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15 avril 2015

Un appel de No Peanuts

Les ennemis du régime cacahuète (tendance « anonyme et aux droits non reconnus ») ont encore frappé. Quelle engeance.

Désolée, je n'ai pas le temps de vous traduire ce qui suit et vous le livre donc en anglais.

 

Dear No Peanuts! Endorser:

Translators who translate for the publishing industry are losing copyright to their work in alarming numbers.

Recent research, for example, shows that translators’ copyrights are “rustled” out of their hands one third of the time in trade and commercial publishing—and eighty percent of the time in university-press publishing.

No Peanuts! has mounted a campaign to pressure publishers to change their policies.

That’s the reason for this email  Will you take action to join our campaign against Copyright Rustling? (We apologize if you’ve already seen this appeal. If that’s the case, could you pass it on to a colleague?)

Here are some ways you can take part:

          • Sign the petition at https://www.change.org/p/publishers-of-english-language-t....

          • Share the petition with your colleagues and friends and ask them to sign. The petition effort will only be effective if large numbers of translators, readers of translations, and other supporters sign up to say they think translators’ copyrights ought to stay in translators’ hands.

          • Read “Something Is Rotten: Let’s Put A Stop to Copyright Rustling” at https://nopeanuts.wordpress.com/resistance/stop-copyright...

          • Retweet No Peanuts! messages on Twitter (follow us, if you haven’t already: @No_Peanuts).

          • Send your own Tweets about this issue to your colleagues and use the hashtag #CopyWrong. (Addresses can be found in Copyright “Rustling” in English-Language Translation: How Translators Keep (and Lose) Rights to Their Work—Data from Translations Published in 2014; http://tinyurl.com/lzpz2cm.)

          • Blog about this issue.

          • Bring this issue up on translator forums, on translator mailing lists, and at conferences and meetings of the translator associations you belong to.

          • Demand that translators’ organizations do their jobs and advocate for translators against “rustling.” Silence is not neutral.

          • Write copyright-rustling publishers and ask them to change their policies. (Addresses can be found in the _Copyright “Rustling”_ report, http://tinyurl.com/lzpz2cm.)

           • When you see reviews of translations in print publications or publicized on Twitter, Facebook, on blogs or elsewhere, find out whether the translator’s copyright has been rustled. If it has, say something!

Mutual respect always. Copyright rustling never!

 

Par chance, il reste des amoureux des textes pour savoir qu'ils ne se traduisent pas tout seuls. Quelques exemples ici et .

05 décembre 2012

Conseils à un jeune traducteur inexpérimenté (7) - S'informer à l'aide de précieuses brochures

Autre suggestion de titre : Brochures en veux-tu, en voilà

 

Chère faignasse patentée, cher djeunz né fatigué, cher éleveur de poils dans la main,
Cher Jeune Collègue,

Je te vois d’ici, tu te les roules dans ton canapé, au lieu de profiter de cette période de chômage technique pour PROSPECTER.

— Tu fantasmes, mémé. Je me les roule pas. Dans le cadre du redéploiement audiovisuel de mon activité, je sue d’arrache-pied sur l’analyse filmique d’une série télé. J’y peux rien si j’habite dans 16 m², que mon ordi, c’est ma télé (et vice versa) et que mon siège de bureau, c'est un convertible, qui me sert accessoirement de lit.

« Je sue d’arrache-pied. » Avec des télescopages pareils,
c
e blanc-bec n’a décidément aucun avenir
dans la profession.
« Analyse filmique »… L’insolent se paie ma tête,
quand, par-dessus le marché, il ne bricole pas des sous-titres
avec les moyens du bord pour les mettre en ligne
de façon tout à fait illégale.

— Ouais, c’est ça. Et moi, si je m’assoupis d’un œil après déjeuner devant Derrick, je fais de l’analyse filmique, aussi, peut-être ?

— Nan, toi, là, tu frises l’implosion de neurone, à cause de l’effort de concentration. Tandis que moa, je m’imprègne de la culture de ma langue source. Et accessoirement, je teste un logiciel de sous-titrage. Va pas t’imaginer que je donne dans le fansubbing, hein. J’apprends, c'est tout. Pas mon genre de violer le droit d’auteur des collègues.

— Balivernes. Tu gagnerais bien mieux à te documenter sur tes conditions d’exercice, puisque, et je n’en démordrai pas malgré le boniment que tu me sers, oisif tu es.

— Pour occuper utilement mes moments de creux en consultant la doc, pas attendue je t’ai, Yodadmèdeux.

C’est ouf, elle croit toujours avoir inventé le fil
à couper l’eau tiède, la pré-retraitée.

— Sais-tu seulement que la précieuse brochure de la SFT, Traduction, faire les bons choix, est désormais disponible en plusieurs langues, dont l'espagnol ? Tu peux la communiquer à tes clients ! Il y a aussi une brochure pour l’interprétation, et une autre qui s’intitule Traduction, les mots au kilo ?

SFT Bons choix  FR.jpg

Brochure SFT Des mots au kilo.jpg

  Ça y est, vlà l’ancêtre qui distribue des flyers, maintenant.

— Bah ouais, je sais. Même que j’ai proposé mes services à la TFS pour Choix bons les faire, Tionductra, la sionver en verlan.

— Et celle de l’ATAA, as-tu vu celle de l’ATAA : Faire adapter une œuvre audiovisuelle, toi qui te gaves de séries télé en espérant plonger tête baissée dans le miroir aux alouettes, je veux dire, en espérant les traduire un jour ?!

Brochure_Ataa.jpg

 Soupir.

— Oui, j’ai vu celle de l’ATAA. Et, oui, je sais que si elles ont un air de famille, c’est voulu ! Pas la peine de me parler de la coopération entre syndicats ou associations de traducteurs. Tu péchorais un convaincu, comme tu dis dans ta tchatche moyenâgeuse.

— On ne dit pas « péchorer », produit analphabète de notre société laxiste. On dit « prendre dans ses rets ». D’ailleurs, moi-même, pas plus tard qu’il y a vingt-cinq ans, je remportais de beaux succès…

— Laisse tomber, j’entends pas, chuis sous le casque.

— Tu ferais bien de t’inspirer de ces magnifiques brochures, pour le fond comme pour la tenue de l’écriture, être mal dégrossi. Il est vrai que tu es paraît-il un rejeton de la génération de l’image. Je présume que ces pourtant passionnantes brochures à fort contenu textuel te passent complètement au-dessus.

Dans mon infinie bonté, j’en tiens une autre à ta disposition, sur papier. Elle ne traite pas directement de traduction mais, éditée par le Groupement des auteurs de bande dessinée du SNAC, elle comporte de nombreuses informations relatives au droit d’auteur en général, et même un lexique de la reddition de comptes. Elle devrait être à ta portée car elle contient d’amusantes illustrations. Je t'autorise à venir la consulter dans mon modeste triplex.

— Te fatigue pas à m’attirer dans ta bonbonnière dans le vain espoir de me harceler sessuellement, maman. Elle est en ligne, ta brochure des auteurs de bédédusnac. Ouais, trop marrants, les dessins. Je te reconnais, en page 31 (à droite). La moustache en moins.

— Tu as encore consommé des substances illégales, petit confrère. Ce malheureux auteur blanchi sous le harnais, qui se voit réduit à brader son œuvre faute de toucher une retraite convenable, n’a pas de moustache.

— C’est bien ce que je disais.

— Une autre brochure, éditée par la Charte des auteurs et des illustateurs jeunesse, est agrémentée de jolis dessins en couleur, tout aussi désopilants. Elle pourrait également t’extirper de ta crasse, toi qui t’obstines à vouloir mettre un pied dans la traduction d’édition en me soutenant que les contrats, c’est bon pour les tueurs à gages. Ne me dis pas qu’elle est en ligne.

— Bien sûr que si, Le contrat d'édition al dente est en ligne ! Ils sont modernes, à la Charte, ils écrivent pour les djeunz. Tu peux pas comprendre.

— Et cette autre brochure rigolote de la Charte, avec un éditeur contrefait en dragon ?***

— Idem. (T’as vu, j’ai fait latin 5e langue !) En cherchant 2 secondes oPid en main, on trouve Le contrat dont vous êtes le héros sur le ouèbe. Le PDF ne devrait pas tarder à figurer parmi les autres brochures téléchargeables sur le site de la Charte. C'est sûr qu'un traducteur y apprend plein de trucs, même si c'est pas fait directement pour lui.

Vivement que le droit à la formation des auteurs
soit vraiment entré dans les faits.
Mamie, elle doit encore croire qu’une souris,
c’est un rongeur. Et je vois d’ici les taches
de Tip-Ex sur son écran.
Tiens, faudra que je lui avoue que la dernière fois
où elle a tenté de me coincer dans son boudoir,
j’en ai profité pour activer sa Webcam.
Depuis, on rigole à l'a-mater, avec des potes a-mateurs d'archéologie.

La peste soit du morveux né avec une clé USB dans le fondem... la bouche.
Quelle chance pour lui que je me sois penchée,
telle une fée, sur son berceau.

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*** Note de l'Autre Jour :

Il est regrettable que cette brochure mette à mal un innocent dragon, embauché une fois de plus pour jouer le méchant, face au gentil pourfendeur, alias auteur, en l’occurrence. On n’en voudra cependant pas à la Charte d’avoir perpétué ce mythe pour la bonne cause. Elle devrait juste lire plus souvent la rubrique Sauvons les dragons de ce blog.

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Liens (oui, contrairement à certains autres blog ou sites, heureusement minoritaires, L'Autre Jour cite ses sources et ne donne pas à croire que son autrice est également celle des brochures reproduites) :

SFT - Société française des traducteurs

ATAA - Association des traducteurs-adaptateurs de l'audiovisuel

ASETRAD - Asociación española de traductores, correctores e intérpretes

Groupement des auteurs de BD du SNAC

Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse

Bravo et merci à leurs auteurs !