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16 août 2015

Marie, mon ciel ! (29) - Lenticulaires

Lenticulaires, lenticulaires... On voudrait vous y voir, embobinés par le mistral.

2015-05-16 Nuages lenticulaires DSCN8525_3492 (Small).JPG

15 août 2015

Bribe ouïe (23) - Confusion

Dans la file d'attente d'une expo, j'entends derrière moi deux trentenaires causer projets de vacances :

– Vous avez combien de voiture ?

– Ben, deux : une chacun.

– J'veux dire, y en a pour longtemps ?

– Ah... Cinq heures de route.

J'admire le gars de décrypter le langage ô combien elliptique et ambigu de la nana.

 

Un moment plus tard, dans l'expo Le Chat et ses photographes, c'est mon tour de faire preuve de confusion avec l'ambiguïté pour circonstance atténuante.

Un cartel de présentation évoque les liens qu'ont de tous temps entretenus les humains avec les chats. Il m'apprend qu'avant de partir au front, certains soldats cachaient leur chaton sous leur treillis. J'en comprends avec un soulagement relatif, les soldats risquant eux-mêmes de ne pas revenir, qu'ils mettaient le chat en sécurité, relative aussi, dans un jardin. Jusqu'à ce qu'en lisant le mot fatigues sur le cartel en version anglaise (déformation professionnelle, quand tu nous tiens), je pige « treillis » dans sens autre que celui de « treillage ». Le cartel et l'histoire ne disent pas ce qu'il est advenu des hommes et des chatons, ni comment on a découvert que les uns emportaient les autres avec eux. Sous leur treillis.

Maison européenne de la photographie, Paris
Jusqu'au 23 août
Pour une fois, je vous tuyaute avant la fin...

Ma préférée, c'est la bleue de Hans Silvester,
avec le chat noir tout seul dans une fenêtre de lumière.

 

14 août 2015

#C@rte posthastale – Cher Oiseau bleu...

...ça me chagrine de t'écrire ce qui suit, parce que normalement, j'aime bien les oiseaux et le bleu. Alors les oiseaux bleus, tu penses. Je fais des bonds quand j'entrevois un martin-pêcheur filant d'un trait à fleur d'eau ou que RM m'offre une plume de geai bleue tigrée de gris. Pourtant, avec toi, ça coince un peu. Comme il faut bien prendre des nouvelles des collègues, j'écoute parfois tes gazouillis, mais...

– j'ai le sentiment d'être indiscrète, d'entendre ce qui ne me regarde pas, de prêter l'oreille à des commérages alors que franchement, ce n'est pas mon genre

– j'ai l'impression que des maîtres à penser décident pour moi de ce qu'il importe que je sache et me le balancent à la va-vite, car ils n'ont pas le temps de s'étendre, pressés qu'ils sont de courir d'autres potins urgents à semer à tous les vents

– ta concision t'empêchant d'indiquer les sources de tes sources, elle m'a déjà fait l'effet très agaçant que tu plagiais purement et simplement les propos d'amis à moi, dont je parierais qu'ils ne savent même pas que tu les as repris car ils ne gazouillent pas, eux, ils parlent ou ils écrivent

– tes multiples avatars font que, reproduite à n'en plus finir par des nuées entières d'oiseaux bleus, elle est plutôt foisonnante et redondante, ta fameuse concision en trois caractères et demi

– et puis, je sais, c'est mal de juger sur la mine mais franchement... t'es rien moche, comme vol@tile. Exemples à peine maquillés :

Des dangers de la chasse aux papillons > via

L’importance du moucheron selon le sous-tireur d'aile Wazo d'Malher leDéversoir.com/ornithologie/gastronomie/420333 via @LeDéversoir 

Découvrez et prenez en main l'outil d'aide au #volstationnaire MéméQ!

Persiflages en tout genre par @PIAF pour @Pigeons:

 

 
Carmen, par Stromae

Mots de travers (13 ter) - Migouël fait des tapasses et du ciné

Un fidèle Lecteur répondant au nom suspect d'Assedix me signale la réapparition d'un personnage aussi polymorphe que récurrent sur ce blog.

Je cite Assedix : « (J'ai) vu ressurgir à la télé une autre vieille connaissance, le fameux Migouël, ou plutôt le marché San Migouël, où les candidats d'un concours de cuisine devaient préparer "un tapas" (gourmand, ça va sans dire). »

Notre ami Migouël est décidément multicarte car pour ma part, je crois l'avoir entendu se faufiler dans un récent Masque et la Plume, déguisé cette fois en réalisateur portugais. Après le vélo, le flamenco, le resto, le vlà qui s'essaie au cinoche.

Sacré Migouël.

 

Les esprits outrageusement pointilleux qui se soucieraient de prononciation correcte des noms étrangers peuvent se référer à cet utile site et en diffuser le lien auprès des présentateurs télé ou radio de leur entourage :

Forvo

 

Pour ce qui concerne le genre des tapas, on peut y goûter dans tout dictionnaire même franco-français ou, mieux, dans certains établissements de gastronomie espagnole dont je me garderai bien de divulguer l'adresse. Ce blog a une réputation égoïste anti-effet boule de neige à préserver !

 

12 août 2015

A l'intention de Billetreduc

Continuez à faire de la pub pour les spectacles de D. via des bannières apposées contre ma volonté en haut de mon blog et je n'utiliserai plus vos services. Remarquez, je n'ai pas attendu cela pour ne plus utiliser vos services.

 

Ajout :

Même contrariété extrême sur Hautetfort, la plateforme de ce blog, cette réclame persiste à défiler.

 

Trois jours après : ça continue... Ceux qui n'iront pas au spectacle parce qu'ils aiment un autre style d'irrévérence peuvent écouter Tire ta langue.

Conseils à un Jeune Traducteur Inexpérimenté (13) - Carte postale

Cher Petit Traducteur Parisien tout racorni par des semaines de sècheresse, Cher Nouveau Collègue Découvrant que dans la Vraie Vie, on n'a pas trois mois de vacances d'été, Cher Jeune Traducteur Inexpérimenté,

Tu broies du noir parce que tu es tout seul devant ton ordi et que tes copains t'ont tous abandonné ? Non, par chance, ils sont presque tous là à savourer la capitale, vidée d'une bonne partie de nos congénères, et tu ne manques pas de les rejoindre pour un pique-nique, un resto, un concert et/ou un ciné en plein air, une fois ta ration de travail engloutie.

Tu broies du rouge parce qu'un publireportage pour une « plateforme pour freelances » voudrait faire croire qu'on doit payer pour bosser (les journalistes aussi ?) ; se scandaliser que d'aucuns (dans un pays à bas niveau de vie) se fassent payer 0,01 dollar le mot, alors qu'on empoche royalement 0,03 dollar soi-même (en France) ; pavoiser parce qu'on roule sur l'or avec ses trad. et son RSA ; se décréter anglophone parce qu'on traduit  « magazine circuits automobiles » par « race motors magazine » ?

Tu broies du gris à la lecture d'articles de presse qui voudraient qu'on s'extasie parce que trois individus ont traduit ? torché ? un pavé en une semaine, afin que sa version française baigne dans l'huile solaire sur les plages au lieu d'attendre la rentrée littéraire ? À quoi bon ? Quel donneur d'ouvrage est assez idiot pour croire que toute la profession, toi compris, peut et doit en faire autant, et pas forcément contre un paquet de dollars mais plutôt pour trois clopinettes ? Si la presse fait ses choux gras d'une exception, c'est bien parce que c'est une exception ! De même qu'elle salue les exploits d'athlètes médaillés et non pas tant le footing quotidien d'une multitude de coureurs de fond. Rien de représentatif là-dedans, ni de comparable avec le sérieux, la déontologie, la méticulosité scrupuleuse, le talent artisanal confinant au métier d'art doublé d'un sacerdoce qui caractérisent le traducteur lambda, capable de réfléchir ergoter farfouiller tergiverser méditer consulter les collègues des après-midis entiers sur un terme. Pour le laisser reposer pendant la nuit et en trouver l'équivalent évident le lendemain, au petit lever. Encore faut-il qu'on le laisse dormir la nuit.

Tout au plus l'anecdote à sensation doit-elle te servir de prétexte idéal pour mieux faire connaître ton métier, par contraste, auprès des profanes de ton entourage ou, mieux, sur les réseaux sociaux, histoire de toucher un public plus large. En lui exposant la belle réalité que tu connais, toi : « Nan, je traduis pas du chick-cul sous pseudo, môa, mais c'est bien parce qu'on ne m'en a jamais proposé. Nan, on ne me met pas à l'ombre dans un bounequère contre un pont d'or sous prétexte de confidentialité du pavé à traduire, mais j'ai bien du mal à ne pas signer les accords de confidentialité léonins que me glissent sous la plume certains donneurs d'ouvrage, en guise de chantage au boulot à trois balles. Nan, j'accepte pas des délais de maboule, c'est juste que mes donneurs d'ouvrage ont le chic pour me donner le texte définitif à traduire au lendemain de la date prévue pour la remise du boulot. » Etc.

Tu ne sais plus quelle couleur broyer quand tu te rends compte que certains de tes propres collègues ont le crâne bourré de préjugés ou, au mieux, d'idées dépassées depuis l'an quarante sur d'autres catégories de traducteurs que la leur, et persistent à les répandre malgré les patients éclaircissements que d'autres leur prodiguent ? Quand, par exemple, ils s'accrochent à l'illusion selon laquelle tous les traducteurs d'édition ne s'adonneraient qu'à de la grande et belle littérature (faudrait commencer par la définir) ? En oubliant que sans la masse de leurs collègues qui traduisent moins éthéré, ils ne seraient plus qu'un peloton minuscule. Même les copains, quand ils avouent des titres un peu ras les pâquerettes, ont l'air de faire un coming out, comme si la morale ambiante les réprouvait.

 

Cher petit collègue et néanmoins ami, ne te laisse pas abattre, toi que j'ai connu si motivé naguère. Oublie les images démoralisantes et fausses qu'on colporte sur ton métier. Remets-toi à l'ouvrage avec l'entrain qui te caractérise quand le week-end arrive.

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