire un tour une fois l'an.

Quant au spécialiste des étoiles, il s'appelle Flogos. Précisons que les étoiles sont en savon. Elles ne risquent donc guère de salir le ciel. Le faiseur d'étoiles fabrique aussi des papillons, des coeurs... (Réclame gratuite : je n'ai d'intérêt que curieux dans la boîte.)

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28 janvier 2012

Mots de travers (3) Aloefalfaberries

Amis consommateurs qui, soucieux de votre santé et avides de naturel, écumez en pleine conscience les rayons « diététique » des magasins (ou les rayons des magasins diététiques, comme vous voudrez), quelle faille peut-on bien exploiter en vous pour vous vendre de la Pearl’n Pimping’s Powder ? Quel poil d’ignorance mêlée de snobisme titille-t-on chez vous, dans le but de vous exprimer le jus de porte-monnaie ?

Pour vous fourguer certains produits à haute valeur ajoutée gustative et nutritive, la ruse consiste simplement à oublier d’en traduire le nom en français. Car sinon, je parie une demi-canneberge que vous ne les achèteriez pas. Tandis qu'avec leurs appellations d’origine (anglo-saxonne), ils ont un pouvoir de conviction et un charme fous.

Exemples :

L’aloe vera, ça vous a des sonorités précieuses et paradisiaques. Avec un peu d'imagination synesthétique, ça vous dégagerait même des effluves de Polynésie… Or ce n’est jamais qu’un genre d’aloès. Vous savez, ces plantes grasses avec un piquant au bout des feuilles, qui résident sur les balcons, dans des pots de fleurs.

Et l’alfalfa ! L’alfalfa, ce n'est ni plus ni moins que de la luzeeeeeeeeeeerne, mes Happy Bunnies.

Enfin, les cranberries, ces baies hors de prix, pas plus goûteuses que des gratte-cul mais tout aussi bourrées de vitamines… Eh bien, c’est elles, les canneberges (ou grandes airelles rouges d’Amérique du Nord), tabernacle ! Il est vrai que certains sites distinguent cranberries et canneberges. S'il y a des spécialistes ès baies en tout genre dans la salle, ils peuvent ajouter ici leur grain de sel (mais uniquement de l'Himalaya à 26 euros le kilo, s'il vous plaît) !

 

Pardon, j'ai failli intituler ce billet « À manger du foin ».

Pardon derechef, je vous casse votre bio rêve.

 

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Pharmacie de l'Hôtel-Dieu (les «Hospices ») de Beaune.

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« Elixir de propriété (composé de teinture d'aloës, de myrrhe et de safran) contre les maladies pulmonaires, aux propriétés multiples avérées ou supposées. »

 

 

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« Yeux d'écrevisses (concrétions de carbonate de calcaire se trouvant dans l'intérieur de l'écrevisse) anti-diarrhéique, anti-hémorragique. »

 

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24 janvier 2012

Marie, mon ciel ! (6)

Un beau ciel tourmenté, dont on comprend qu'il attire les peintres en ces parages méridionaux. Merci à Vanessa, qui nous l'offre !

N'hésitez pas à m'envoyer vos nuages.

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Oui, Lecteur à qui on ne la fait pas, ce blog tombe dans la facilité, en exploitant :

1. ses amis, appelés à contribution pendant que je me les roule ;
2. un filon inépuisable, tant qu'il ne nous tombe pas sur la tête.

23 janvier 2012

Mots de travers (2) En répercussion de...

« En répercussion d’une panne de signalisation, le trafic est interrompu sur la ligne… »

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« En répercussion d’une panne de matériel, le trafic est ralenti… »

« En répercussion d’un voyageur malade… »

« En répercussion d’un voyageur sur les voies… »

Les aventuriers du métro parisien voient sans cesse ce genre de messages sur les écrans qui les informent d’éventuelles perturbations sur le réseau RATP.

Plus inquiétant encore : « En répercussion d’un colis suspect… »

Je ne vis pas dans la terreur de l’attentat. N’empêche, s’il répercute, le colis, je crains qu’il soit plus que suspect.

Mais le pompon, c’est : « En répercussion d’un accident voyageur… »
(comprendre : le voyageur s’est jeté sous la rame).

Pour ceux qui ne fréquentent pas le métro et trouveraient que j’exagère, que j’invente, que je fabule, j'ai trouvé ce site Web, qui déborde d’exemples du même acabit : www.rentreavectespieds.com

Amis Technocrates, vous devriez signer vos œuvres.

Amis Déprimés, ne lisez pas ce qui précède, surtout si vous êtes amoureux de la langue française.

Vous risqueriez de commettre l’irréparable. Et d’infliger des répercussions aux usagers, si vous choisissez la solution de « l’accident voyageur » pour mettre fin à votre abonnement Navigo.



Zut.
Trop tard.
C’est ballot.
J’aurais dû commencer mon billet par cet avertissement.

09 janvier 2012

Boris Vian traducteur (?)

Entendu avec un amusement charmé, à l’exposition de la Bibliothèque nationale (non, je ne préciserai pas « de France ») sur Boris Vian, celui-ci répondre à une interview de France Roche, qui l’interroge sur les livres qu’il traduit :

« Je traduis de telle manière qu’ils doivent les retraduire. »

À ce propos, j’aimerais bien comparer ses traductions et les traductions ultérieures des livres en question. Et aussi des pièces de théâtre. Si vous avez une idée sur la question, n’hésitez pas, donnez-nous votre avis !

Rappelons par ailleurs que Vian, ne rencontrant guère de succès avec ses propres oeuvres, ne se contentait pas de traductions « alimentaires ». Il entreprit aussi de faire paraître des textes écrits de sa main mais qu’il faisait passer pour des traductions, signées sous pseudonyme. Au point de publier par la suite une pseudo-version américaine de J’irai cracher sur vos tombes, de Vernon Sullivan, pour rendre la supercherie plus convaincante.

Merci à V., grâce à qui je me suis bougée pour aller voir l’expo ! Et pour constater que les arbres de la pseudo-forêt au milieu de la BN sont toujours debout, contre absence de vents et marées, alors que je n’aurais pas parié une pomme de pin sur leur survie lors de leur plantation.

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Digression (oui, les digressions sont officiellement intronisées dans ce blog à partir d’aujourd’hui) et buvage de petit-lait doublé d'un ronronnement de satisfaction, n’en déplaise à la triste réalité d’aujourd’hui :

Boris Vian est aussi l'auteur d'un Traité de civisme, ce que j’ignorais jusqu’à ma visite de l’expo. Extrait cité sur un panneau :

« Le monde est aux mains d’une théorie de crapules
qui veulent faire de nous des travailleurs,
et des travailleurs spécialisés, encore.
Refusons… Sachons tout…
Soyez un spécialiste de tout.
L’avenir est à Pic de la Mirandole. »

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Digression dans la digression : oui, je revendique le droit et l’intérêt de faire suivre deux fois deux points ou, en général, plusieurs fois des signes de ponctuation éventuellement différents, comme en BD.

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Digression autre : qu’on puisse « faire de la traduction »* à titre « alimentaire » me laisse toujours perplexe, vu la modestie de nos rémunérations.
(* clin d’œil aux ceusses qui ignorent que traducteur, c’est un métier, et que les traducteurs font de la traduction de même que les médecins font de la médecine et les plombiers de la plomberie)

01 janvier 2012

Marie, mon ciel ! (5)

Et un petit arc-en-ciel pour te souhaiter la Bonne Année, Lecteur/Lectrice !

Et un double, même. C'est bien parce que c'est toi et que c'est le premier Autre Jour de l'An.

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