26 août 2013
Denrée du pour
Qu'est-ce qui ne se traduit pas ?
...
Le silence, peut-être ?
09:36 Publié dans À travers mots | Commentaires (2) | Lien permanent
21 août 2013
Mots appris (29) - Ékraventuphile et crinoline
J'étais ékraventuphile sans le savoir et ne m'en portais pas plus mal, car on a vu mots à sonorité plus jolie et plus évocatrice de ce qu'ils recouvrent. Un(e) ékraventuphile, c'est quelqu'un qui entasse inconsidérément et sans la moindre utilité collectionne les éventails.
« Que tu ne saches pas ce que tu es et comment se nomment tes stupides et encombrantes manies, c'est déjà assez pathétique. Mais que tu ignores à ton âge ce qu'est une crinoline, comme l'indique le titre de ton billet, c'est avouer la pauvreté de ton vocabulaire. Voilà qui est regrettable, dans ton métier et sur un blog à vocation relativement professionnelle », vous entends-je marmonner d'ici, Lecteurs qui devriez à cette heure profiter de vos derniers instants de plage ou surveiller la ligne bleue de votre embouteillage de retour de vacances, au lieu de lire la chronique de Vocale Hubert sur un aillepode à moitié ensablé.
La crinoline n'est pas un mot entièrement nouveau pour moi. Je me souviens même très bien que la question m'avait turlupinée, étant petite, de savoir si mon arrière-grand-mère en avait porté dans sa jeunesse. Je n'avais pas osé la lui poser, malgré les instances d'une génération intermédiaire et probablement rigolarde à l'idée que j'obtempère à son « T'as qu'à lui d'mander ».
Ce que j'ignorais ou avais oublié jusqu'à récemment, c'était l'étymologie pourtant assez visible de ce terme, car la crinoline, c'était à l'origine « un tissu rigide à chaîne de coton ou de lin et à trame de crin de cheval ».
Vous en saurez plus sur les crinolines et autres artifices – braguettes, faux-culs et j'en passe – utilisés à travers les âges pour transformer nos silhouettes en faisant mentir nos vêtements et sous-vêtements, après avoir visité cette expo et même essayé quelques modèles :
La Mécanique des dessous
Musée des Arts décoratifs, Paris
Jusqu'au 24 novembre 2013
Vous y verrez, entre autres, une robe de cour (vers 1760) ornée d'un
parement à pompon à sourcils de hanneton
Rien que pour de petites découvertes comme ça, ça vaut le coup de se déplacer, non ?
Surtout quand on apprend après coup et grâce au précieux portail lexical du CNRTL que pour désigner le même ornement, on parle aussi de soucis d'hanneton. Encore plus charmant, même si on est bien embêté pour l'hanneton.
Quant aux éventails et autres multiples objets publicitaires qu'affectionnent les obsédés des ramasse-poussière collectionneurs (porte-clés, cendriers, boîtes de Banania... je n'étais pas dépaysée par rapport à mon fatras coutumier), ils sont à l'étage au-dessus, dans des salles des Arts déco dont on se demande qui a sauvagement arraché les boiseries ou revêtements de murs, pour qu'ils aient pareille allure de locaux industriels :
Pub Mania
Ils collectionnent la publicité
Jusqu'au 6 octobre
Oui, pour une fois, ce satané blog n'a pas attendu exprès que ces manifestations soient terminées pour vous en informer. Mais c'est bien parce que vous êtes sur la plage et avez mieux à faire que lire la chronique de Vocale Hubert. :)
23:02 Publié dans Expos, La chronique de Vocale Hubert, Mots appris | Commentaires (4) | Lien permanent