30 décembre 2014
(Fin du) Suspens...
Je ramène à la surface ce billet, initialement paru le 7 décembre, car il y a du nouveau. Le blog de l'ATLF (merci à elle :) nous apprend que ça y est, le Code des usages est dans la loi ! Pas mal, comme nouvelle, pour terminer l'année en beauté, n'est-ce pas ?
Bon bout d'an !
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Autre suggestion de titre : « À profiter ! »
Le 1er décembre, la loi a entériné un nouveau modèle de contrat d'édition. Préconisé par le CPE (Conseil permanent des écrivains) et par la SGDL (Société des gens de lettres), ce contrat-type est consultable ici.
Il ne reste plus qu'à inclure dans la règlementation les modalités prévues au Code des usages, que vous pouvez télécharger, par exemple, sur le site de l'ATLF. Ce devrait être le cas d'ici la mi-décembre. Suspens...
Bonne nouvelle, non ? Merci à nos représentants, qui se sont donné le mal d'obtenir ces avancées.
Quant à toi, Jeune Traducteur Inexpérimenté qui te lances dans la traduction d'édition (et non dans la tradition d'éduction comme j'ai failli le taper), te voilà armé et protégé par le rempart législatif ! Dorénavant, si tu signes ton arrêt de plumage, ce ne sera pas faute d'être informé et tu seras pour ainsi dire hors-la-loi :)...
17:49 Publié dans À travers mots, Ronronnements de satisfaction | Commentaires (0) | Lien permanent
15 février 2014
Conseils à un jeune traducteur inexpérimenté (10) - «Quand on ne sait pas,...
... on ne fait pas. »
Prends-en de la graine, cher Jeune Traducteur Inexpérimenté.
Depuis longtemps, je voulais vous raconter cette rencontre « Traduire à quatre mains », organisée à la SGDL avec Françoise Morvan et André Markowicz et que je vous avais annoncée ici.
Comme je ne sais par quel bout entamer mon billet, tant pis pour vous, Lecteurs : cohérente avec son sujet, je m'abstiendrai.
Sachez juste que « Quand on ne sait pas, on ne fait pas », c'est ce qu'ils disent, Françoise Morvan et André Markowicz, quand ils refusent de se lancer dans un projet qu'ils pensent ne pas pouvoir mener à bien. Ils renoncèrent ainsi à traduire les œuvres d'un poète russe.
La frustration des membres non russisants de l'assistance à l'idée de ne pouvoir y accéder fut allégée ? accentuée ? quand André Markowicz nous dit en russe un extrait de poème de cet auteur dont je ne retrouve pas le nom***. « Tu aurais décidément mieux fait de ne pas faire », maugréerez-vous, frustrés aussi.
Vous n'aviez qu'à être là ! Vous auriez entendu non seulement du russe mais aussi quelques vers d'une vieille complainte bretonne, d'une spiritualité incroyablement élevée***. Parmi d'autres et avant qu'il ne soit trop tard, Françoise Morvan et André Markowicz l'ont recueillie et traduite :
Anciennes Complaintes de Bretagne
Éditions Ouest-France, 2010
Depuis cette soirée, les passerelles – les diagonales ? – secrètes qui relient traducteurs et musiciens, complaintes et langues sans rapport apparent les unes avec les autres m'ont menée jusqu'à ce bel album :
Vertigo et Marthe Vassallo
La Diagonale des Mers
Là, l'occitan voisine le breton. Mon morceau préféré, savouré quand, fin décembre, le Midi s'emmitouflait dans un brouillard mélancolique, chante la triste histoire du Baron de Penhoat et de son épouse.
Quand on ne sait pas... on peut au moins écouter.
*** Âme charitable qui passes par ici, tu pourras peut-être m'aider à le retrouver ? Mes gribouillis de chat Mes notes me trahissent.
*** J'ai hésité entre la qualifier de profonde ou d'élevée. Quand on s'arrête sur des mots ou expressions pourtant familiers et qu'on les dévisage à outrance, ils vous prennent parfois des airs bizarrement étrangers et semblent se dépouiller de leur sens, non ?
18:37 Publié dans Conseils à un jeune traducteur inexpérimenté | Commentaires (0) | Lien permanent
16 juillet 2013
Conseils à un jeune traducteur inexpérimenté (9) -- Les (précieuses) Minutes de la SGDL
— Cher camarade bronzé éphèbe en tongs professionnel installé de peu et n'ayant pas encore compris qu'il n'a pas de congés payés, voire pas de congés du tout Jeune Collègue Inexpérimenté,
— Zzzz...
(Cette bonne femme ne prend donc jamais de vacances ?)
— Souvent, je constate et d'ailleurs tu l'avoues bien volontiers, que tout ce qui est administratif te saoule copieusement. Tu affirmes même n'y rien comprendre. Pourtant, cela fait partie de ton travail, sinon, pourquoi choisir l'exercice indépendant ? Pour n'en avoir que les avantages et pas les inconvénients ?... Hein ?...
(Juste ciel, l'infâme tire-au-flanc fait encore mine de sommeiller sur son clavier.)
– Zzzz....
(Ça faisait longtemps qu'elle ne m'avait pas gavé avec mes obligations sociales et fiscales.)
– Il existe pourtant une source d'information tout à fait accessible, même pour des esprits hermétiques comme le tien à des notions somme toute relativement simples...
— (Ça y est, elle va encore me faire sa pub pour la notice
2041 GJ d'impots.gouv sur la fiscalité des droits d'auteur.)
— ... une source d'information qui devrait te parler, à toi, produit de la culture multimédia. En effet, ses messages se présentent sous forme de brèves séquences vidéo, propres à t'éclairer sur tous ces sujets qui concernent ta jeune activité de traducteur d'édition et te donnent des boutons dès que je les évoque : la TVA, le contrat, le numérique, le droit moral...
C'est sur le site de la SGDL, la Société des Gens de Lettres. Et c'est Valérie Barthez, sa juriste, qui s'exprime de manière fort pédagogique dans ces vidéos intitulées les Minutes. On peut même lire la transcription de ces petits films.
— Tu penses bien que je ne suis pas membre de la SGDL !
— Triple buse... D'abord, il est facile de devenir membre de la SGDL, dès lors qu'on a publié un livre chez un éditeur, y compris en tant que traducteur. Et puis, les Minutes sont en accès libre !
— Ben pourquoi tu le disais pas plus tôt ?!
19:37 Publié dans À travers mots, Conseils à un jeune traducteur inexpérimenté | Commentaires (1) | Lien permanent