
N'y a-t-il pas quelque chose de bêbête à apprécier un film, un livre simplement parce qu'on se reconnaît dans les personnages ? Telles ces ex-nymphettes qui s'identifient aux déjà-quasi-ex-nymphettes mises en scène par tel réalisateur, en soupirant d'admiration parce qu'elles retrouvent chez les protagonistes les affres de leur adolescence évaporée : « C'est tellement vrai ! » Ou pire, tels ces citoyens moyens scotchés devant un feuilleton qui reflète, paraît-il, leur quotidien, en à peine moins banal. Je préfère largement ces œuvres universelles, dont on n'a rien en commun avec les...