06 août 2012
Amûr libre
Ça vous évoque l’amour, ça ?
Moi, ça me ferait plutôt penser à certains gadgets médiévaux verrouillés pour rouiller.
Il y a des bouquinistes pour vendre ces choses 8 euros.
On trouve les tailles et modèles les plus divers.
Il y a même des antivols en U. Je vous épargne la photo.
Seul mérite à leur reconnaître, ils luisent plutôt joliment, au soleil couchant – vus de loin.
Comment ça, « tu es aigrie, tu dis ça par pure jalousie, parce que tu n’as pas de cadenas, toi » ?
Pas du tout. Tenez, une preuve de ma bienveillance envers les ferrailleurs amoureux :
« Encadenassés de tous les pays, aimez-vous librement ! »
Car aimer, c'est donner la liberté, non ?
Et, vous qui visitez Paris l’été, allez faire un tour à quelques encablures de là, un peu plus en amont sur le fleuve. Pas besoin de débourser 8 euros, c’est gratuit. On y danse sur de la salsa ou d’autres rythmes pas enchaînés pour un sou et qui ne connaissent pas la rouille. Les corps ont l’air de n’appartenir qu'à ceux qui les remuent. Et on n’y voit pas le moindre cadenas à l’horizon. Enfin, à un horizon de quelques encablures.
22:36 Publié dans Coups de griffe, Vadrouilles intra-Périf | Commentaires (2) | Lien permanent