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01 mai 2014

Coulis d'humeur

Chaque fois que j'ai goûté des tomates bio, elles étaient imbouffables, voire dégueulasses. Aujourd'hui encore ;(

Ce n'est pas parce qu'on est biotraductrice qu'on doit aveuglément consommer des biocochonneries.

Les tomates non bio se contentent d'être insipides, y compris les variétés à la con « spéciales bobos », c'est-à-dire hors de prix, avec seulement des différences de forme et de couleur mais tout aussi farineuses que les autres.

Qu'elles aient poussé dans votre jardin et qu'en me les faisant goûter, vous me jetiez un regard persuadé d'avance de mon approbation n'y change rien, mes chers amis. Si je prends des airs délectés, c'est juste pour vous faire plaisir et ne pas m'attaquer à vos illusions à coups de tomates pourries.

 

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Tout désaccord avec ce qui précède sera volontiers accepté, contre livraison de cagette mangeable. Je sais, c'est encore un peu tôt dans la saison et j'ai pris des risques inconsidérés en tentant d'ores et déjà l'aventure tomatesque, mais j'anticipe un nouvel été privé de ces solanacées qui, avant, avaient du goût.

30 avril 2014

Bribes ouïes (13) - ¡Dios mío!

Week-end de Pâques œcuménique pour ce qui est du choix de bribes ouïes, tendance ¡Dios mío!. Les plus mécréants et les moins charitables d'entre nous verront là confirmation que les cloches ne s'envolent pas toutes pour Rome :

- à quelques pas de Notre-Dame, une touriste (état qui lui confère une circonstance atténuante) :

« Avant, les usines Renault, elles étaient bien sur l'île de la Cité ?... »

 

- aux Puces de Saint-Ouen, deux messieurs d'un certain âge déambulent dans une allée :

« Ça, avant, ça faisait partie de la vie de tous les jours. »

Un instant, je me demande à quelle antiquité le monsieur se réfère, parmi le bric-à-brac de commodes XVIIIe et de vieilles croûtes qui nous entoure. En fait, « ça », qui se trouve à trois mètres de là, aurait très bien pu entendre qu'on parlait de lui. Un peu inattendu en plein marché Biron, c'est un jeune prêtre en soutane.

 

- dans un grand magasin parisien, des vendeurs papotent :

« ... un rabbin juif...  »

Je fuis pour ne pas entendre la suite. On a beau être amatrice de bribes ouïes, il faut éviter l'indigestion, tout de même. Comme pour les œufs de Pâques, quoi.