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Rechercher : insécable

Espace insécable ?

— Tu as fini de me coller aux basques, Espace insécable ? Moi, le Point d'interrogation, j’ai une raison d’être. Je suis porteur de sens. La preuve : quand le traducteur me trouve dans son texte source, il me conserve en général dans son texte cible (oui, le traducteur jargonne en « source » et en « cible »). Mais toi, tu es pleine de vide. Tu ne veux rien dire.

— Te coller aux basques, moi ? Je te devance !

Certes, l’autrice de ce billet, qui nous donne ici la parole, ne me rencontre jamais dans ses deux langues de travail, l’anglais et l’espagnol. Elle n’y croise que des espaces ordinaires, mes sœurs « sécables ». (Lecteur profane passant dans le coin, sache que nous, espaces typographiques, sommes du féminin, contrairement à notre grand frère intersidéral, par exemple.)

Sans espaces, tous les mots d'un texte seraient collés les uns aux autres et celui-ci nevoudraitplusriendire. Cela ne gêne d’ailleurs pas certains donneurs d’ouvrage qui, depuis peu, tentent d’exclure les espaces dans le comptage du volume à payer. Quand le traducteur les menace de rendre un boulot lui-même dénué d’espaces, ils baissent la garde. Ce qui prouve bien qu’on ne peut se passer de ce que tu qualifies de vide !

Revenons-en à l’anglais et à l’espagnol. Dans ces deux langues, il n'y a pas d’espace insécable avant les signes de ponctuation doubles, à ma modeste connaissance. Par contre, tu as en espagnol un frère qui se pavane la tête en bas en début de proposition interrogative ! Tiens, le voilà : ¿Exótico, no? Le point d’exclamation aussi a son pendant : ¡Enhorabuena! (À la bonne heure !)

— ¿Tu ne crois tout de même pas que je l’ignorais? Tiens, je te sucre, ça t’apprendra! Tout ça ne me dit pas à quoi tu sers. Si on peut se passer de toi dans ces deux nobles langues, pourquoi pas en français, hein?

— Parce que, désolée, mais en français, sans moi, tu accroches l’œil. C’est pourquoi un traducteur qui se respecte (et qui craint les foudres du correcteur, si tant est que celui-ci, membre d’une profession de plus en plus précaire, existe toujours) insère spontanément dans sa traduction – ou dans son blog ! – une espace insécable, avant toi et tes congénères doubles : ; et ! ainsi qu’entre certains mots, ou entre un mot et des guillemets. Idem avant le signe %. C’est en tout cas la coutume en France. Je crois qu’au Canada, la norme diffère.

« Insécable », ça veut dire qu’on ne peut pas renvoyer à la ligne le signe, le mot ou les guillemets en question. Tu t’imagines, tout seul, séparé du reste de ta phrase
?
Tu aurais l’air piteux, mon pauvre ami. À moins que tu ne veuilles par là te poser en vedette ? En ténébreux solitaire ?

 

Quant à savoir qui décida un jour de mon existence, et pourquoi exactement je suis là, je l’ignore. Je ne suis qu’une humble espace…

 

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Dans Word, on insère une espace insécable par cette combinaison de touches :
ctrl + maj + barre d'espacement.

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25 avril 2012 | Lien permanent | Commentaires (5)

Bizarres, vous êtes bizarres

Chers Lecteurs,

Les statistiques de ce blog m'en apprennent de belles sur vos fantaisistes horaires de récré et surtout sur les biais par lesquels vous échouez ici. Parfois, c'est au détour d'une visite sur un blog de collègue (merci, les collègues, de jouer les trampolines !). Parfois aussi, c'est en faisant une recherche en ligne. Et là, laissez-moi vous dire que vous êtes bizarres. J'en veux pour preuve quelques-uns de vos sujets d'enquête, tels que répertoriés sur la plateforme :

  • l'autre jour

Jusque-là, vous vous distinguez par une remarquable cohérence : vous cherchez « L'autre jour » et vous trouvez « L'autre jour ».

Mais avec le reste de vos centres d'intérêt, ça se gâte :

  • hyérosolimitain
  • aspects pragmatiques de la traduction
  • code espace insécable éditeur typepad
  • cv traduction expérience professionnelle informatique
  • décrottoir
  • ragout de crocodile au mexique
  • Dives-sur-mer
  • tri selectif hoax
  • avec toute mon affection explication
  • chronique littéraire audrey pulvard
  • espaces insécables en espagnol
  • est-ce que vrac est un mot
  • hoax marrant
  • qu'est ce qu'une gajeure
  • nom de personnage sur le tri selectif
  • traduction espagnol hameçon argentine

Et le dernier en date (je vous soupçonne de l'avoir pondu exprès, sachant que j'allais publier cet article) :

  • le niveau de langue comme problématique de la traduction politico-diplomatique

Que je m'intéresse, moi, à des thèmes tordus pas forcément prisés de la majorité de mes contemporains, c'est une chose. Mais que vous en fassiez vous-mêmes les objets de vos recherches sur la Toile ! Quand je vous dis que vous êtes bizarres...

La sérendipité, jolie importation à la mode, paraît-il récemment entrée dans le dictionnaire, ne saurait définir la forme de hasard qui vous a conduits en ces lieux électroniques. Je crois qu'il n'existe pas encore de terme qui signifie « aptitude à la trouvaille inattendue d'un truc insolite quoique d'un intérêt douteux alors qu'on cherchait un autre truc tout aussi insolite et d'un intérêt tout aussi douteux ».

Observons que sur la période concernée, un mot-clé n'a commandé que 2,86 % de vos atterrissages ici :  « traducteur ». Et pour « traduction », c'est un zéro pointé. Faut que je revoie mes tags, moi :)

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16 août 2012 | Lien permanent | Commentaires (4)

Mot appris (9) - En vrac

Ces temps-ci, j’ai appris plusieurs mots, en vrac :

S c i e n c e s p i s t e

Un élève de Sciences-Po. Qui l’eût cru ?

É p a v i s t e
Quelqu’un dont le métier consiste à récupérer des épaves.
Nan, bande d'insolents, je n’ai pas eu affaire à lui.
J’ai juste vu son affichette.

Et n'en rajoutez pas en me traitant d'irrécupérable ;(

S é c a b i l i t é
Pour un comprimé, je voyais vaguement ce que ça pouvait vouloir dire.

Mais si ce mot est à la mode à la radio, c’est à propos des facteurs. Après vérification pour comprendre exactement de quoi il retourne, voilà ce que j’ai appris, dans une question posée par un sénateur au ministre de tutelle :

« Pour pallier les suppressions d'emplois à La Poste, pour la distribution du courrier, la sécabilité semble consister à découper les tournées de façon à en répartir la charge de travail sur les facteurs restants en plus de leur tournée attitrée. »

Ce truc suspect déplairait sûrement à mes copines et marotte les espaces insécables.
Et je parie que c'est lui qui met la pagaille dans la distribution du courrier dans moun païs.

Et maintenant, le pompon…

D é s a m i f i e r
Vous devez connaître, vous, fréquenteurs de faces de boucs.
Moi, jusqu’à une formation récente sur la promotion de l’activité d’auteur sur Internet, j’ignorais qu’en certaines contrées virtuelles, il était de mise de désamifier les gens. Moche, n'est-ce pas ? Pouah + Beurk.

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Lettre à Émeline

Dans un intéressant article du Monde (26 novembre 2015) intitulé « La hausse "atypique" des demandeurs d'emploi qui travaillent », Bertrand Bissuel évoque notamment le cas d'une traductrice, rebaptisée pour l'occasion Émeline.

Licenciée après des années de poste dans une entreprise d'électronique, Émeline est consciente de la difficulté de retrouver un emploi de traductrice salariée à l'âge de 51 ans et envisage une reconversion totale.

Ce n'est pas faute de se battre pour trouver des « missions », sans doute sous statut indépendant. Mais elles sont trop ponctuelles pour Émeline, qui déplore de n'avoir « aucune visibilité ».

Je ne suis pas abonnée au Monde, sans quoi j'aurais écrit, en commentaire à l'article, cette petite lettre à Émeline :

« Chère Émeline, je peux me tromper et peut-être avez-vous déjà entrepris ce que je vais vous suggérer. Mais il me semble que vous pourriez vous en sortir plutôt bien, entre vos honoraires et vos indemnités de chômage, si vous déployiez pour trouver des clients en indépendante, dans un secteur pointu comme l'électronique, l'énergie que vous consacrez sans grand résultat par ailleurs à vous maintenir à flot.

Bien sûr, nous aimerions tous connaître la stabilité de l'emploi. Loin de moi l'idée de prôner à tout prix le travail dit "indépendant" par rapport au salariat, dans le principe. Les deux ont leurs avantages. Mais comme vous en témoignez vous-même, retrouver un CDI – ou même le trouver, dans notre profession – relève aujourd'hui de la gageure.

Améliorer votre visibilité, c'est parfaitement possible, en étant présente par exemple dans l'annuaire de la SFT ou, le cas échéant, dans celui de votre école de traduction. Adhérer à l'un de ces organismes vous donnerait en outre accès à un réseau ainsi qu'à d'abondantes sources d'information et de formations. Dotée d'un site Web correct et de contacts professionnels, vous devriez trouver des clients. D'autant plus que vous en connaissez probablement déjà certains et que vous pouvez les retrouver, ou en trouver de nouveaux, dans les salons professionnels.

Bon courage, Émeline. Si par hasard ou grâce au journaliste auteur de l'article du Monde, ces lignes tombent sous vos yeux, et que vous continuez de traduire le temps de lancer votre nouvelle activité, donnez-nous des nouvelles ! »

 

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Cher Prestataire de Blog, rends-moi mes chères espaces insécables, s'il te plaît. Depuis la refonte de l'interface, elles ne marchent plus ou bien quelque chose m'échappe. :(

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15 décembre 2015 | Lien permanent

Une seule lettre vous manque

« Dès qu'on veut être sympa, drôle ou culte », on la met en haut de l'affiche (et au milieu, et en bas aussi, enfin, partout). Alors que c'est paraît-il une hérésie, tout juste bonne à donner la parole à un clébard informatique ou à annoncer un concours de beauté de yorkshires.

Elle fait pourtant partie des marottes de ce blog, ignorant de ce qui se typote ou pas. Il lui trouve une bonne tête et pis c'est tout.

Cela n'empêche pas d'admirer les autres, qui s'étalent sur le site de France Culture en de jolis petits films. Signée Thomas Sipp et dite par Chiara Mastroianni, la série s'appelle Sacrés Caractères. Je ne vous cache pas un gros faible pour sa lointaine cousine et pour la vidéo qui lui est consacrée :

 

 

Cher bas de casse, Chère minuscule, Cher Jeune Traducteur Inexpérimenté** passant par là,

Tu te demandes en quoi ce billet peut avoir un rapport même lointain avec la raison d'être de ce blog : s'intéresser à de multiples petites choses et s'en imprégner car tôt ou tard, elles imprégneront à leur tour une traduction quand elles ne s'offrent pas le luxe de ne servir à rien d'autre qu'au plaisir de la tenancière.

Sache que oui, la typographie a son rôle dans ton travail. Pour ce qui est du choix de la police et de la taille de caractères, il est vrai que c'est à ton donneur d'ouvrage de te donner des indications ou, mieux, une charte graphique. En leur absence devenue quasi systématique, contente-toi d'éviter l'illisible. Pour le reste, voici un scénario à éviter :

Ton texte accroche l'œil parce que :

–il est truffé d'espaces excédentaires , absentes ou mal placées***( j'en dis pose   ici quelques- unes pour que  tu   voies l' effet que ça   produit

  ;

– tu ignores les règles à respecter en matière de sigles (en principe, tout en majuscules seulement s'ils font au maximum 4 caractères et sinon, capitale seulement pour le premier mot, de même que dans le sigle développé. Ex. : ATAA, ATLF, SFT, Ftdei, alias Front traducteur de défense des espaces insécables) ;

– tu ponctues ! à tort, et, à travers... ? ;

– tu oublies de mettre en italiques les titres d'ouvrages, par exemple ;

et tout à l'avenant.

 

Résultat :

– entre deux tests de traduction, à qualité égale pour le fond, un donneur d'ouvrage – si tant est qu'il possède lui-même les compétences pour en juger – choisira plutôt celui rendu sans erreurs de typographie ;

– si ton éditeur dépose un dossier de demande de subvention pour le livre que tu as traduit, il risque d'être renvoyé à la session suivante, après nettoyage des coquilles, espaces indûment sécables et autres petits détails, sans parler les erreurs d'orthographe ;

– si, plein de bonne volonté, tu rédiges un article pour une revue ou un blog de traducteurs, les collègues qui corrigeront ton papier avant publication penseront que tu te paies leur tête se demanderont si tu rends tes textes à tes donneurs d'ouvrage dans le même état et, en cas de surcharge de travail, hésiteront à aiguiller les leurs vers toi car cela donne à penser que tu ne te relis pas.

 

** Comme tu le verras plus loin dans ce billet, ce blog, en mettant des capitales à tous ces mots, enfreint lui-même les règles typo. Mais son Cher Traducteur Inexpérimenté est un cas (pital) à part. :)

*** Eh oui, quand il est terme de typographie, le mot « espace » est du féminin.

 

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02 décembre 2014 | Lien permanent | Commentaires (2)

Voeux à bulles

31 janvier : Il est temps de mettre à jour ce billet de voeux à bulles ! Car depuis sa parution, j'ai reçu deux autres suggestions, en plus de celles lisibles en commentaires, pour faire parler la deuxième chaise. Je les incorpore dans le texte.

 

Ce billet est une occasion de plus de vous présenter mes voeux pour la nouvelle année, avec bulles incorporées cette fois !

Ces derniers temps, j'ai adressé à des proches indulgents ceci. Certains ont reçu la version vouvoyante de la carte, composée de la même photo et de ce texte :

Voeux 2016 photo.jpg


Cochez la réponse qui vous plaît pour la deuxième bulle :

[] Ah bon, on attend quelque chose ?

[] Pour faire la fête ?...

[] Un mois de décembre où cette photo soit crédible ?

[] 2016 ?

[] 2017 ? (< dans le cas où cette carte vous arriverait vraiment tard)


Ou bien, inventez votre propre bulle et renvoyez-la à l’expéditrice !

En attendant (quoi, déjà ?), je vous souhaite de joyeuses fêtes et une très belle nouvelle année pleine de ……..…, de ……….… et de ……….…
(Á vous de remplir les blancs. Je ne peux pas tout faire, quand même.)

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En cette période souvent désoeuvrée, sauf pour les confiseurs, je pensais bien recueillir quelques réponses. La récolte a dépassé toutes mes espérances, en quantité, en originalité et en diversité !

Voici vos réponses, chers donneurs d'ouvrage, collègues, copains, tantes, cousines, avec explication de texte si nécessaire.

Certains, pressés de faire la fête, ont sobrement écrit qu'ils cochaient la deuxième case. Une amie a préféré la première : "Pas encore eu d'idée de génie pour le texte manquant, donc pour l'instant je coche évidemment la 1, parce que s'asseoir au milieu du jardin du Luxembourg enneigé et désert suffit bien en soi." Curieusement, les Parisiens ont cru reconnaître le Luxembourg ! En fait, c'était la terrasse des Tuileries. Assez curieusement aussi, personne n'a coché "2016".

Bien entendu, plusieurs d'entre vous ont pensé à Godot, comme moi lorsque je croisai les deux chaises en janvier 2013 dans le parc enneigé. Mais, nous apprend une des premières bulles à avoir brillamment pétillé dans ma coupette, nos deux chaises savent meubler le vide de l'attente :

- On attend Guéridon. Godot ne pourra pas venir.

Deux collègues audiovisuels ont presque coïncidé pour démontrer, outre leur exercice chevronné de la visualisation, une fibre de traducteurs pragmatiques qui devrait favoriser leur reconversion dans une autre branche du métier, au cas où le sous-titrage battrait décidément de l'aile :

- Deux belles paires de fesses.
- Une bonne paire de fesses bien chaudes, non ?

Dans un registre tout aussi (télé)visuel, une de leurs consoeurs autrice de doublage laisse planer d'inquiétants soupçons quant à la source stupéfiante où la gent adaptatrice puiserait son inspiration, tout en y déversant ses droits de diffusion :

- Deux rescapées du réveillon encore sous exta qui viendront se cailler les miches au milieu de nulle part en croyant que c'est Miami Beach.

Une collègue pragmatique pour de bon, et rendue grognon par d'injustes frais sur son compte, pousse ce cri du coeur :

- ...pour changer de banque !

Deux collègues tout ce qu'il y a de plus littéraires, et donc rompus au corps à corps avec des jeux de mots particulièrement recherchés, ne se sont pas concertés pour pondre ce qui suit :

- On attend les 1998 copines.
- Chat, ch'est deux mille chaises (version chuinto-félinophile et hors bulle).

Si vous ne saisissez pas du premier coup, consolez-vous : il m'a bien fallu 24 heures pour cela.

Une autre créature littéraire m'a livré deux bulles. On n'en attendait pas moins de sa part :

- La chaisière, pardi !
- Crapaud et Voltaire n'avaient-ils pas dit qu'ils passeraient ?

L'une d'entre vous a habilement intégré cette suggestion dans la bulle, en copiant la photo :

- La petite.

Puis, comme je comprenais sa réponse de travers et que j'allais chercher encore pire dans l'humour noir qu'une petite chaise à roulettes (sur laquelle où elle avait craint par un moment de devoir s'installer à demeure), elle a proposé une autre solution, qui sent son vécu parisien :

- Le pigeon

Certaine copine-collègue a révélé sa nature révoltée d'à peine sortie de l'adolescence :

- Mes jeunes années me soufflent à l'oreille "pour foutre le feu ?" (oui, j'écoutais du rap quand j'étais ado).

Rassurons-nous : neutralisée par une couche de neige, la jeune chaise pyromane représente un danger limité pour la société.

Quand je vous disais que vous avez déployé des trésors d'inventivité (<< tandis que moi pas tellement, avec des clichés pareils), de diversité, de poésie :

- Pour ma part, je n'attends pas, je cours après. C'est la raison pour laquelle la chaise est vide : je suis ailleurs, en train de faire en sorte que mes rêves deviennent réalité.

L'élite de la traduction – en la personne d'un collègue à l'élégance tout oxfordienne, qui manie au moins deux langues à la perfection - m'a gratifiée du chef d'oeuvre de l'année, d'abord en français puis en anglais, en soulignant les subtiles nuances de cette version bilingue :

- Qu’on nous empile !
- What are we waiting for ? To start stacking. (Encore plus ambigu.)

Un nombre non négligeable d'entre vous – notamment dans la famille, toujours pas résignée à la froidure de son pays – s'est ligué contre l'hiver, comme s'il n'était déjà pas assez timide et faiblard en cette fin 2015 :

- Le dégel, qu'on attend, of course !
- ...dans cette photo alors qu'il fait 15 degrés à Paris ??
- Le printemps !
- Le soleil !
- L'arrivée des fleurs rebelles !!!

D'autres n'ont pas peur du froid, eux :

– Des amoureux transis !

Ou, en plein dans le sujet, l'une de mes éditrices me souhaite « une excellente année, avec, qui sait ? peut-être un peu de neige à Paris, pour que ces pauvres chaises n'attendent plus en vain ! »

Après avoir attendu "Toujours Godot", une amie se ravise et met le doigt sur l'essentiel :

- ¿Pero estás segura que las sillas esperan algo? (Mais tu es sûre que les chaises attendent quelque chose ?)

Une autre lui emboîte la souris :

- On n’attend rien, tout est là pour que l’on soit heureux. Il suffit de regarder autrement.

Et une troisième amie de conclure :

- Pour être heureux ?


N'attendons plus !


Merci à vous tous qui avez éclairé ce passage de l'an à l'autre. Mes excuses à ceux qui pensaient devoir remplir la bulle directement sur l'image (c'était faisable mais un peu ardu et pas le but du jeu). Si j'oublie certaines propositions de bulles, sonnez-moi les cloches, je complèterai ce billet. En attendant, voici les initiales des inspirés contributeurs, dont je me ferai un plaisir de dévoiler l'identité s'ils en manifestent le souhait :

ASC, AV, BG, BRM, CS, CSI, DP, E et CB, FXD, JG, JLB, JPA, J et RG, LB, MC, MM, MT, NG, OM, JO, PM, PMS, RMV, RS, SL, TI, VLP, VM

Le nombre d'initiales diffère du nombre de suggestions, certains bulleurs en ayant fait plusieurs, tandis que d'autres en trouvaient d'identiques.

Si de nouvelles idées vous viennent, à vous, contributeurs, ou à vous, lecteurs, la machine à bulles ne demande qu'à se remettre en marche.

Tuileries sans chaises.JPG



Bon, moi, j'attends que ma plate-forme de blog réactive sa fonction "espaces insécables", sans parler des guillemets à chevrons et autres indispensables signes typographiques. Les années ont beau se succéder, on garde le sens des priorités, sur ce blog.

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13 janvier 2016 | Lien permanent | Commentaires (6)

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