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Sauvons les dragons (4)

À vrai dire, le premier de ces deux spécimens n'a pas trop besoin d'être sauvé. Ou du moins, je l'espère, car cela voudrait dire qu'une des figures tutélaires de Barcelone est en péril. Cela fait des lustres qu'il est perché là. Souhaitons-lui de poursuivre cette belle carrière et qu'aucune enseigne de fast-food ne viendra le déloger.

2012-08-16 Dragon Anne-Lise Barça DSCN6262 (Small).JPG

Quant à ce second dragon, je crains le pire. La photo remonte à quelques semaines. Un chaud mois d'août est passé par là. Et la bestiole était en chocolat. Même le pourfendeur à l'armure la plus ramollie risque d'avoir, à cette heure, eu raison de la malheureuse et inoffensive créature.

2012-08-16 Dragon Anne-Lise Barça DSCN6411 (Small).JPG

Merci, Les Piles, pour ces clichés gentiment rapportés
d'expédition en terre catalane !
Il fallait oser, dans ce fief sous patronage
de sant Jordi, alias saint Georges.

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12 septembre 2012 | Lien permanent

Sauvons les dragons (5)

 Et voilà, ses crises de dragonnite aiguë la reprennent.

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Ce blog est un plagiaire et cette rubrique un plagiat (vil, comme il se doit), car tout a déjà été dit, en mieux, sous le même titre :

2012-11-06 Sauvons les dragons (Small).jpg

 

 

 

Sauvons les dragons !

Willis Hall

Traduit de l’anglais par Hervé Zitvogel
Illustré par Fabien Mense
Titre original : Dragon Days
Castor Poche, 2011

 

Extrait, page 161 :

« Tuons-le d’abord, nous réfléchirons ensuite. »

Quand je vous disais que tout avait déjà été dit.

Ces fines paroles sont celles d’un type en armure, évidemment. Haut placé. Je ne vous en dis pas plus sur son identité. Les représailles pourraient être rudes, même à travers les siècles, et je ne tiens pas à être pourfendue, moi. Car de même qu’on peut remonter le temps, comme le livre le prouve, la brute dont la couronne n'ôte rien à l'épaisseur n’aurait peut-être pas de mal à le descendre, le temps, lance au poing, pour m’occire façon dragon… « Que le diable te patafiole ! », me risqué-je quand même à lui brailler d’ici, avec la témérité qui me caractérise autant que le goût du (vil) plagiat, puisque cette phrase haute en couleur est extraite des dialogues, bien entendu.

Seul un célèbre enchanteur – dont la sagesse a parfois des failles, sans quoi cette histoire n’aurait pas existé – sait à quoi s’en tenir quant aux malheureux cracheurs de feu et brave la royale autorité pour prendre leur défense (page 96) :

« Ils sont bonasses. C’est dans leur nature. »

Ça, c’est pour le fond. Pour la forme, ce roman, bien qu’il s’adresse à un public âgé de seulement 8 ans et plus (enfin, à moi, quoi), ne le prend pas pour un ramassis de décérébrés, contrairement à une tendance plutôt dans l’air du temps. Loin de lui limiter le vocabulaire, il emploie même des mots ou expressions que j’ignorais, malgré mes 11 ans et demi bien tassés : « homme lige », « à votre obéissance, sire », vous connaissiez, vous ?

Et quand, page 25, il est question de fish and chips, il vous sert une ration de frites et poisson, lui. Pas une mixture. On ne lui en voudra cependant pas d’avoir traduit banana split par « banana-split », à ce bon livre à mettre entre toutes les mains des amis de dragons, vu qu’un banana-split, c’est un banana-split. Mes hommages, messire Traducteur.

Et puis, il est joliment illustré. Au point qu’on regrette une fois encore d’être privée d'images, dans la plupart des bouquins pour public âgé de beaucoup plus de 8 ans. Voilà un vieux coup dur dont on ne s’est toujours pas remise, la disparition soudaine des illustrations dans les livres, une fois la dernière Bibliothèque verte refermée. C’est pas mignon, ce détail en bas de page, même si ce n’est pas un dragon ?:

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Merci à Rose-Marie Vassallo, toujours plus experte ès dragonneries en tout genre, qui m’a offert Sauvons les dragons ! Inutile de me supplier, Lecteurs jaloux. Pas question que je le prête, celui-là. Comment ça, Rose-Marie, tu me l'as donné pour le petit cousin dévoreur de livres dont je t'ai parlé ? Je t'ai parlé d'un petit cousin, moi ?

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06 novembre 2012 | Lien permanent

Sauvons les dragons (1)

Certes, le dragon, comme animal de compagnie, n’a pas que des qualités. (La seule identifiée à ce jour, à vrai dire, est qu’il n’est pas nécessaire de le sortir, vu que dans cette partie du monde, il a des ailes et peut donc passer tout seul par la fenêtre. Pour le reste, on a fait mieux, dans le genre affectueux.)

Ce n’est pas une raison pour le persécuter. 

Je m’élève ici contre les sales types – courageux mais généralement en armure, donc pas téméraires – qui n’ont d’autre occupation que de le terrasser (selon l'argument avancé par Rose-Marie Vassallo, éminente spécialiste en la matière et que le contexte m'empêche de qualifier d'avocate du diable : « Oui, un dragon, ça se terrasse, que veux-tu en faire d'autre ? »).

Dives saint Georges2 (Small).JPG
Dives-sur-Mer                                                    

Le bestiau ne se laisse généralement pas occire sans panache ni résistance. La preuve : il tire la langue à l’ennemi (oui, on a les panaches qu'on peut).

Dives saint Georges1 (Small).JPG
                        Dives-sur-Mer aussi mais vu de plus près

Et, quoi qu’essaie de nous en faire accroire le service de com’ des types en armures, rien ne prouve que le gars armé d’un genre de brochette finisse réellement par avoir le dessus et par empaler le dragon, car on ne nous fournit que des images du combat, et non de son issue (méthode de désinformation assez banale, au demeurant). 

L’animal, bien que parfois contrariant quand on l’utilise à des fins
non prévues par son programme génétique
, est pourtant pacifique, voire bienfaisant. Dans certaines civilisations éclairées, on va jusqu’à le balader autour du pâté de maisons lors du Nouvel An, à grands renforts de pétards (oui, tous des drogués), en assouvissant son féroce appétit par…non, pas par une douzaine de vierges sous garantie, mais par de simples laitues. C’est vous dire si le monstre est méchant.

2010-02-14 Nouvel An chinois dragon DSCN2376 (Small).JPG

Bref, je lance ici une croisade pour qu’on cesse d’infliger aux dragons un sort injustement cruel. Surtout à la veille des vacances, où je parie que nombre d’entre vous vont, une fois de plus et sous prétexte de passage à la v. 12.0, abandonner leur fidèle compagnon au bord de l’autoroute, sans la moindre laitue à l’horizon (ou bien à 16 euros à la cafèt).

Je vous engage donc, chers amis dragonophiles, à emboîter le pas à Rose-Marie, qui m’a gentiment envoyé la photo de ce charmant spécimen, repéré dans la cathédrale (enfin ex-cathédrale, devenue basilique, nous explique-t-elle) de Saint-Pol-de-Léon. Celle-ci, ajoute Rose-Marie, en abrite « toute une petite armée, occupés notamment à jouer les chaufferettes pour les grands pieds glacés de gisants ».

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Saint-Pol-de-Léon, ex-cathédrale © Charles Vassallo.
(En fait, je crois que s'il tire la langue, c'est surtout parce qu'il a soif.)

Adressez-moi SVP vos photos de dragons, persécutés ou non, afin de réhabiliter cette noble espèce. Il en va de sa survie sous nos longitudes. Merci !

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En su escudo no campa un aguerrido matador de dragones
(« Sur son blason ne parade aucun tueur de dragons aguerri
», selon ma traduction pas très sûre d'elle, et « Sur ses armoiries, pas de belliqueux tueur de dragons », selon celle de François Maspero, devant qui je m'incline bien humblement). C'est ce qu'écrit Eduardo Mendoza fort à propos et au sujet de la ville de Madrid, dans son dernier livre, Riña de gatos Madrid 1936, éditions Planeta 2010 (Bataille de chats Madrid 1936, éditions du Seuil, 2012), à la page que je viens justement de lire après avoir rédigé le premier jet de ce billet. 

Voilà le genre de petite coïncidence qui survient sans cesse dans ma vie de traductrice et qui fera un jour l’objet d’un billet.

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03 juillet 2012 | Lien permanent | Commentaires (2)

Sauvons les dragons (3)

À peine avais-je mis en ligne mon dernier billet sur nos amis les dragons que, comme après la publication de mon avant-dernier billet à leur sujet, le hasard (?) me faisait tomber sur un paragraphe les concernant, dans le roman que je suis en train de lire.

2012-08-12 Versailles dragon DSCN5733_782 (Small).JPG

Ces bestioles sont vraisemblablement partout.

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Deux jeunes garçons ont pour passe-temps la capture et l’élevage de tritons et autres amphibiens :

Gunther se remit soudain à parler des animaux et demanda à ce propos si Conrad connaissait « Le combat avec le dragon » un tableau d’un peintre nommé Bocklin [sic].

Non, Conrad ne connaissait pas le tableau. « Le dragon y est représenté comme un triton, tout à fait comme les tiens là-haut, seulement il est grand et il a une carapace » reprit Gunther. […] Gunther continua et parla des dragons proprement dits des époques reculées, des dragons-serpents, des dragons volants dont les ailes pouvaient avoir jusqu’à neuf mètres d’envergure, des espèces géantes, sans ailes, qui ressemblaient à des montagnes en mouvement : et il décrivit avec passion et force détails les paysages d’alors et dit que le visage de la terre sous l’azur torride de ces époques-là devait avoir eu quelque chose d’infiniment vide et découvert avec des animaux fantastiques et muets avançant en troupeaux, avec les montagnes rases, les plaines délaissées par les eaux, les contours immobiles des forêts de prêles dans les marécages grouillant de vie.

 
 2012-08-14 Rivages Doderer (Small).jpg










Heimito von Doderer
Un meurtre que tout le monde commet
Traduit de l’allemand par Pierre Deshusses
Rivages poche, 1986 (édition originale 1938)

 

J’ignore à quelle œuvre de Böcklin le texte se réfère exactement. Il en existe plusieurs où figure un dragon comme, par exemple, Angélique et le dragon, où pointent l’inévitable type en armure et sa lance.

 

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Digression essoufflée :

Lecteur asthmatique, je connais ta peine. Il est de mise aujourd'hui, dans l'édition, de flinguer les virgules (le reste de la ponctuation et des règles typo n'est pas épargné non plus, comme tu l'auras constaté si tu respires encore). À force de me faire sucrer les miennes, j'avoue prendre moi aussi le tic de les virer souvent, avant qu'un type en armure correcteur, plein de bonne volonté et nourri au lait de la nouvelle école, ne les dézingue – ou ne les déplace – selon une logique aléatoire. De quoi créer une nouvelle rubrique Sauvons les virgules, dans ce blog pourfendeur de pourfendeurs et ami des espèces menacées.

Les correcteurs sont invités à réagir à mes basses attaques, évidemment :)

Autre digression (soupirante, celle-là) : dans le livre évoqué ci-dessus, Günther est variablement orthographié avec ou sans tréma, pour le même personnage. Et parfois même, avec un demi tréma...

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14 août 2012 | Lien permanent

Sauvons les dragons (2)

Si vous aviez suivi le défilé à la télé, vous sauriez que le 2e Régiment actuel de dragons contribue à notre « défense nucléaire,

2012-07-13 Rose-Marie dragon1 (Small).jpg

bactériologique

2012-07-13 Rose-Marie dragon-3 (Small).jpg

et chimique. »

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Billet publié avec la participation bien involontaire
de la télévision de service public pour le contenu écrit,
ainsi que de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon
et de Charles Vassallo©, pour les photos.

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06 août 2012 | Lien permanent

Sauvons les dragons (6)

Ça faisait longtemps qu'un type en armure ne s'en était pas pris à un dragon.

2013-04-03 Cluny dragon DSCN6418_1445 (Small).JPG

La brave bête ne s'est pas laissé faire. Nan mais.

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Saint Michel terrassant le dragon
(de toute façon, quand ce n'est pas lui, c'est Georges)
Malines, vers 1500
Musée du Moyen Âge, hôtel de Cluny, Paris

 

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Cela dit, j'en connais un, de Dragon, qui mériterait parfois d'être un peu terrassé, pour lui apprendre à vivre. Lors de son dernier coup pendable, il m'a transformé les Myrmidons en
« émir bidon »...

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07 mai 2013 | Lien permanent

Sauvons les dragons (8)

Lecteur accoutumé aux errements de ce blog, tu auras remarqué qu'entre autres chevaux de bataille, il lui arrive d'en enfourcher un ailé, griffu et à langue de feu.

Peut-être as-tu dans ton entourage un jeune dragonophile, à qui tu ne sais qu'offrir en cette période d'étrennes ? S'ils ne l'a pas déjà, tu peux lui livrer en pâture ce document, qui ravira son esprit curieux et passionné de ces créatures extraordinaires :

S.A. Caldwell
Le Monde des Dragons
Traduit de l'anglais par Jean-François Cornu
Gallimard Jeunesse - Albums documentaires
2010

Pour vous mettre en appétit, toi et le jeune dragonophile, voici comment débute le livre :

« Les Dragons sont partout. Ils sont le rugissement du vent, la lueur dans le ciel nocturne, le bruissement de la forêt. Ils sont le miroitement sous le soleil du désert, le frémissement à la surface des eaux calmes, la fureur de l'œil du cyclone. »

Plus loin, on découvrira quelques-uns des persécuteurs de l'espèce : des types en armure et assoiffés de sang du nom de Georges, Sigfried ou Beowulf. Leurs prétextes : l'appétit prétendu de leurs victimes pour de fraîches jeunes femmes et leur tendance à s'asseoir sur des tas d'or (simplement pour les garder, pourtant).

 

On observera au passage que le traducteur de ce savant ouvrage se livre habituellement à des activités autrement plus futiles dont, au demeurant, les résultats peuvent aussi s'offrir en cadeau, y compris à titre entièrement gratuit.

Incohérence et dispersion sont, en effet, le lot Éclectisme des parcours et des centres d'intérêts sont, en effet, deux traits qui caractérisent certains membres de sa profession. J'y reviendrai à l'occasion.

 

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23 décembre 2014 | Lien permanent

Sauvons les dragons (7) - Vive l'impro

Trouvé ceci en cliquant sur le lien « Customer Service » d'un éditeur de logiciel leader, voire seul, dans sa catégorie :

2013-09-16 Nuance Improvised (Small).jpg

 C'est moi qui ai ajouté le caviardage gribouillesque et le bonhomme qui rigole.

 

Les lecteurs anglophones de ce blog sauront apprécier ce brin de fantaisie dans l'assistance au client. Manque plus que les clowns.

Je m'en vais vérifier de ce pas si l'improvisation s'accompagne d'une amélioration et si j'arrive enfin à faire marcher leur dragon sur mon portable sans obtenir un message d'erreur.

L'histoire ne dit pas si l'éditeur de logiciel a utilisé son produit pour saisir le message ci-dessus :)

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13 septembre 2013 | Lien permanent | Commentaires (3)

Le traducteur traduit (4) - Faut que je redresse mon dragon

 Dragon chinois quai Branly DSCN5529_562 (Small).JPG

Le traducteur tient parfois un curieux langage. Cette rubrique a pour but de décrypter et de traduire son jargon. L’oiseau pratiquant son ramage de préférence en compagnie de congénères, on l’entend plutôt rarement, hors leurs rassemblements d'étourneaux. Parfois, selon les frondaisons où les congénères évoluent de coutume, même eux peuvent ne pas comprendre d'emblée le verbiage d'un collègue. Et bien souvent, ce jargon reste d’autant plus impénétrable que notre spécimen ne le pratique qu'en parlant tout seul devant son ordi, in petto ou non. Exemple :

Faut que je redresse mon dragon
(ton : marmonnement contrarié mais résigné, avec soupir en option)

Lecteur, je comprends ta perplexité, surtout si tu n’exerces pas notre noble profession. Et quand bien même ce serait le cas, peut-être n’as-tu jamais utilisé de logiciel de reconnaissance vocale, outil servant à dicter sa traduction au lieu de la taper au clavier.

Dragon chinois quai Branly DSCN5527_560 (Small).JPG

Explication de texte :

Le Dragon en question est l’appellation du logiciel que j’utilise (version 11, pour les intimes), lui-même commercialisé par un éditeur dont le nom évoque l’idée de langage naturel. À ce propos, on lira l’intéressante analyse des Piles intermédiaires sur le choix des noms de marques informatiques actuelles, souvent mitonnés à la sauce médiévalo-fumeuse.

Une fois la bête installée, on doit l’habituer à sa voix et à son vocabulaire, ce que j’appelle judicieusement « dressage ». Cela consiste, dans un premier temps, à lire avec plaisir et à haute voix une trentaine de pages du Tour du monde en quatre-vingts jours. Ensuite, le logiciel apprend sur le tas.

Léger hic : l’existence du travailleur indépendant œuvrant sur PC est ponctuée, à intervalles plus ou moins rapprochés, de plantages informatiques.

Dans ces cas malheureux, et malgré tous ses efforts de sauvegarde, on n’arrive pas toujours à récupérer les paramètres du logiciel. Et hop, on est alors reparti pour un début de tour du monde avec Jules Verne. Autrement dit, pour « re-dresser » son dragon.

« Quel intérêt par rapport au clavier ? me demanderez-vous. Tu tapes avec un seul doigt ? » Non, je tape vite et avec tous les doigts (des mains), sans regarder le clavier. Mais la dictée soulage certaines vertèbres, épaules et autres pièces de mécanique qui rouillent, l’âge aidant   qui se déglinguent volontiers lors d’un stage de kayak  qui ploient à force de labeur assidu.

« Et ça marche, ton machin à reconnaissance vocale ? » Eh bien, oui, contre toute attente, ça marche. Avec des bugs logiciels qui me dépassent parfois (et dépassent manifestement le concepteur ou du moins le cadre de sa base d’erreurs). Mais souvent, avec d’agréables surprises aussi, quand le bestiau s’avère, par exemple, connaître des noms y compris propres et/ou exotiques sans que je les lui aie appris. Car évidemment, il est livré avec un gros bagage langagier, qu’on ne fait que compléter à l'usage. Exemples saisis du premier coup par mon animal de compagnie préféré : James Brown guarani Martin Luther King Henri-Georges Clouzot Mahabharata PSG Frieda Kahlo boustrophédon (que j'ai prononcé « boustophédron » exprès pour le piéger et non pour cause d'ignorance ou de dyslexie naturelle, bien entendu).

Vous vous en doutez, l'inconvénient de la reconnaissance vocale en français est l'incroyable quantité d'homophones ou quasi-homophones dans cette langue (est/et, singuliers/pluriels, par exemple). L'outil ne les discrimine pas toujours, bien qu'il soit apte à tenir compte du contexte. C’est souvent agaçant. Et quand il se trompe, inutile de proférer des grossièretés : l'animal fait mine de ne pas comprendre. Remarquez, c'est peut-être mieux, pour le rendu de la trad.

Dragon chinois quai Branly  DSCN5528_561 (Small).JPG
(On voit qu'il a beaucoup traduit, hein ? Euh, je veux dire, beaucoup pris sous la dictée.)

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Dragondigression :

DSCN5403_445 (Small).JPG

Sans rapport autre que d'espèce avec mon dragon à moi, ou avec son éditeur, le dragon ci-dessus illustré est constitué de notes autocollantes, qui ont aussi servi à dessiner le nom de l’entreprise installée derrière les vitres.

Quand je vois des trucs comme ça, je me réjouis de n’être ni salariée (encouragée de manière aussi vive que tacite à prendre part à l’œuvre collective, histoire de vous souder une équipe), ni patronne (obligée de commander au prix fort des études de coûts comparatives « ravages papivores sous forme de dizaines de m2 de papillons multicolores / com de la boîte à moindres frais, puisque j’incite ces imbéciles d’employés à s’amuser à les coller sur les fenêtres de leur bureau paysager pendant leur pause-déjeuner »).

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26 avril 2012 | Lien permanent | Commentaires (3)

Bizarres, vous êtes bizarres (pour changer)

Voilà bien longtemps que je ne vous ai qualifiés de « bizarres », à propos de ce qui vous amène à zapper en quatrième vitesse sur lire ce blog et à n'en plus décrocher. Pourtant, je me demande si votre cas ne s'aggrave pas. Voici quelques-uns des motifs et des termes de requêtes qui vous ont valu d'atterrir ici.

Certains, s'ils peuvent sembler curieux, surtout pour la formulation, sont tout à fait légitimes car j'ai effectivement abordé ces thèmes disparates (aux plus désœuvrés d'entre vous de les retrouver - si c'est pas du teasing, ça) :

- becquet proust

- charles sandison the river

- europanto

- apprendre le paperolles

- non le masculin ne l'emporte pas sur le féminin

- généalogie esclave furcy

- blaise cendrars vagamundo

- boite alivre

- passages du roman choc des civilisations

Contente si je vous ai apporté un vraiment tout petit début de réponse ou de piste sur ces sujets qui vous turlupinaient, ce qui démontre une certaine bizarrerie, quand même.

 

Les indéboulonnables classiques sont toujours là, fidèles au poste :

- un épice

- hiérosolymitain

 

Ceux-ci témoignent d'un intérêt pour notre noble profession :

- la traduction et la pragmatique

- qu'est-ce que c'est la traduction pragmatique

- arnaque traducteur (allez savoir comment il faut le comprendre)

 

Celui-là – mon favori dans cette édition – donne à penser que vous avez une piètre opinion de la rémunération du traducteur moyen, en espèces peut-être trébuchantes mais pas tellement sonnantes :

- la traduction et les sous muets

 

Cet autre indique que vous vous êtes trompés d'adresse, mais ce n'est pas ici qu'on vous persécutera pour autant (n'essayez pas de mettre le pied dans la porte, tout de même) :

-copinage pour les témoins de jehovah

 

Certains résultent de télescopages entre un terme évoqué ici et autre chose :

- idiolectes des journalistes

 

J'aime bien ces deux-là et vois à peu près par quel cheminement tortueux ils vous ont conduits ici (faites-moi penser, j'ai de nouvelles photos de dragons luttant contre des types en armures à vous montrer) :

- le combat avec le dragon böcklin

- traduction de matthieu en dragonnite

 

J'ai reproduit toutes ces requêtes telles que formulées. Merci les stats à Haut et Fort, prestataire de ce blog ! Par ailleurs, celles-ci révèlent que vous êtes un certain nombre à venir ici délibérément et par la voie directe, ce qui ne fait pas de vous des individus moins bizarres.

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07 mai 2014 | Lien permanent

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