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15 février 2014

Conseils à un jeune traducteur inexpérimenté (10) - «Quand on ne sait pas,...

... on ne fait pas. »

Prends-en de la graine, cher Jeune Traducteur Inexpérimenté.

 

Depuis longtemps, je voulais vous raconter cette rencontre « Traduire à quatre mains », organisée à la SGDL avec Françoise Morvan et André Markowicz et que je vous avais annoncée ici.

Comme je ne sais par quel bout entamer mon billet, tant pis pour vous, Lecteurs : cohérente avec son sujet, je m'abstiendrai.

Sachez juste que « Quand on ne sait pas, on ne fait pas », c'est ce qu'ils disent, Françoise Morvan et André Markowicz, quand ils refusent de se lancer dans un projet qu'ils pensent ne pas pouvoir mener à bien. Ils renoncèrent ainsi à traduire les œuvres d'un poète russe.

La frustration des membres non russisants de l'assistance à l'idée de ne pouvoir y accéder fut allégée ? accentuée ? quand André Markowicz nous dit en russe un extrait de poème de cet auteur dont je ne retrouve pas le nom***. « Tu aurais décidément mieux fait de ne pas faire », maugréerez-vous, frustrés aussi.

Vous n'aviez qu'à être là ! Vous auriez entendu non seulement du russe mais aussi quelques vers d'une vieille complainte bretonne, d'une spiritualité incroyablement élevée***. Parmi d'autres et avant qu'il ne soit trop tard, Françoise Morvan et André Markowicz l'ont recueillie et traduite :

Anciennes Complaintes de Bretagne
Éditions Ouest-France, 2010

Anciennes complaintes de Bretagne

 

Depuis cette soirée, les passerelles – les diagonales ? – secrètes qui relient traducteurs et musiciens, complaintes et langues sans rapport apparent les unes avec les autres m'ont menée jusqu'à ce bel album :

Vertigo et Marthe Vassallo
La Diagonale des Mers

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Là, l'occitan voisine le breton. Mon morceau préféré, savouré quand, fin décembre, le Midi s'emmitouflait dans un brouillard mélancolique, chante la triste histoire du Baron de Penhoat et de son épouse.

 

Quand on ne sait pas... on peut au moins écouter.

 

 

 *** Âme charitable qui passes par ici, tu pourras peut-être m'aider à le retrouver ? Mes gribouillis de chat Mes notes me trahissent.

*** J'ai hésité entre la qualifier de profonde ou d'élevée. Quand on s'arrête sur des mots ou expressions pourtant familiers et qu'on les dévisage à outrance, ils vous prennent parfois des airs bizarrement étrangers et semblent se dépouiller de leur sens, non ?