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15 août 2015

Bribe ouïe (23) - Confusion

Dans la file d'attente d'une expo, j'entends derrière moi deux trentenaires causer projets de vacances :

– Vous avez combien de voiture ?

– Ben, deux : une chacun.

– J'veux dire, y en a pour longtemps ?

– Ah... Cinq heures de route.

J'admire le gars de décrypter le langage ô combien elliptique et ambigu de la nana.

 

Un moment plus tard, dans l'expo Le Chat et ses photographes, c'est mon tour de faire preuve de confusion avec l'ambiguïté pour circonstance atténuante.

Un cartel de présentation évoque les liens qu'ont de tous temps entretenus les humains avec les chats. Il m'apprend qu'avant de partir au front, certains soldats cachaient leur chaton sous leur treillis. J'en comprends avec un soulagement relatif, les soldats risquant eux-mêmes de ne pas revenir, qu'ils mettaient le chat en sécurité, relative aussi, dans un jardin. Jusqu'à ce qu'en lisant le mot fatigues sur le cartel en version anglaise (déformation professionnelle, quand tu nous tiens), je pige « treillis » dans sens autre que celui de « treillage ». Le cartel et l'histoire ne disent pas ce qu'il est advenu des hommes et des chatons, ni comment on a découvert que les uns emportaient les autres avec eux. Sous leur treillis.

Maison européenne de la photographie, Paris
Jusqu'au 23 août
Pour une fois, je vous tuyaute avant la fin...

Ma préférée, c'est la bleue de Hans Silvester,
avec le chat noir tout seul dans une fenêtre de lumière.

 

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