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14 mai 2014

Sur les rails du Traduire

On pourrait croire que la lecture de publications professionnelles est aride, technique, accessible uniquement à des initiés et que l'individuel, et a fortiori l'affectif, n'y ont guère leur place. Que nenni. On y découvre de touchantes perles, comme dans cet article paru dans le numéro 228 (juin 2013) de la revue Traduire, publiée par la SFT, que je garde depuis près d'un an sous le coude pour vous en parler. Pourtant, le thème du numéro, Technique et pragmatisme, n'augurait pas un contenu des plus folichons, avouons-le.

Il n'empêche que l'article signé de Béatrice Propetto Marzi, intitulé
Sur les rails... (récits d'une traductrice franco-italienne) et débutant joliment sur un poème d'Henri Deluy, Vocabulaire***, a marqué ma mémoire. Car ce parcours ferroviaire était celui d'une petite fille, peut-être devenue traductrice à cause des allers-retours de sa famille immigrée, en longs trajets entre Paris et Milan pour rentrer de temps en temps au pays. Son attachement aux voyages en train a sans doute fait que plus tard, bogies, butoirs, essieux ou ballast n'ont plus guère eu de secrets pour elle, et ont formé l'une de ses spécialités, parmi d'autres domaines de travail.

Le train, écrit-elle, « je suis "tombée dedans" toute petite ».

Et vous, amis collègues, pourquoi êtes-vous devenus traducteurs ? Y a-t-il eu un point de départ comme celui-ci, un déclic, qui a enclenché la machine ? J'en connais qui eux, n'ont pas choisi ce métier avant tout pour ne pas se lever tôt ni prendre le métro aux heures de pointe auraient d'aussi jolies histoires à raconter que Béatrice, s'ils veulent bien se manifester...

Allora, anche nella traduzione, è pericoloso sporgersi ?...

 

Directeur de la publication : Graham Maclachlan
Rédactrice en chef : Françoise Wirth

 

*** Après une énumération de tous les cris et parlers d'oiseaux
– « La linotte, l'hirondelle, le roitelet
Gazouillent » –,
le poème s'achève sur ce vers :

« Seuls le rossignol et la fauvette chantent. »

 

 

Commentaires

...N'étant pas traducteur, je vais m'abstenir de "jolies histoires" mais la dernière phrase étant bien dans sa langue en phase avec mon dernier voyage, j'en profite pour déposer ici quelques mots amicaux aux traducteurs (trices) qui ne sont pas assez cités ni remerciés.

Écrit par : Louis-Paul | 16 mai 2014

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Merci Louis-Paul ! Les non-traducteurs sont vivement invités à raconter ici leurs propres jolies histoires. On peut même faire des billets spécialement pour elles, qu'elles racontent leurs vocations, leurs lectures, leurs joies... (D'autant plus que les traducteurs sont très timides et n'osent guère se manifester. :)

De plus, les lecteurs, s'ils veulent trouver un véritable nid de belles histoires et d'images magnifiques, écrites et photographiées avec le coeur, iront en faire le plein sur votre blog à vous ! Les aiguiller - c'est le cas de le dire, puisque le contexte est ferroviaire - dans sa direction est toujours un plaisir :
http://www.louispaulfallot.fr/

Amitiés,

mch

PS : tiens, j'aurais pu intituler aussi cet article "Traduire avec le coeur".

Écrit par : L'Autre Jour | 16 mai 2014

Pourquoi on le devient, bonne question... Cela m'est apparu comme une évidence quand j'étais en prépa littéraire, ma matière de prédilection étant la version, au point que j'ai continué au cours de mes deux années à l'étranger (Canada - Etats-Unis) qui ont suivi, à m'inscrire dans des cours de traduction.
Une semaine en IUFM a fini de me convaincre du fait que c'était ça et pas l'enseignement :).

Écrit par : Lor | 12 juin 2014

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Merci Lor pour ton témoignage !

Hé hé, j'ai croisé pas plus tôt qu'aujourd'hui une autre collègue qui, elle aussi, un jour, a su qu'elle voulait traduire et qu'elle ne voulait plus enseigner :)

Écrit par : L'Autre Jour | 13 juin 2014

Les commentaires sont fermés.