12 novembre 2012
Livres en boîte
Serait-ce cela, la « littérature de gare » ? En tout cas, c'est le Club des Cinq et Don Camillo qui vont être contents, en retrouvant peut-être une deuxième jeunesse, en même temps que de nouveaux lecteurs.
Une bien meilleure idée, à mon goût, que d'abandonner un malheureux livre n'importe où, exposé aux intempéries et au risque de se retrouver à la poubelle, selon le principe du « bookcrossing ». Rien que de lui donner ce nom, à celui-là, c'était en faire une mode, garantie sans charme. Le contraire de la poésie des bouteilles à la mer.
Bravo Méry-sur-Oise et la SNCF ! J'ai toujours un bouquin avec moi et heureusement, vu le nombre de fois où je suis en villégiature forcée sur votre quai de gare comme sur bien d'autres, pour cause de train de banlieue annulé au dernier moment. À cuire ou à me geler, car vos gares ferment le dimanche. Là, au moins, je sais que je pourrai finir mon livre et en commencer un autre, en attendant le prochain train. Faudrait pas que ça t'incite à en annuler encore plus souvent, ami Transilien...
09 octobre 2012
On trouve n'importe quoi...
... dans les arbres ...
Suffit de lever le nez.
Comme pour traduire, quoi.
18:18 Publié dans Vadrouilles extra-Périf | Commentaires (0) | Lien permanent
11 septembre 2012
Villégiature
Ben quoi, nous aussi on a droit à des vacances.
On part en bande, tous au même moment, au même endroit.
Ici, c'est bien desservi, on vient en train.
Ambiance club. Tranquilles et protégés des intrus. On est entre nous.
On apprécie la région, son ensoleillement, son patrimoine architectural.
Surtout depuis qu'il a pris de jolies couleurs.
À nous la vue imprenable et les pieds dans l'eau !
Bientôt, on rentrera, nous aussi avec de belles couleurs.
15:15 Publié dans Vadrouilles extra-Périf | Commentaires (0) | Lien permanent
27 juin 2012
Mot appris (12) - Pipoler
Non non non, vous n'y êtes pas du tout. « Pipoler » n'est pas la dernière pseudo-invention des gazettes qui nous recyclent le carnet mondain depuis que le monde est mondain.
« Pipoler » signifie : « Orner, enjoliver, décorer », vous pouvez le vérifier auprès du Centre national de ressources textuelles et lexicales. Je reconnais que finalement, on n'est pas si loin que ça de vos supputations. Par ailleurs, vous serez sûrement réjouis d'apprendre que parmi les variantes de « pipoler », on a le très charmant « pipeloter » !
« Où as-tu dégoté cet ovni, qui n'existe même pas dans les dictionnaires connus, ceux que tout traducteur a sous le coude réel ou virtuel, pas plus que dans celui de l'Académie française ou dans le Littré ? Une chose est quasiment sûre, tu ne l'as pas trouvé dans Paris-Match, on te connaît. », me direz-vous, en vous fourvoyant un peu sur mes lectures.
J'ai découvert qu'on pouvait pipoler au musée des Années 1930 de Boulogne-Billancourt (92), et plus précisément dans sa section Design industriel, qui regroupe une passionnante collection de tous les trucs familiers de quand on – enfin, moi – était petite. Des appareils photo, des cocottes-minute, des machines à coudre... Ils ont tous de l'allure et de la classe, dans leurs vitrines.
Une partie de l'étage est consacrée à une célèbre marque d'argenterie. Un panneau d'information indique : « Pipoler : enjoliver. Terme retenu par Christofle pour désigner le décor "granito" de certaines pièces. »
Dommage, je n'ai aucune image d'objet pipolé ou non, ni même de la moindre cocotte-minute. Mais tout est là, sur de nombreux étages, car ces années 1930 furent d'une richesse incroyable en création non seulement industrielle mais artistique aussi, bien entendu.
Pas d'images des collections permanentes, mais quelques-unes ici, sur l'expo en cours, consacrée à la sculpture animalière, également des années 1930. Je suis sympa, je vous en parle avant qu'elle soit finie. Magnifiques, les animaux. Bien plus beaux et bien plus à l'avant-garde que tous les pipoles réunis.
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Un peu plus tard :
Grâce à une très aimable et attentive Lectrice qui a poussé plus loin la farfouille aux bons mots, en rebondissant du CNRTL au dictionnaire Godefroy, nous en saurons davantage maintenant sur « Pipoler » et sur ses emplois anciens. Merci à elle !
23:58 Publié dans Expos, La chronique de Vocale Hubert, Mots appris, Vadrouilles extra-Périf | Commentaires (0) | Lien permanent
08 mai 2012
Pastore tacle Corbu
L’autre jour, je me livrais à l’une de mes activités favorites : vadrouiller. Prétexte : trouver les maisons construites dans telle ville proche de Paris par les grands maîtres de l’Art déco.
J’en avais déjà admiré plusieurs quand je m’apprêtais à entrer dans une rue où je savais en voir une de Le Corbusier. Dialogue :
- Aimable CRS (il avait un collègue avec lui, moins loquace mais aimable aussi) :
Vous résidez dans la rue, Madame ?
- Moi (fondue de servilité devant l’autorité et ne manquant pas une occasion chauvine de revendiquer ma nationalité titi, d’où cette précision totalement superflue) :
Non, je viens de Paris.
- Aimable CRS (me voyant armée de 3 plans et du Routard de la Banlieue parisienne – et encore, je n’avais pas ma boussole sur moi, juste mon carnet de vaccinations pour quand je franchis le Périf) :
Vous êtes perdue ?
- Moi (me demandant si mes antennes d'extraterrestre étaient visibles) :
Non, je me promène.
- Aimable CRS :
C’est que la rue est barrée, il y a un match. C’est pour votre sécurité.
- Moi :
Mais, c’est pas dangereux, ils [= les supporters du Pehèssegé] sont circonscrits dans le stade, pour le moment, et le match vient de commencer.
- Aimable CRS :
Si, si, on vous assure, c’est très dangereux. On est obligés de ne laisser passer que les riverains.
- Moi (cogitant pour ruser, mais sachant d’avance que tous les autres accès à la rue seraient barrés aussi et que seuls Nungesser et Coli pouvaient y entrer, et encore) :
Tant pis. Je reviendrai. L’ennui, c’est qu’il y a des matches tout le temps. La prochaine fois, je tape l’incruste avec des riverains !
Cela dit, le parc des Princes est une œuvre architecturale intéressante aussi, quoique pas Art déco, si on va par là (enfin, si on peut). Et puis, je les ai vus un peu plus tard dans le quartier, les supporters. Ils étaient tout pacifiques et souriants. Faut dire, ils venaient de gagner 6 à 1 contre Sochaux.
J’ai quand même vu de belles maisons (sans parler des glycines, géantes et magnifiques dans le secteur) :
Pingusson
Pingusson
Mallet-Stevens
00:45 Publié dans Vadrouilles extra-Périf | Commentaires (3) | Lien permanent
04 avril 2012
Théâtre au Bois Dormant
Épidaure ? Delphes ? Pompéi ? Orange ?
Non, ils sont en bien meilleur état. Et dans un cadre moins boisé.
Celui-là est à l'abandon derrière des grilles, au cœur d'un célèbre et vaste parc de la proche banlieue parisienne. Il tombe en ruine, tellement bien caché parmi les taillis et sur une hauteur que je suis passée à côté x fois sans le découvrir.
« Les tours poussent, se fanent, et déjà les voici en ruines
que personne encore ne les a caressées de la main ou du regard. »
René Crevel, Écrits sur l'art, Éditions Ombres
11:49 Publié dans Vadrouilles extra-Périf | Commentaires (2) | Lien permanent