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17 mai 2014

Conseils à un jeune traducteur inexpérimenté ( 12 ) - Hi we're here to help you

Cher Jeune Traducteur Inexpérimenté,

Si des gens t'appellent en anglais de l'autre bout de la planète (0016306941357) en te disant qu'ils s'appellent Microsoft (prononcé de travers, mais bon), qu'ils te préviennent gentiment que ton ordinateur est bourré de logiciels malveillants, essaient pour y remédier de te faire saisir des adresses .com suspectes sur ta ligne de commande et, finissant par piger que tu les balades depuis un quart d'heure pour leur apprendre à te faire perdre ton temps constatant ton manque de bonne volonté, raccrochent en te donnant le conseil suivant : « Fuck you », oui, il s'agit bien d'une tentative d'arnaque, puisque pour cela, tu sais déjà que ton ordinateur n'est pas absolument indispensable.

Bravo, tu progresses.

 

14 mai 2014

Sur les rails du Traduire

On pourrait croire que la lecture de publications professionnelles est aride, technique, accessible uniquement à des initiés et que l'individuel, et a fortiori l'affectif, n'y ont guère leur place. Que nenni. On y découvre de touchantes perles, comme dans cet article paru dans le numéro 228 (juin 2013) de la revue Traduire, publiée par la SFT, que je garde depuis près d'un an sous le coude pour vous en parler. Pourtant, le thème du numéro, Technique et pragmatisme, n'augurait pas un contenu des plus folichons, avouons-le.

Il n'empêche que l'article signé de Béatrice Propetto Marzi, intitulé
Sur les rails... (récits d'une traductrice franco-italienne) et débutant joliment sur un poème d'Henri Deluy, Vocabulaire***, a marqué ma mémoire. Car ce parcours ferroviaire était celui d'une petite fille, peut-être devenue traductrice à cause des allers-retours de sa famille immigrée, en longs trajets entre Paris et Milan pour rentrer de temps en temps au pays. Son attachement aux voyages en train a sans doute fait que plus tard, bogies, butoirs, essieux ou ballast n'ont plus guère eu de secrets pour elle, et ont formé l'une de ses spécialités, parmi d'autres domaines de travail.

Le train, écrit-elle, « je suis "tombée dedans" toute petite ».

Et vous, amis collègues, pourquoi êtes-vous devenus traducteurs ? Y a-t-il eu un point de départ comme celui-ci, un déclic, qui a enclenché la machine ? J'en connais qui eux, n'ont pas choisi ce métier avant tout pour ne pas se lever tôt ni prendre le métro aux heures de pointe auraient d'aussi jolies histoires à raconter que Béatrice, s'ils veulent bien se manifester...

Allora, anche nella traduzione, è pericoloso sporgersi ?...

 

Directeur de la publication : Graham Maclachlan
Rédactrice en chef : Françoise Wirth

 

*** Après une énumération de tous les cris et parlers d'oiseaux
– « La linotte, l'hirondelle, le roitelet
Gazouillent » –,
le poème s'achève sur ce vers :

« Seuls le rossignol et la fauvette chantent. »

 

 

12 mai 2014

Denrée du pour (2)

« Pour une fois, j'étais heureuse de ne pas comprendre. »

Cette phrase a fortement attiré mon attention.

Elle est prononcée dans un film (en substance) par une femme repêchée sur une plage du Danemark, après avoir fui par la mer. Ne pas comprendre la langue de ses sauveteurs signifie qu'elle a réussi son évasion. Le cas contraire voudrait dire qu'elle a échoué dans les deux sens du terme, en revenant sur les côtes de départ et en tombant aux mains de la Stasi.

C'est dans D'une vie à l'autre, de Georg Maas. Sous-titres assez balaizes, notamment en raison de la densité des dialogues et pour ce que je peux en juger, par Anne Kreis.