29 juin 2012
Bribes ouïes (5)
L’Autre Jour, je glandouillais, je me hâtais en direction de la librairie du coin, en lorgnant les étals d’artisans, installés pour la journée sur un trottoir de mon quartier.
Un stand m’attire plus particulièrement l’œil. Il est peuplé de petites lampes expressives, savamment bricolées à partir d’objets métalliques de récup.
Elles sont chouettes, au point que je suis tentée d’en adopter une. Mais non, par fidélité envers ma vieille lampe à moi et par esprit de conservation obtus, je m’abstiens, au lieu de favoriser la création artistique.
Sur ce, passe une vieille dame avec un déambulateur. Un pote de l’artiste lui fait l’article :
– C’est des exemplaires uniques, Madame !
– Ben moi aussi, je suis un exemplaire unique !
qu’elle répond, la dame, titi grand teint, assurément.
Alors, l’autre, pas contrariant :
- C’est vrai, on est tous des exemplaires uniques.
La voilà, ma lampe. Elle ne marche plus, elle a grillé (celle de gauche. L'autre, elle marche.). Tout ce que j’arrive à faire, c’est la démonter, la regarder tristement en me demandant par quel bout prendre le problème, et la remonter. Si une bonne âme sait réparer les lampes ou a une adresse à me conseiller, merci (pour elle et pour moi) !
20:55 Publié dans Bribes ouïes, Vadrouilles intra-Périf | Commentaires (0) | Lien permanent
27 juin 2012
Mot appris (12) - Pipoler
Non non non, vous n'y êtes pas du tout. « Pipoler » n'est pas la dernière pseudo-invention des gazettes qui nous recyclent le carnet mondain depuis que le monde est mondain.
« Pipoler » signifie : « Orner, enjoliver, décorer », vous pouvez le vérifier auprès du Centre national de ressources textuelles et lexicales. Je reconnais que finalement, on n'est pas si loin que ça de vos supputations. Par ailleurs, vous serez sûrement réjouis d'apprendre que parmi les variantes de « pipoler », on a le très charmant « pipeloter » !
« Où as-tu dégoté cet ovni, qui n'existe même pas dans les dictionnaires connus, ceux que tout traducteur a sous le coude réel ou virtuel, pas plus que dans celui de l'Académie française ou dans le Littré ? Une chose est quasiment sûre, tu ne l'as pas trouvé dans Paris-Match, on te connaît. », me direz-vous, en vous fourvoyant un peu sur mes lectures.
J'ai découvert qu'on pouvait pipoler au musée des Années 1930 de Boulogne-Billancourt (92), et plus précisément dans sa section Design industriel, qui regroupe une passionnante collection de tous les trucs familiers de quand on – enfin, moi – était petite. Des appareils photo, des cocottes-minute, des machines à coudre... Ils ont tous de l'allure et de la classe, dans leurs vitrines.
Une partie de l'étage est consacrée à une célèbre marque d'argenterie. Un panneau d'information indique : « Pipoler : enjoliver. Terme retenu par Christofle pour désigner le décor "granito" de certaines pièces. »
Dommage, je n'ai aucune image d'objet pipolé ou non, ni même de la moindre cocotte-minute. Mais tout est là, sur de nombreux étages, car ces années 1930 furent d'une richesse incroyable en création non seulement industrielle mais artistique aussi, bien entendu.
Pas d'images des collections permanentes, mais quelques-unes ici, sur l'expo en cours, consacrée à la sculpture animalière, également des années 1930. Je suis sympa, je vous en parle avant qu'elle soit finie. Magnifiques, les animaux. Bien plus beaux et bien plus à l'avant-garde que tous les pipoles réunis.
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Un peu plus tard :
Grâce à une très aimable et attentive Lectrice qui a poussé plus loin la farfouille aux bons mots, en rebondissant du CNRTL au dictionnaire Godefroy, nous en saurons davantage maintenant sur « Pipoler » et sur ses emplois anciens. Merci à elle !
23:58 Publié dans Expos, La chronique de Vocale Hubert, Mots appris, Vadrouilles extra-Périf | Commentaires (0) | Lien permanent
Conseils à un jeune traducteur inexpérimenté (3) - Ne pas truffer son site Web de fôtes
Cher Jeune Collègue Inexpérimenté,
Tu veux te fabriquer un site Web pour faire connaître tes compétences ? Bravo, excellente idée ! Et tes compétences ne s'arrêtent pas à la traduction ? Encore mieux !
Mais attention aux incohérences. Par exemple :
- soit tu affirmes qu'en plus de prestations de traduction et d'interprétation, tu offres des services de relecture
- soit tu truffes ton site d'erreurs de typo, d'orthographe ou de grammaire, bien qu'il soit rédigé dans ta langue maternelle, dite « langue cible ».
Les deux sont incompatibles. Il te faut choisir.
Surtout si tu prétends par ailleurs t'abstenir d'exercer dans des domaines qui ne sont pas de ta compétence.
Abstiens-toi aussi de publier sans en citer clairement la source les magnifiques brochures de la SFT ou d'autres organisations professionnelles. Comme elles ne contiennent pas d'erreurs de français, elles risqueraient de détonner, par rapport au reste de ton site.
Ah, et puis, quand tu accroches ton vélo à l'aide d'un antivol, dans la rue, ne le fixe pas à un potelet d'un mètre de hauteur... Surtout si c'est un beau vélo et qu'il doit passer la nuit dehors.
(Ceci est un contre-exemple. Avec ce qui dégringolait, il n'y avait pas besoin d'antivol.)
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1. Les conseils au Jeune Traducteur Inexpérimenté se fondent tous sur des faits soit vécus par moi-même (le coup du chewing-gum sur l'ordi portable), soit observés – j'exagère à peine – chez des traducteurs qui n'ont hélas pas plus que moi l'excuse de l'inexpérience.
2. Ce blog est lui-même truffé d'erreurs de typo, etc. Mais il ne prétend pas assurer de travaux de relecture ou de correction, lui, car c'est un métier, et ce n'est pas le sien.
Et puis, c'est un peu la faute de ses Lecteurs, qui ne les lui signalent pas assez souvent, na. Alors qu'elles sont semées là délibérément, pour mettre leur œil de lynx à l'épreuve. Si si. Considérant que la moindre coquille même pas visible – espace en trop, par exemple – ne saurait pourtant échapper à ces sujets atteint d'inquiétants Tics, manies et autres névroses.
22:44 Publié dans Conseils à un jeune traducteur inexpérimenté | Commentaires (0) | Lien permanent
24 juin 2012
Mots de travers (9) - Tri sélectif
Après le bip sonore, encore plus fort : le tri sélectif.
Du temps où on triait les lentilles, on mettait d’un côté les lentilles, de l’autre les petits cailloux. Ce n’était pas un tri moderne. Depuis, nous avons heureusement réalisé d’énormes progrès.
À moins que ce ne soit encore un coup du besoin de redondance ? Et que « tri » tout court désigne exactement la même chose que « tri sélectif », mais qu’on précise afin que ce soit clair pour tout le monde ? Quand on voit ce que certains de mes voisins balancent dans le bac des recyclables (emballages de polystyrène maculés de sauce tomate, papiers gras avec miettes incorporées, plantes mortes de désespoir d’habiter chez des pignoufs pareils, etc.), il est vrai qu’on ressent soudain un fort besoin de redondance encore plus redondante, voire même un brin pléonastique (je veux bien reconnaître que j’exagère, là)***.
Amis traducteurs vers l’étranger ou vers l’extraterrestre, rendez-vous « tri » tout court et « tri sélectif » par des termes différents, dans votre belle langue qui, je parie, enfonce elle aussi parfois les clous déjà enfoncés ? Si vous avez des exemples, on est preneuse.
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*** Digression osant carrément frôler la lapalissade :
N'empêche... « Quand on voit c’qu’on voit et qu’on sait c’qu’on sait, on a raison d’penser c’qu’on pense... Et pis, de n'rien dire. ». À prononcer avec un fort accent du Haut-Doubs.
Oui, la Madeleine Proust est de retour à Paris. Y a du boulot. (<< À prononcer aussi avec l'accent du Haut-Doubs.)
16:12 Publié dans Coups de griffe, La chronique de Vocale Hubert, Mots de travers | Commentaires (2) | Lien permanent
22 juin 2012
Supplique aux crédules bien intentionnés, avec toute mon affection et avec Hoaxbuster
Chers amis, collègues, cousins (surtout les cousins) qui m'envoyez régulièrement des mails à effet voulu « boule de neige » pour
- me prévenir de l'arrivée d'un virus informatique pourtant éradiqué dès avant l'époque de la Peste noire,
- me demander d'élever mes protestations contre l'écrasement d'une malheureuse bénévole sous un char israélien (il y a x années, hélas), ou contre une sale coutume irakienne consistant à déposer des bagnoles sur des petits enfants (selon une vidéo bidonnée, comme s'il ne s'était pas passé assez d'horreurs dans le pays),
- ou, dernier en date, pour que je réclame à grands cris la sortie en salle d'un film anti-pesticides, alors qu'il est apparu sur les écrans en 2008...
Eh bien, à vous tous, je recommande instamment non pas d'utiliser un peu plus votre jugeote (c'est superflu puisque vous êtes mes amis, mes collègues et surtout, mes cousins, bon sang de bois qui ne saurait mentir), mais d'aller faire un tour sur un site Web indispensable, le pourfendeur de pièges à gogos par excellence :
Ah, et puis, pour ceux qui en ont déjà vaguement entendu parler, arrêtez d'affirmer que hoax, c'est un canular. C'est pas un canular. Un canular, c'est parfois marrant. Un hoax, c'est un gros BOBARD.
Un bobard de ce genre, ça ne fait marrer personne. Ça ne fait que nuire aux justes causes que vous pensez défendre d'un clic.
19:24 Publié dans Coups de bec, Coups de griffe | Commentaires (1) | Lien permanent
Mots de travers (8) - Bip sonore
Un bip, oui, mais un bip... sonore !
Ça ne vous a jamais paru bizarre, à vous, qu'on vous demande de laisser un message « après le bip sonore » ? Ah bon, c'est ce que vous dites vous-mêmes sur votre boîte vocale ? [regard affligé en direction des Lecteurs, assorti d'un soupir]
Faut-il en déduire qu'il y a des bips pas sonores ? Étouffés, dans certains contextes, assurément. Mais des bips pas sonores...
Et que font du bip sonore nos amis traducteurs étrangers, quand ils doivent transférer la chose dans leur propre langue ?
Sans parler des extraterrestres qui, en vacances chez nous, doivent quand même être épatés par notre technologie à hertz (ou à décibels ?) portés au carré. De quoi s'en prendre plein les antennes.
J'ai encore vu l'expression l'autre jour, dans un film sous-titré pour les sourds et malentendants. (Non, chers amis sourds ou malentendants, malgré cet enchaînement, je ne vous assimile pas à des Martiens. Et, oui, ça m'intéresse de regarder les sous-titres qui vous sont destinés, même sans en avoir encore tout à fait besoin.) Cette redondance vous est-elle indispensable ou vous laisse-t-elle perplexe, comme moi ?
Par ailleurs, s'il y a des bips sonores, il y a forcément des drelin-drelin, des ouiiiiiin, des bling cling sonores ? Je me disais bien qu'ils faisaient du bruit.
Lecteur qui n'a vraiment rien de mieux à faire que de me lire et de m'éclairer, ton avis sur ce curieux phénomène acoustico-linguistique m'intéresse. Laisse un message après le... euh, non, je n'ai rien dit. Mais au bout du blog silencieux, tu peux !
18:20 Publié dans La chronique de Vocale Hubert, Mots de travers | Commentaires (2) | Lien permanent
20 juin 2012
Mot appris (11) - Paragrêle + Marie, mon ciel (13)
Salut.
Moi, c'est Supercostaud Cumulus.
Paraît que je dois vous apprendre un mot. Ouais, on est d'accord, c'est n'importe quoi.
D'autant plus que ce mot-là, moi, mon idéal, c'est de le ravager, de le mettre en lambeaux, de le réduire en charpie.
Y mettent ça sur les arbres fruitiers de leurs plantations (ouais, pour les ignares qui ne franchissent jamais le Périf, les plantations, ce n'est pas que sous les tropiques et pas que pour les bananiers). Ça s'appelle « un filet paragrêle ». J'en connais une qui a lu ça dans la presse locale et qui ne s'en remet pas, parce qu'elle croyait qu'on disait plutôt
« antigrêle ». Vous avez vu, le genre de préoccupations ? Observées d'ici, carrément ras-de-terrestres. Et oiseuses, parce qu'on trouve l'un et l'autre. Alors, on va pas tortiller d'la nuée pour pleuvoir droit, hein ?
M'en fous, d'leurs filets. J'adore m'abattre aussi sur leurs jardins en forme de mouchoir de poche, leurs potagers amoureusement cultivés, me faire une razzia de fraises innocentes, une bouillie de framboises en devenir, une purée de tomates à peine rougissantes. Et là, je travaille sans filet. Ah ah, je m'éclate ! Et puis, je bousille un peu leurs bagnoles aussi, les jours de grande forme.
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Comme déjà trop souvent, L'Autre Jour décline toute responsabilité quant au langage et aux propos tenus ici par des créatures animales ou végétales, par des objets, voire par des formations atmosphériques (oui, on aura tout vu - désolée).
Je précise cependant que sauf mention contraire, c'est moi qui les ai pris en photo et qu'il en va de même dans tous les articles de ce blog. Oui, je sais, pas de quoi pavoiser.
22:50 Publié dans La chronique de Vocale Hubert, Mots appris, Volem rien foutre al païs (c) | Commentaires (2) | Lien permanent
Conseils à un jeune traducteur inexpérimenté (2) - Éviter les "lu, écrit, parlé" dans son CV
Jeune Papoose, Brave Padawan, Petit Scarabée,
Jeune Collègue inexpérimenté,
Dans ton CV, en face des langues que tu es censé traduire, n'écris pas
« Lu, écrit, parlé ».
Tu vois un mécano automobile, un toubib ou une avocate indiquer sur leur CV (si tant est qu'ils en aient un - et pas mal de traducteurs ou d'interprètes contestent la nécessité d'en produire un eux-mêmes)
« Fortiche en dépannage de bagnoles », « Excellent niveau en médecine » ou « Connais le droit sur le bout des doigts » ?
Ne mets pas les doigts dans la prise électrique, non plus.
20:54 Publié dans Conseils à un jeune traducteur inexpérimenté | Commentaires (0) | Lien permanent
09 juin 2012
Mots de travers (7) - Événement
Je m’apprête à rendre la traduction d’un livre. Comme souvent, un certain mot y apparaît à plusieurs reprises, car il est d'emploi très courant. Je sais que le correcteur va en rectifier l’orthographe. Je laisserai faire sans pinailler, car de deux choses l’une. Soit le correcteur fait partie de ceux qui m’apprennent beaucoup à chaque révision d’ouvrage, ce dont je lui suis infiniment reconnaissante, et je préfère discuter avec lui de points plus délicats. Soit il est de ces massacreurs-de-boulot-des-autres, comme il en sévit beaucoup trop parmi les professions qui interviennent après nous, les traducteurs, et j’aurai déjà fort à faire pour lui enseigner les rudiments de la langue française, si sa conception de son métier consiste à ajouter des fôtes là où il n’y en a pas. (Oui, Lecteur profane, certains correcteurs sont une des bêtes noires des traducteurs.)
Il n’empêche… Bien que sachant qu’un correcteur humain ou plus probablement automatique (mais pas pour autant au fait de l’orthographe telle qu’admise dans le dictionnaire) va passer derrière moi et modifier la situation, ou peut-être justement parce que je le sais, je persiste à écrire le mot en question tel qu’il se prononce et tel qu’il figure dans le dictionnaire.
Je sais bien que le français ne s'écrit pas forcément comme il se prononce, loin de là. Et que si on tentait de l'écrire comme il se prononce, on seré caréman ankikiné é dan de bô dra pour pa dir un tantiné dan le kk (ce qui n'a pas l'air de déranger les scripteurs de SMS, mais c'est une autre histoire).
Par ailleurs, loin de moi l’idée de râler parce que d’autres trouvent un charme, une poésie à écrire ce mot à l’autre manière admise par le dictionnaire. Ils en ont bien le droit. J’aimerais juste (parce que j’ai la flemme d’enquêter par moi-même) qu’ils me disent s’il y a une raison historique ou autre, justifiant cette orthographe qu’ils chérissent, à l’exclusion de celle qui a ma préférence. Je serais même ravie qu’ils éclairent ma lanterne, quitte à me faire changer d'avis s'ils ont des arguments assez séduisants à m'offrir. À moins qu’il n’y ait qu’un méchant élitisme* pour expliquer ce choix, cet élitisme qui vous convainc que vous êtes du bon bord, que vous faites partie de la coterie de ceux qui savent, par rapport à l'infâme plèbe inculte ? Et que vous ayez trop peur qu’à l’écrire tel qu’on l’entend, vous passiez vous-même pour un béotien aux yeux des pisse-froid qui n’ont que trois mots de vocabulaire et trois règles d’orthographe pour croire connaître (et aimer ?) le français, et qui trouvent leur valeur dans la supposée ignorance des autres ?
Je suis sûre que parmi les tenants de l'orthographe prisée de cette élite, beaucoup n'ont seulement jamais eu l'idée de regarder comment ce mot s'écrivait dans le dico. Ben oui, on (des profs ?) leur a dit que ça s'écrivait comme ça, alors forcément, ça s'écrit comme ça.
Quoiqu’il en soit, votre « événement », moi, je n’arrive pas à l’écrire et encore moins à le prononcer, pas plus que les « hormônes » des scientifiques.
Alors, puisque ici, je suis chez moi, dans MON blog, où aucun censeur ne viendra trafiquer mon choix – choix tout ce qui est de plus conforme au dictionnaire, rappelons-le –, eh bien, j’en profite et m'en donne à cœur joie :
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Nananéééééééééééreu. Euh... non, décidément imprononçable.
Nanèèèèèèèèèèèèèèèèreu !!
Ah, on se sent mieux, après ça.
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* Digression :
Vous avez remarqué que les tenants de l'élitisme se placent toujours, quoique de manière non avouée, parmi l'élite ? Pourtant, en cas d'avènement (mais non, je ne l'ai pas fait exprès) de leur idéal, qui dit qu'ils y seraient admis, parmi l'élite ?
22:49 Publié dans Coups de griffe, La chronique de Vocale Hubert, Mots de travers | Commentaires (3) | Lien permanent
07 juin 2012
Je traduis, tu traduis, ils traduisent ? (9) Pour une poignée de caouètes ?
Reçu à l'instant un gentil message d'une agence de traduction située dans l'Union européenne. Depuis des années, elle me relance, comme elle relance de nombreux autres traducteurs, je présume. Notamment pour m'inclure, comme eux, dans ses dossiers de candidature à appels d'offres. L'ennui est que, malgré mes demandes répétées, il n'y a jamais moyen de savoir pour quel tarif elle voudrait travailler avec moi.
Enfin, jusqu'à ce matin. Elle vient de m'écrire pour la nième fois, en me proposant un nième test. Et vlatipa que le test serait (grassement ?) rémunéré !
Un extrait de son message (en noir) et ma réponse immédiate (en bleu, ça va de soi), imbriqués l'un dans l'autre selon mon habitude :
Dear XXX,
adapting your rate to 0.075 Euro/word?
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Pour les non-anglophones ou non-anglicistes :
la dame me propose d'« adapter » mon tarif car selon ses termes,
il est « légèrement » au-dessus de leur prix habituel – tu m'étonnes.
Je refuse en l'aiguillant vers No Peanuts For Translators.
Voili-voilà.
1. J'aime pas les demi-centimes, c'est vulgaire.
2. En fait, j'adore les caouètes. Mais à tel point que ma conso exige une rémunération correcte.
11:17 Publié dans À travers mots, Coups de griffe, Je traduis, tu traduis... | Commentaires (2) | Lien permanent