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25 février 2012

Marie, mon ciel ! (8) Lune couchée

Ce soir à Paris, la lune était couchée sur le dos !
Comme dans le bandeau de ce blog.

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Et elle avait entrepris de transformer le Sacré-Coeur en mosquée.

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Comment ça « Pfeuh c'est tout flou achète-toi un matos digne de ce nom » ?
On voit pourtant bien qu'encore un peu, elle se posait sur le haut du dôme.

Et puis, j'aime bien certaines photos dites « ratées ».
Comme celle-ci, où la lune devient feuille.

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24 février 2012

Un grand frère est né

Oui, c'est paradoxal. Il n'empêche, ce grand petit frère vient de naître, .

Son nom ? Le blog de l'ATLF, Association des traducteurs littéraires de France. Préparez-vous à vous régaler.

 

Le lendemain...

J'ai buggué lors de la publication du faire-part. Le lien, maintenant corrigé, renvoit bien vers le blog de l'ATLF et non plus vers la couverture de À l'ombre des filles en fleurs. La bourde n'était même pas volontaire, juste due à une erreur d'aiguillage ! J'aurais pu faire pire.

Merci à Vanessa d'être passée par là pour me remettre sur les rails.

 

Digression :

Un blog, c'est plus beau quand le texte est aligné à gauche, ou justifié ? Dans le doute, je vais étudier la question au cas par cas. Le présent billet me paraît mieux aligné à gauche.

21 février 2012

Billet dégoulinant d'écologie niaise

Autres suggestions de titre :
Massette ! ou : Nom d'un chiroptère !

Dans moun païs (non, pas le grand qui vivote à l’abri de son périf, le petit qui est par là ), il y a un bulletin municipal. Et aussi, une presse régionale. Dans l’actu en ce moment : le point sur le piège à gravier du torrent B., pharaonique chantier (320 000 m3) destiné à éviter que soit inondée en cas de grosse crue la ville située en aval. Et – enfin ! – la réparation du pont sur le même torrent, revêtu depuis des années d’un seyant tablier en dentelle. Au point que je me demandais comment personne n’était encore passé au travers (à moins que j’aie loupé une édition de la presse régionale).

Motif de ce billet et d’une mienne réjouissance que je tenais à partager avec vous : les mesures de sauvegarde environnementale adoptées dans le cadre de ces deux chantiers. Je cite en abrégeant :

À propos du pont :

-        Les travaux ne devront pas provoquer de pollution dans le torrent B.

-       Les travaux en rivière ne pourront avoir lieu entre le 15 novembre et le 15 mars pour la protection des espèces de poisson présentes (dont 177 aprons — vous connaissiez cette espèce en voie de disparition ?).

-        La déconstruction du pont ne devra pas avoir lieu pendant que les chauves-souris sont présentes, c’est-à-dire de mai à septembre. (Lecteur doté d’un mauvais esprit, je te sens déjà ricaner à l’idée des quelques jours qui restent dans l’année pour faire avancer les travaux.)

 À propos du piège à gravier :

-    … des pêches de sauvegarde ont notamment permis de récupérer les poissons [d’espèces protégées], qui ont été réintroduits dans une zone hors d’atteinte des travaux…

-    … une espèce protégée (tulipe Sylvestre) a été identifiée sur l’ancien camping. Une mesure d’évitement a été mise en place afin d’interdire le cheminement des camions et le stockage des limons sur les parcelles où cette flore est présente…

-     Concernant la typha minima (roseau protégé connu aussi sous le nom de petite massette), une zone a été aménagée afin de favoriser son développement.

-       … EDF a procédé à la plantation de plus de 300 arbres et arbustes afin de rétablir des corridors boisés pour favoriser la circulation des chauves-souris…

Ça vous paraît dérisoire ? Idiot ? Moi non. Je trouve un encourageant signe de progrès que des humains se donnent autant de mal (et consacrent des sommes colossales, que je passe sous silence car ça vous paraîtrait encore plus dingue) pour quelques bestioles et herbes folles. Ou pour un peu d’air ou d’eau.

 

« On reconnaît le degré de civilisation d'un peuple à la manière dont il traite ses animaux ».

Gandhi (j’espère que pour une fois, le Net attribue correctement une citation, car j'avoue ne pas être sûre de sa paternité)

 

Pendant ce temps, dans le grand moun païs ceint de son périf, les panneaux d’affichage incitent, pour cause de pic de pollution, « les enfants et personnes fragiles à privilégier les activités calmes », lis-je en  traversant d’un bon pas cet autodrome qu'est la place de Clichy, en direction de mon cours de flamenco.

Rassurant :
même ici, j'en vois souvent voleter
devant mes fenêtres, des chauves-souris, en été.
Non, pas (seulement) des pigeons. Des chauves-souris.

14 février 2012

Ceci n’en est pas une

Les traducteurs de chair et d’os adoooorent les traducteurs automatiques. Vous savez, ces programmes qui, sur Internet, vous transforment en un clic d’œil un texte en langue étrangère en texte en… en quoi, au juste ?

Si, si, je vous assure, ils les adorent car ils leur fournissent des occasions en or de se gausser à bon compte. Et de rappeler à qui veut les entendre que rien ne vaut un bon cerveau humain pour une tâche exigeant compétence, goût du fignolage et même un minimum d’empathie avec le lecteur.

N’échappons pas à la règle et partageons avec vous un exemple vécu.

Je profite de l’occasion pour faire un brin de pédagogie à propos de ma belle profession. Vous l’ignorez peut-être, mais celle-ci consiste, pour une grande partie du temps de travail (je dirais un tiers, dans mon cas), à faire des recherches. Non, « faire des recherches » ne signifie pas  « trouver bêtement un mot pour un autre dans un lexique ». Ça, c'est à la portée du traducteur automatique. C’est même son boulot. Faire des recherches, cela veut dire se documenter sur le sujet traité, histoire de comprendre de quoi il retourne (y compris en traduction littéraire, les oeuvres de fiction étant parsemées de détails techniques, historiques, etc.). Sinon, on est un clown et on relève d'un autre code NAF.

En l’occurrence, j’avais à traduire un documentaire sur le programme Apollo. Pointu, hein ? D’où farfouille en ligne (avant de sortir la grosse batterie : descente en bibli technique, si nécessaire) pour en apprendre un minimum sur la construction des fusées.

C’est ainsi (et pas autrement, je vous assure) que je tombai sur… ça. Tout ce qu’il y a de plus sic, de même que la mention qui accompagnait le texte : « Traduit par ordinateur dans le Français. »

 « Que la longueur de pipe est quelque chose comme une pipe
ainsi elle d'organe a une certaine fréquence de résonance
de ses propres et il s'avère vraiment qu'il oscillera
juste comme une pipe d'organe fait. »

Magritte-La_trahison_des_images-.jpg

 La livraison de ce bout de tuyauterie morceau d’anthologie le jour de la Saint-Valentin est tout à fait fortuite. J'aurais d'ailleurs pu attendre le lendemain, qui tombe sur la Saint-Claude. Hem.

http://wikipedia.qwika.com/en2fr/Apollo_6