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Rechercher : quatre mains

Weltanschauung, le retour

Guten Abend!

Peut-être vous souvenez-vous d'un récent billet, dans lequel je vous disais avoir appris le mot Weltanschauung. Enfin, c'est un grand mot. Non, pas Weltanschauung (enfin, si), mais le fait que je l'aie appris, étant donné la complexité de ce qu'il recouvre.

Dans ce billet, je tendais une perche à l'âme culte et dévouée qui sacrifierait quelques soirées pour nous pondre un docte article sur la question. Perche saisie. L'auteuse ne pouvait être autre que
Les Piles intermédiaires
, qu'il est superflu de vous présenter. Elle vient de publier chez elle le fruit de ses cogitations et de son labeur, en m'autorisant avec grande gentillesse à le copier ici ! Vous assistez donc à une première : la mise en ligne simultanée d'un même article sur deux blogs.

J'aime bien déléguer. Je pense que je vais déléguer davantage, dorénavant. Ça doit être ça, se sentir une âme de chef. On dit :
« Tiens, qui c'est qui veut faire ci, ou ça ? » Et ça marche. On n'a plus qu'à se les rouler, tout en s'attribuant une grande part de la gloire.

Bon, je ne vous fais pas mariner davantage. Voici le billet des Piles, intitulé sur son blog :

Crasse décrassage de la Weltanschauung 

Tout ça, c'est la faute d'une émission de France Culture diffusée en 2004. Enfin, c'est surtout la faute de L'autre jour, en fait. Allez lire chez elle de quoi il s'agit et vous comprendrez pourquoi aujourd'hui, on parle de Weltanschauung (à vos souhaits). Ce billet est publié simultanément chez L'autre jour : merci pour la perche tendue et la balle bondissante, L'autre jour !

Ah, ce n'est qu'un mot, mais quel mot, mes amis.

Si l’on consulte le dictionnaire du CNRTL, on y trouve une définition succincte mais qui n’en est pas moins très, très, vaste, si l’on y réfléchit : « Vue métaphysique du monde, conception globale de la vie, de la condition de l'homme dans le monde. » Passé un léger vertige, on voit qu’on a du boulot.

Le terme est kantien, à l'origine, il sort de la Critique de la faculté de juger (nouveau titre, semble-t-il de la Critique du jugement – si on n’est déjà pas d’accord sur le titre, ça commence mal, si je puis me permettre de donner mon humble avis). Alors autant vous dire que la Weltanschauung, on ne l'aborde pas comme ça au pied levé. On potasse, on révise ses classiques, on bosse (un peu).

Et pour ça, on a bien envie d’aller piocher des choses chez des gens qui ont réfléchi à la question. Parce qu’à vrai dire, la traductrice professionnelle que je suis ne se demande pas chaque matin en allumant son ordinateur : « Tiens, où est passée ma Weltanschauung ? Ah, la voilà, à côté du Robert. Est-ce qu’elle va influer sur mon travail, aujourd’hui ? »

Non, les choses ne se passent pas exactement comme ça.

Donc il y a des auteurs qui ont écrit sur la Weltanschauung en lien avec la traduction. Comme ils ont commencé il y a longtemps, je me permets de faire remarquer que leurs réflexions sur le sujet sont aussi le produit de leur propre Weltanschauung. À parcourir un peu rapidement ce que j’avais en stock sur le sujet, j’ai été frappée par exemple par la place de la notion de « nation » et de « peuple » dans les écrits sur la question de Friedrich Schleiermacher et de Wilhelm von Humboldt, qui ont tous deux œuvré à la charnière entre XVIIIe et XIXe siècles, une époque où ces deux concepts étaient sans doute nettement plus prégnants qu’aujourd’hui dans la vie philosophique et intellectuelle allemande, et portaient surtout des significations différentes de celles qu’on leur donne aujourd’hui. Mais revenons à notre Weltanschauung.

Parmi ces gens, on en trouve qui défendent bec et ongles que oui, la Weltanschauung est une réalité en traduction, que le passage d’une langue à une autre équivaut en quelque sorte à basculer d’un système géométrique à un autre : le monde, l’environnement dont on parle demeure le même, mais son appréhension via la langue est tellement différente qu’on ne s’y oriente plus de la même façon, que le cadre de référence s’en trouve bouleversé.

Et d’autres gens qui expliquent que non, en vrai, la traduction elle-même est la preuve qu’il existe des grands universels communs allant au-delà des particularités ethnolinguistiques et que l’existence de catégories à l’intérieur d’une langue donnée n’empêche nullement un locuteur de cette langue d’accéder à une autre façon d’aborder le réel par le truchement d’une autre langue.

Hem, comme j’ai bien conscience de tenter là de résumer grossièrement en deux phrases des ouvrages entiers que je n’ai pas lus, je vais pudiquement dire que je fais référence dans le premier cas à Benjamin Lee Whorf tel qu’il est synthétisé dans Topics in Translation Studies (Yo-In Song, 1984, chapitre « Weltanschauung and Translation ») et dans le second cas à ce que je retiens des nombreux auteurs (dont Émile Benvéniste et Charles Serrus) analysés par Georges Mounin dans les chapitres « Les obstacles linguistiques » et « ‘Visions du monde’ et traduction » de son ouvrage Les problèmes théoriques de la traduction (1963).

Alors, qui faut-il croire ? Très honnêtement, je n’ai pas de réponse théorique à apporter à cette question.

Par contre, en rouvrant mon Mounin (non, je n’ai pas étripé un linguiste, je parle du bouquin) qui dormait sur une étagère depuis un bail, je suis tombée sur un exemple pratique qui m’en a rappelé un autre.

L’exemple pratique n° 1, c’est celui de Eugene Nida, traducteur américain de la Bible. Mounin nous dit :

Nida, dans le domaine de la culture idéologique, cite enfin – pour ce qui est de l’idéologie religieuse seulement – maints exemples qui rendent tangibles, dans ce domaine aussi, la séparation profonde entre les mondes de l’expérience idéologique de deux civilisations différentes. La traduction des termes sainteté, possession par l’esprit prophétique, Esprit-Saint, en aztèque ou en mazatèque est un problème linguistiquement insoluble hic et nunc, dit Nida. Si, d’autre part, on admet avec Whorf et Korzybzki que notre langage fabrique notre pensée pour nous, qu’il y a, par conséquent, - suivant rigoureusement la structure de chaque langue, - des structures de pensée différentes, il est évident que les produits de ces structures de pensée sont, eux aussi, différents, c'est-à-dire que chaque langue a sa conception du monde, son idéologie sous-jacentes : la ‘culture idéologique’ ramène aux exemples déjà connus des langues considérées comme vision du monde, irréductibles en totalité les unes aux autres. »

L’exemple n° 2 que cela m’a évoqué est un peu plus flou dans la mémoire de votre blogueuse dévouée. En février 2008, lors de la deuxième « Journée de la traductologie de plein champ » organisée par l’université Paris 7, l'universitaire Elsa Pic donnait un exposé très intéressant intitulé « Normes culturelles et manières de traduire : le cas des droits de l’Homme ». J’avoue que quatre ans plus tard, mes souvenirs sont un peu lointains, mais je me souviens de développements très pertinents sur la traduction problématique (à un double titre, politico-diplomatique et philosophique) (zut, ça fait trois) de la Déclaration universelle des droits de l’Homme dans certaines langues, et la présentation de son papier (publié depuis dans La tribune internationale des langues vivantes n° 45) résume bien la problématique qu’elle traitait :

Certains auteurs associent étroitement les droits de l'homme à la langue française, encourageant la notion déjà largement répandue selon laquelle les droits de l'homme seraient un produit culturel fondamentalement européen. Mais les droits de l'homme ont vocation à s'imposer comme norme juridico-culturelle universelle. Pour atteindre cet objectif, les promoteurs des droits de l'homme ont opté pour un langage extrêmement flou, dans une stratégie d'évitement de toute norme culturelle. Cependant, la traduction de ces textes flous (depuis l'anglais ou le français vers d'autres langues) a l'effet à première vue paradoxal de favoriser un retour massif des normes culturelles dans les textes traduits. Cette réapparition des normes culturelles propres aux cultures cibles au moment de la traduction est cependant de deux ordres : consciente et stratégique dans les langues telles que l'arabe, elle est censée permettre l'acclimatation et l'acceptation des droits de l'homme, alors qu'involontaire et subie dans les langues telles que le danois ou l'italien, elle peut être plus problématique. Dans tous les cas, l'important est d'évaluer si ces traductions bénéficient de ce fait à la promotion des droits de l'homme.

Il me semble que dans ces domaines en particulier, le religieux, le philosophico-juridique (au sens où certains concepts du droit sont le produit d’une longue évolution philosophique) et l’idéologique au sens large, on met le doigt sur des situations où oui, la Weltanschauung propre à une langue (et partant, propre à la culture qui lui est liée) joue un rôle et conditionne fortement l’exercice de traduction. Où le traducteur risque de se retrouver face à un hiatus plus large que d’habitude entre son texte original et son texte cible. Où il aura beau expliquer, expliciter, même avec talent, tout ce que charrie le terme d’origine eu égard à la Weltanschauung de la langue de départ, il restera probablement un petit sentiment d’insatisfaction et de manque dans la langue d’arrivée. Où peut-être même, il ne saisira pas lui-même, malgré sa connaissance pointue de la langue qu’il traduit, toute l’ampleur ni tout l’enjeu du terme, de la notion, qu’il doit traduire.

Par une mise en abyme étourdissante comme je les aime, on peut dire du reste que la traduction du mot Weltanschauung pose elle-même un problème de Weltanschauung. Ha ha ! Car si le terme fait partie du langage courant en allemand, il a une longue histoire philosophique typiquement allemande, résumée comme suit dans le Vocabulaire européen des philosophies (Seuil/Le Robert, sous la direction de Barbara Cassin) (ouvrage au sujet duquel j’ai aussi un billet sur le feu, tiens, d’ailleurs) (et il faudrait que je pense à le terminer) :

Dans un cours de 1936, Heidegger note combien ce terme s’est affadi et déraciné pour devenir un slogan d’une grande platitude, tout en étant issu des hauteurs de la métaphysique et de l’idéalisme allemand : « C’est dorénavant la vision du monde de l’éleveur de cochons dont on fait le type déterminant de la vision du monde en général. » Une apostille précise à la même page, à propos de Weltanschauung : « Das Wort ist nicht übersetzbar [Ce terme n’est pas traduisible]. » C’est surtout à partir de 1936 que Heidegger se livrera à une critique féroce de la confusion entretenue, dans la phraséologie du Troisième Reich, entre philosophie et Weltanschauung, ramenant celle-là à ce que celle-ci est devenue : une idéologie. La courbe sémantique de Weltanschauung va donc de l’intuition du monde (de l’univers) à l’idéologie.

Voili voilou. Va-t-en traduire la Weltanschauung sans tenir compte de la Weltanschauung, maintenant. J’aimerais bien t’y voir, tiens.

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Merci, Les Piles !!

Ça relève le niveau de l'Autre Jour, hein, tout d'un coup ?

Bon, où ai-je mis ma Weltanschauung, moi ?
Ah oui, partout autour du Robert. Et dedans.

Et où sont donc passés mes cochons ?


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08 juillet 2012 | Lien permanent

Lettre d'un jeune traducteur inexpérimenté

L'autrice de ce blog se fend de temps à autre de conseils à un jeune traducteur inexpérimenté, qui ne sont à vrai dire que de sournois règlements de comptes envers des traducteurs plus expérimentés mais pas forcément compétents, minorité qui sévit dans cette profession comme partout. De créature imaginaire, le jeune traducteur inexpérimenté est devenu réalité. Pour preuve : vlatipa qu'il entreprend de me glisser un billet (non, pas un bifton pour m'aider à boucler un début de mois difficile, Lecteur surestimant mon état de misère et les expédients auxquels j'en serais réduite). Promis-juré, il existe et c'est vraiment lui qui a rédigé cet article. Il le signe sous un pseudo qui respire l'optimisme (car il s'illusionne encore en croyant pouvoir bénéficier des prestations de Pôle-Emploi), pseudo tendance « avatar », que vous avez déjà vu dans les commentaires de ce blog : Assedix.

D'ailleurs, jamais L'Autre Jour ne tiendrait de propos aussi affligeants que ceux qui suivent. Lecteur qui idéalisais notre profession éthéréheu, la croyant se nourrir uniquement de belles phrases et de quelques substances aidant à tenir le coup, attends-toi à tomber de haut. Toi qui, comme moi, te réjouissais à l'idée de passer une de ces quelques journées par an où tu te dis que tu n'as pas choisi ce métier pour rien, car il te permet occasionnellement de croiser de fins esprits et de savourer leurs éminents discours, attends-toi à une ravageuse déception.

Le djeunz plein de foi en l'avenir, qu'on pensait assoiffé de connaissances et ne manquant pas une occasion de boire l'hydromel de la science et de l'expérience couler des lèvres de ses aînés... eh bien, il se rend à leurs nobles réunions non pas pour les écouter mais simplement pour se faufiler dans la place. Ensuite, son but avoué n'est que de taper l'incruste parmi les vihaillepiz de l'édition, siffler des bulles et – comme quoi il lui reste un semblant de candeur – saucissonner.

Pas joli-joli, tout ça. Je vous aurais prévenus. Je sors en soupirant. Toute une éducation à refaire, et encore moult conseils qui tomberont dans l'oreille d'un sourd, je le crains, d'autant plus que cette génération a l'ouïe gâchée par le MP3.

***

Billet d'Assedix intitulé :

Visite du jeune traducteur au Salon du Livre

 Chaque année, à la fin du mois de mars, les abords de la Porte de Versailles sont le théâtre d’un phénomène migratoire des plus curieux qui voit se regrouper pour une petite semaine toutes les espèces biblicoles dans le sud de la capitale. Au milieu de ce mouvement global, le Traductor Provincialis (noms vernaculaires : plouc, petzouille, provençal : o chomedu***), a un comportement tout à fait singulier, particulièrement marqué chez les individus en bas âge (djeun’s/djeun’sette).

 Le mois de février marque le début des pérégrinations qui voient le djeun’s gratter à toutes les portes virtuelles pour obtenir la fameuse invitation qui lui ouvrira les portes du saint des saints : la soirée d’inauguration du Salon. Mais, sa condition de provincial le cantonnant aux éditeurs désargentés (ou pingres) qui n’ont cure de lui procurer ce graal, il doit s’en remettre à la malice de ses congénères qui organisent leur transhumance avec 24 heures d’avance sur le reste de l’écosystème et investissent les lieux avant que les plus hauts maillons de la chaîne éditoriale ne s’en emparent.

 Muni de son précieux sésame pour les Rencontres de la traduction, le djeun’s monte à la capitale empli d’enthousiasme à l’idée de mettre, d’une part, un visage sur les noms qui peuplent sa boîte mail (outre Viagra, Cialis et Levitra) et, d’autre part, la main sur*** cette mystérieuse consœur qui s’est mis en tête de le mentorner.[1]

 Au fait de la légendaire élégance parisienne et ne tenant pas à être en reste, il se met sur son trente-et-un et sort pour l’occasion son survêtement le plus élégant, sa casquette dernier cri et va même jusqu’à se fendre d’un coup de cirage sur ses baskets blanches. Ainsi pimpé, il entend bien faire pâlir de jalousie les collègues[2] et attirer sur lui les regards admiratifs d’éventuelles éditrices venues s’encanailler parmi les traducteurs…

  — Pas si vite, jeune d’jeun’s ! lui lance un vigile en lui barrant la porte. Tout se mérite dans le petit monde de l’édition (sauf peut-être les contrats) et il te faudra d’abord affronter plusieurs épreuves dignes de Fort Boyard avant de pouvoir échanger librement quelques mots avec tes alter-ego(te)s et te mêler au gratin.

 Et effectivement, comme l’en avise ce sage gardien, le chemin de l’open bar est pavé d’embûches.

 Tout d’abord, il faudra écouter les vieux de la vieille lui expliquer un métier dont, fort de ses 7 mois et demi d’expérience et de son master Traduction et Chômage, le djeun’s prétend connaître toutes les arcanes. Les entendre énumérer leurs faits d’armes, réciter leur propre légende et narrer la guerre sans merci qu’ils ont menée contre un vil correcteur qui s’était permis d’amender leur ponctuation, souillant par là de ses doigts profanes la mémoire de l’Auteur. Ou rappeler comment, à force de courage et de volonté, ils ont réussi à imposer chez leur éditeur la traduction d’un poète du Daghestan injustement méconnu dans sa contrée d’origine, grâce à leur foi en la littérature et par le truchement de leurs contacts au CNL.***

 Ensuite, voir sans broncher un cadre supérieur de l’édition se laisser gagner par l’hystérie en décrivant le tsunami numérique qui va tous nous emporter – il ne se déplace d’ailleurs jamais sans une bouée de sauvetage cachée sous sa chemise – avant de nous inviter à nous prosterner devant ces « merveilleux moyens de communication modernes qui démultiplient la circulation des idées » et à respecter une minute de silence à la mémoire du libraire inconnu.

 Ébranlé par ces deux tables rondes (c’est sûrement comme ça qu’ils disaient « prêchi-prêcha » du temps du roi Arthur), le jeune ambitieux devra encore rester en éveil, ou du moins garder les yeux ouverts et la bouche fermée tandis qu’on lui vantera la coopération des traducteurs à l’échelon européen (« Traducteurs de tous les pays, unissez-vous ! ») en invoquant d’étranges sociétés secrètes – quoique publiques du point de vue de leur financement. À défaut de comprendre quoi que ce soit aux rapports entre RECIT et CETL, le jeune diplômé pourra toujours se féliciter de connaître la différence entre un sigle et un acronyme.

 Viendra alors l’heure du buffet. Avec un peu d’astuce, le djeun’s saura mettre à profit la déception qui s’abat sur lui lorsqu’il ne trouve que verrines et macarons là où il espérait des chips et du saucisson***. Arborant une mine de circonstance, il peut se joindre à un petit groupe unanime pour déplorer le fait que les langues rares soient si rares et vilipender l’omniprésence de la littérature mainstream aseptisée qui laisse dans l’ombre le Journal de Birgit Jansen ou Arjen van Potter et l’herbe philosophale.

             Beaucoup sont alors tentés de lâcher le morceau pour partir, la truffe au vent, en quête du McDonald’s le plus proche – erreur fatale car seuls les individus les plus résistants, capables d’affronter le ventre quasi-vide une autre demi-journée de conférences, voient s’ouvrir devant eux les portes de la soirée VIP, les bouteilles de champagne sur le stand de Gallimard et, pour les plus habiles, les bras des assistantes d’édition. Les autres auront fait le déplacement pour rien. Mais Dieu, que la nature est belle…



[1] Pur produit de la génération du zapping, il n’hésite pas à mêler les souvenirs de son enfance aux héros de l’Antiquité grecque, à faire fusionner les images mentales de sa nourrice avec la représentation qu’il se fait de Mentor, quitte à créer un monstre androgyne***.

[2] Oui, le jeune traducteur en question est marseillais et répète à l’envi ce terme impropre***.

 

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Commentaires de l'Autre Jour :

*** Es-tu sûr que ce n'est point du corse, plutôt, jeune Polyglotte ?

*** Une flopée de commentaires possibles. Ex. : Honni soit / Mazette, vite, un lifting / Vade retro, Jeune Satanas Inexpérimenté / Des promesses, toujours des promesses.

*** L'Autre Jour décline toute responsabilité quant aux propos tenus ici par les créatures, mal embouchées ou ignorant le respect, qui squattent régulièrement ce blog : nuages, poules d'eau, jeunes traducteurs expérimentés, etc.

*** Avouons en grand secret que sur ce point-là, je partage les options plus chipsophiles que verrinophages du Djeunz.

*** Faut-il être magnanime pour se faire traiter sans broncher de monstre androgyne (à base de nourrice, qui pis est + faut le faire) sur son propre blog.

*** Mais non, pas impropre, puisque je l'emploie à l'envi aussi, y compris dans son sens méridional de « copains ».

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19 février 2013 | Lien permanent | Commentaires (3)

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