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29 décembre 2012

Marcher - Partir ?

 « Rien ne ressemble plus à un rêve
qu’un voyage en car de nuit dans un pays étranger. » 

Terje Sinding m’a offert un livre de Tomas Espedal, qui s’intitule Marcher (ou l’art de mener une vie déréglée et poétique)

La sédentarité ne convient pas au narrateur. Sans doute être enfermé entre quatre murs empêche-t-il cet écrivain de penser comme il le voudrait, lui qui ne pense jamais mieux qu’en marchant, surtout en montagne, et pour qui « marcher, c’est le contraire d’habiter ». N’y tenant plus, il part pour des mois de semi-vagabondage, dans un premier temps à travers son pays, la Norvège. Au fil du livre, il racontera aussi d’autres de ses échappées, notamment en France, sur les traces de Rimbaud, de Satie, de Giacometti et de son Homme qui marche.

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L'Homme qui marche et l'enfant

Sculpture d'Alberto Giacometti,
fondation Maeght

Photo © Louis-Paul Fallot

Convoquant Rousseau, Chatwin et bien d’autres, l’auteur définit un genre littéraire : le livre de marcheur. Mais ce roman marche aussi vers le cœur de l’écriture. Un paradoxe se dessine : si la marche favorise les pensées, écrire oblige à lutter contre elles. La lutte et la souffrance sont aussi celles du corps, à cause de la faim, du froid, des ampoules. Pourtant, marcher est également un moyen de se purifier. Et c’est le bonheur de la solitude, en une phrase du traducteur qu’on voudrait avoir formulée soi-même :
« Jamais je ne me sens moins esseulé qu’en étant seul. » 

Le narrateur quitte son cher isolement (où il croise toutes sortes de personnages) pour rejoindre en Grèce son ami et habituel compagnon de marche, Narve. L’évocation d'un de leurs souvenirs communs, une représentation du Songe d’une nuit d’été, en plein air et justement lors du solstice d’été, à l’occasion d’une précédente randonnée en Norvège, vaut à elle seule de lire le roman. 

Si Narve est équipé d’un seyant pantalon de rando couleur fluo, le narrateur, assez peu conforme à la dégaine du Vieux Campeur, se balade sur les chemins escarpés, d’un bout à l’autre de l’Europe, en costard à fines rayures et Doc Martens. Aux deux compères qui sont là pour des mois et ont quasiment tout quitté pour pénétrer des régions inconnues, il arrive de croiser leurs contraires, « ces types pourvus d’un sérieux mélange de témérité et de bêtise, les pires qualités pour entreprendre un voyage ». De ces « idiots itinérants », j’ai croisé avec perplexité un bon nombre de spécimens lors de mes propres vadrouilles, en me demandant pourquoi ils partaient pour de si longs périples, si c’était pour rester cloîtrés ou presque, en territoire bien rassurant et entourés de leurs clones, dans les auberges de jeunesse du continent écumé. De quoi rêvent-ils ? « Du plaisir de rentrer à Sydney, de reprendre des études et d’épouser la fille des voisins. »  En Turquie, l’expédition de Narve et du narrateur prendra fin, vaincue par le mal du pays.

Ajoutons qu’en chemin, les deux zigs sifflent une impressionnante quantité de whisky, ouzo, raki et autres substances alcoolisées, souvent pour lutter contre le froid de la belle étoile. Le randonneur moyen ne vit pas que de dénivelées et d’eau fraîche, quoi qu’on pense, mais de là à trimbaler force litrons dans son sac à dos... Eux, qui voyagent pourtant très léger, se délestent rarement de leur carburant, ou bien seulement selon le principe des vases communicants. 

Terje Sinding ne pouvait guère savoir que la déambulation était l’une de mes occupations les plus nécessaires (oui, c’est gênant quand on est censé tapoter d’arrache-mains sur un clavier toute la journée). Il ne pouvait savoir non plus que j’en ai aussi traduit un, de « livre de marcheur ». L’auteur de celui-là se balade de l’Angleterre à l’Australie. Sa recherche est différente. Mais les marcheurs-penseurs qu’ils citent sont souvent les mêmes. En lisant Marcher, je me suis aperçue que son traducteur et moi avions farfouillé dans les mêmes poèmes de Whitman, épluché – en suant à grosses gouttes, en ce qui me concerne – les mêmes pages du journal de Kierkegaard... Mais seul Terje pouvait donner (page 67) cette belle traduction d’un poème en norvégien d’Olav Nygard, Dikt i samling, dont voici un passage :

[…] Pourquoi se hâter
Quand l’éternité chante sa berceuse
Dans le parler des elfes, quand le temps
Du joug si lourd libère les épaules,
Quand tout se meut au rythme de la danse
Sous le feuillage saupoudré d’argent.

Bientôt sortira un nouveau livre d’Espedal : Contre l’art. Connaissant maintenant un peu le bonhomme à travers les pérégrinations de son personnage dans Marcher, ça n’étonne pas vraiment de lui. En attendant, si vous avez autour de vous des déambuleurs, pérégrineurs, vadrouilleurs, randonneurs, marcheurs, ou même des bernacles irréductiblement accrochées à leur rocher, ça leur ferait un joli cadeau, hein ?

2012-12-28 Espedal Marcher.jpg




Tomas Espedal
Marcher
(ou l’art de mener une vie déréglée et poétique)

Traduit du norvégien par Terje Sinding
Actes Sud, 2012
Photo de couverture

© Dariusz Klimczak

 

Tiens, la sédentarité des bernacles qui, après tout, même collées à leur rocher ou dans leur baignoire, peuvent contempler le monde elles aussi, me fait penser à cet autre poème, de Blaise Cendrars celui-là. Un autre ami et collègue, Graham Maclachlan y voit plein « de promesses, d’espoirs, d’ivresse de la vie » :

Tu es plus belle que le ciel et la mer (extrait)

Quand tu aimes il faut partir
Quitte ta femme quitte ton enfant
Quitte ton ami quitte ton amie
Quitte ton amante quitte ton amant
Quand tu aimes il faut partir

Le monde est plein de nègres et de négresses
Des femmes des hommes des hommes des femmes
Regarde les beaux magasins
Ce fiacre cet homme cette femme ce fiacre
Et toutes les belles marchandises

II y a l’air il y a le vent
Les montagnes l’eau le ciel la terre
Les enfants les animaux
Les plantes et le charbon de terre
Apprends à vendre à acheter à revendre

Donne prends donne prends
Quand tu aimes il faut savoir
Chanter courir manger boire
Siffler
Et apprendre à travailler

Quand tu aimes il faut partir
Ne larmoie pas en souriant
Ne te niche pas entre deux seins
Respire marche pars va-t’en
Je prends mon bain et je regarde

Je vois la bouche que je connais
La main la jambe l’œil
Je prends mon bain et je regarde
Le monde entier est toujours là
La vie pleine de choses surprenantes…

Feuilles de route, 1924.
Gallimard 1993


Merci à Terje, à Louis-Paul et à Graham.

Au fond, bloguer, c’est marcher un peu, puisque ça permet aussi de faire des rencontres ou de mieux connaître ceux qu'on a déjà rencontrés.

***

La sculpture L'Homme qui marche, d'Alberto Giacometti, est celle de la fondation Maeght. La photo est l'œuvre de Louis-Paul Fallot. Je l'ai trouvée en farfouillant pour illustrer mon billet et il m'a gentiment autorisée à la publier. Elle s'intitule L'Homme qui marche et l'enfant. Vous la verrez sur cette page du Blog de Louis-Paul.
Elle est chouette, hein ?
Visitez ce blog, les autres photos sont magnifiques aussi.
Des photos comme on aimerait en faire :(

25 décembre 2012

L'urgence de lire

Vous savez comme moi que lire, c'est un besoin vital.

Tout est là, sur le site de L'Urgence de lire.

Et pour donner des livres à Bibliothèques sans frontières, c'est sur cette page de ce même site, avec notamment une liste des points de collecte.

24 décembre 2012

Les auteurs à la maison

Toute de rouge vêtue, la mère Noël SCAM a inauguré jeudi dernier
sa Maison des auteurs.

Ses invités s'étaient mis au diapason (si je puis dire ?), y compris les Schtroumpfs traducteurs ignorant jusqu’à l’existence d’une autre couleur que le bleu, mais qui avaient fait un effort pour l’occasion, d’autant plus volontiers qu’elle leur a offert une jolie écharpe – rouge.

La Maison des auteurs, ce sont des locaux spécialement destinés à ses membres, réalisateurs de documentaires, journalistes, photographes – et aussi traducteurs-adaptateurs de documentaires. Ils pourront y boire un coup consulter la presse spécialisée, explorer la base professionnelle de l'INA, s’y retrouver avec leurs collègues ou organiser leurs rendez-vous professionnels. Des débats et ateliers seront également organisés dans ce nouvel espace.

La SCAM mettait déjà à la disposition de ses membres ses salles de projection et de réception pour des évènements tels que les soirées annuelles d’information de l’ATAA. Mais désormais, son bel hôtel particulier sera un véritable lieu de villégiature…

 Merci, la SCAM ! Joyeux Noël à toi
et aux Schtroumpfs peints en rouge, pour l'occasion.

23 décembre 2012

Ah, les bonshommes !... (Le retour)

L'an dernier, vous aviez eu droit à quelques bonshommes.

J'aimerais bien vous en présenter d'autres, mais la météo, tout juste bonne à confectionner des bonshommes de pluie, m'en empêche. En attendant qu'elle revienne à la raison et aux tisons, j'en ai tout de même trouvé un pour vous.
Pas moyen de le photographier, alors j'ai tenté de le reproduire :2012-12-23 Bonhomme neige Japon.jpg

 

L'original est un dessin à l'encre sur papier, par Nakahara Nantenbō et datant de 1914 (ère Taisho). Vu lors de l'expo Warai, à la Maison de la culture du Japon (ne cherchez pas, elle est finie, hin hin hin).

Je compte sur ceux qui peuvent batifoler dans la poudreuse pour nous envoyer des photos de leurs propres bonshommes (ou de ceux qu'ils auront croisés le long des pistes) ! Merci et joyeux Noël, dans la neige ou au balcon, sous le sapin ou sous le parapluie.

13:35 Publié dans Expos | Commentaires (0) | Lien permanent

22 décembre 2012

Règles d'or du tenancier de blog

 Règle n° 2 :
Au lieu de renvoyer au sur-sur-lendemain, au risque que tes
copains-blogueurs publient un article sur un même sujet que celui que tu gardais bêtement derrière les fagots, tu te fixeras un délai raisonnable pour le rédiger et le diffuser. (Non, pas décembre pour une idée engrangée en avril.)

***

Règle n° 4 :
Tu éviteras de mélanger dans un même blog des sujets sérieux et professionnels avec des anecdotes futiles sur tes occupations du week-end.
Au contraire, tu cloisonneras soigneusement les deux.
D’ailleurs, tu ferais bien d’appliquer cette règle à ton existence.

 ***

Règle n° 1 :
Tu classeras tes règles d’or dans un ordre vaguement logique,
voire numérique, tant qu'à faire.

  ***

Règle n° 6 :
Au lieu de fulminer sur les erreurs de français remarquées dans d’autres blogs,
tu reliras tes propres articles cinq fois avant leur mise en ligne,
afin d’en supprimer les bourdes et autres coquilles.
À la sixième, soit un mois
après leur mise en ligne, et une fois le billet lu par 650 visiteurs
consternés par ta proximité avec l’analphabétisme,
tu repèreras avec atterrement toutes celles que ton œil de lynx,
qui ferait mieux de balayer devant sa porte, y a laissées.

 ***

Règle n°7 :
Tu ne sauteras pas de numéro dans l’ordre de tes règles d’or.

 ***

Règle n° 10 :
Tu ne visiteras les blogs des copains qu’à dose modérée,
à moins de renoncer soit à tenir le tien, soit à travailler.

 ***

Règle n° 12 :
Tu limiteras le temps que tu passes à te nourrir d’émissions de radio,
de lectures oiseuses, d’expositions et autres expéditions hors les murs,
afin de chercher plutôt l’inspiration dans ton activité professionnelle,
voire en toi-même. Après tout, les lecteurs s’en fichent,
de savoir que tu as croisé un renard au Grand-Palais
ou le prix Nobel de littérature dans la forêt.

 ***

 Règle n° 3 :
Tu t’abstiendras de régler tes comptes par blog interposé
(ou bien tu le feras entre les lignes, avec une subtilité
qui n'amusera que de rares initiés).

 ***

Règle n° 9 :
Tu emploieras sur ton blog un langage neutre, ni trop châtié, ni argotique.
Un maximum d’une centaine de mots à une ou deux syllabes serait souhaitable,
pour garder l’entraînement préconisé par certains donneurs d’ouvrage.
Pour cette même raison, tu feras un usage modéré
de l'imparfait du subjonctif.
En plus, ça t'évitera de te planter.

 ***

Règle n° 11 :
Tu trouveras d’astucieux moyens pour persuader ces grands timides
que sont tes lecteurs de s’exprimer sur ton blog,
voire d’y écrire eux-mêmes un petit billet de temps en temps,
ce qui te ferait des vacances. Pour les amadouer, tu leur souhaiteras
de joyeuses fêtes (non, pas au mois de juin ;
plutôt vers le 22 décembre, par exemple).

 ***

 Règle 8 :
Tu alimenteras régulièrement ton blog en nouveaux billets,
au lieu de faignanter pendant dix jours puis d’en diffuser trois en rafale,
alors même que tu connais la fonction permettant,
sur la plateforme du prestataire, de programmer
la date et l'heure d'une mise en ligne.

Mot appris (22) – Hikikomori + Otaku

Et voilà, depuis avril que tu le tenais au chaud, ton projet de billet « Mot appris – Hikikomori + Otaku », ça devait arriver ! Les Piles et leur âme précurseuse ont en parlé :) Ça t’apprendra à renvoyer à plus tard. Non, il n'y a pas de « Les grands esprits se rencontrent et on ne s'est même pas concertées » qui tienne…

Merci Les Piles, sans le savoir, tu m’as poussée à le pondre enfin, ce billet !

 ******

Autre proposition de titre :
Hikikomori et Otaku sont dans un bateau cloîtrés chez eux

Je n’ai pas fait la connaissance de Hikikomori en reluquant des acteurs charismatiques à la télé, moa. Je l’ai entendu pour la première fois à la radio, en écoutant bien sagement le psychiatre Serge Tisseron, lors une émission scientifique que je vous recommande, La Tête au carré. Toute farfouille sur le Web en vue d'infos complémentaires tombant inévitablement sur Wiki, autant que je vous recopie ce que l’incontournable source dit du phénomène :

« Hikikomori  est un mot japonais désignant une pathologie psychosociale et familiale touchant principalement des adolescents ou de jeunes adultes qui vivent coupés du monde et des autres, cloîtrés chez leurs parents, le plus souvent dans leur chambre pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, en refusant toute communication, même avec leur famille, et ne sortant que pour satisfaire aux impératifs des besoins corporels, d'après les spécialistes.

Ni grabataires, ni autistes, ni retardés mentaux, ils se sentent accablés par la société. Ils ont le sentiment de ne pas pouvoir accomplir leurs objectifs de vie et réagissent en s'isolant de la société. »

Papillonnant d’une découverte à l’autre, comme d’habitude dès qu’on met une patte de souris dans l’engrenage, j’ai appris par la même occasion et aussi dans Wikipedia, un autre mot, Otaku :

« Otaku  est une personne qui consacre une certaine partie de son temps à une activité d'intérieur comme les mangas, animes, les idoles japonaises, ou encore les jeux vidéo. »

… ou encore, la traduction ? Un traducteur indépendant est-il à classer parmi les Hikikomori ? Les Otaku ? Une autre catégorie ?… Sais pas… Je n'en vois presque jamais, en fait, des traducteurs…

Allez savoir si ce n'est pas l'un de ces individus qu'évoque l'acteur charismatique, dans le billet des Piles.

19 décembre 2012

Je traduis, tu traduis, ils traduisent ? (14) Mots voyous

 

 

Ce que vous voyez ci-dessus, c’est une diapo que Maria Marques nous a montrée lors de la dernière Matinale organisée par la délégation Île-de-France de la SFT. Merci, Maria ! Cette séance visait à donner aux traducteurs, notamment les expatriés, des astuces pour garder le lien avec leur langue et leur culture sources.

Pour cela, l'un des moyens trouvés par trois de nos collègues brésiliens, Maria déjà nommée, Evaldo et Cido, consiste à se retrouver une fois par mois afin de discuter, dans leur langue, des questions que leur pose la nôtre. (On est d’accord, à ce stade, ce n’est plus de la conscience professionnelle et de la passion pour notre belle culture, c’est du masochisme.)

La diapo regroupe des exemples de termes, expressions et autres curiosités linguistiques qui donnent particulièrement du fil à retordre à nos trois collègues. Et aussi aux autres traducteurs non francophones car, quand Maria a affiché cette liste, on a entendu un cri du cœur collectif dans la salle, accompagné d’un vague frémissement de compassion chez les autochtones.

Mettons sur la sellette la bande de malfaisants ou du moins de suspects incriminés. On y ajoutera « sillage », dans le contexte parfumeur, qui n’est pas le copain de Cido.

  Dites donc, vous, mots et expressions voyous, c’est pas des manières d’embêter les collègues étrangers. Z’avez pas honte ?

  Hon hon, on n’a rien fait, M’dame. Juré craché, on est innocents. Vous l’avez dit vous-même, on est des mots et des expressions. On n’y peut rien, à ce qu’on fait de nous.

– Admettons. Il est vrai que vous êtes de simples outils. Il suffit de voir votre niveau d'expression quand vous êtes livrés à vous-mêmes, comme maintenant...

Pour ma part, lorsque j’ai affaire à vos homologues anglais ou espagnols, je dégaine la théorie du sens : je pige le texte et le contexte, je passe par une phase d’abstraction où ils n’ont plus la moindre existence puis, réexprimant cette idée, j’atterris dans ma propre langue, où je pioche dans le vocabulaire à ma disposition pour cueillir les plus appropriés de vos congénères. Bref, je ne passe pas directement d’un mot de langue B ou C à un mot en langue A. Sinon, je pondrais de la bouillie pour chats et on m’aurait déjà remplacée depuis longtemps par un ordinateur. (Comment ça, ça se fait déjà ?) Maintenant que je vous ai éclairés sur votre propre mode d’emploi, expliquez-moi pourquoi vous êtes tout de même une plaie pour Maria, Evaldo et Cido.

  Hem. C’est que, pas toujours mais souvent, on nous enrobe dans des sauces qui ne veulent rien dire, justement.

– Je reconnais que la diapo montrée ensuite par Maria, et que j’épargne aux lecteurs de ce blog, était un bel exemple de charabia marketo-communicationnel, avec l’un d’entre vous, le mot « filière », pour instrument principal. Assurément, traduire quelque chose qui ne veut rien dire, c’est ce qu’il y a de plus difficile dans notre boulot. J’en ai croisé aussi, des présentations PowerPoint et des discours de députés européens vides de toute substance. (Autre explication tout à fait envisageable : c’est moi qui suis bouchée. Trop profond pour moi, leur sens m'échappait.) Allez, ça passe pour cette fois, bande de mots et expressions. Circulez ! Mais que je ne vous y reprenne pas à vous pavaner sur les diapos de Maria, hein ?

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Vous connaissez vous aussi une bande de mots qui traînent dans vos textes source et vous causent de régulières sueurs froides ? N’hésitez pas, dénoncez-les ici. Je prendrai leur défense…

Parmi les spécimens présents sur la diapo, on décernera le pompon au dilemme vouvoiement/tutoiement, avec de piteuses excuses, au nom de la communauté francophone, à toute la planète traduisante (hors composante maso), pour lui offrir une aussi inépuisable source de perplexité et d’arrachage de cheveux. Ça ne résoudra pas son problème, mais moi, je serais pour qu’on inverse l’usage du « tu » et du « vous », car je trouve que ce dernier, d'une sonorité bien plus belle à mon goût, mériterait d’être réservé aux êtres les plus proches et les plus aimés.


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Lisez ci-après le commentaire de Caroline, qui a réussi à composer un joli texte avec les mots de la diapo !

 

11 décembre 2012

Mots appris (avec consternation) (21) - Armillaire

Sous-titre : Marronnier.

 

D'armillaire, je ne connaissais que la sphère, pour en avoir vu de nombreux exemplaires au Portugal.

J'ignorais l'existence du substantif jusqu'à ce que je découvre un périmètre de sécurité, installé autour d'arbres majestueux et depuis toujours familiers. Selon un panneau d’affichage, l'un d'eux était tombé, victime d'un champignon de ce nom.

Attristés, des habitants du quartier contemplaient la souche. Les spécialistes doivent maintenant examiner les arbres voisins pour vérifier qu'ils n'ont pas été contaminés eux aussi.

2009-04-03 Buttes coucher soleil (Small).JPG

Évitons que cette affligeante nouvelle parvienne aux oreilles d'Idéfix.

 

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06 décembre 2012

Marie, mon ciel ! (18) Homenagem a Oscar

Coucher de soleil et nuages rougeoyants sur immeuble vitré.

2012-11-03 Immeuble PC coucher soleil DSCN5996_1037 (Small).JPG

2012-11-03 Immeuble PC coucher soleil DSCN5999_1040 (Small).JPG

Je vous aide : c'est le siège d'un parti politique
et c'est l'œuvre d'un grand architecte qui vient de disparaître.

C'est pas mignon, ça ?

Anti-chats, allez faire un tour sur le reste du blog.
Cette petite vidéo n'est pas pour vous.

 


On ne s'en lasse pas, hein ?
Merci, Émilie !!